Le Musée Panini
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Le Musée Panini
Chers amis, vous trouverez ci-dessous une petite présentation des merveilleuses Maserati du musée Panini de Modène et, presque à chaque fois, un lien vers un article plus détaillé. Cela devrait permettre de mieux profiter de la visite pour ceux qui auront la chance de s'y rendre en octobre 2016 et, pour les autres, c'est un peu comme si le musée Panini venait dans leur salon !
Cette collection Panini est tout simplement la plus belle collection de Maserati au monde, la plus exceptionnelle. Non pas qu'elle soit très importante en nombre (à peine une vingtaine de voiture) mais il s'agit de rien moins que du "fond historique" de l'usine Maserati, riche de modèles souvent uniques ou mythiques voire iconiques, entreposés dans la réserve de l'usine au fil des décennies.
Alejandro De Tomaso posséda la firme Maserati de 1975 à 1993 quand il la vendit à Fiat. Il conserva cependant la collection de modèles historiques qu'il décida de céder en 1996. La vingtaine de voitures fut transferrée à Londres chez Books pour une mise aux enchères prévue en décembre 1996.
Quand il apprit que cette collection unique et fondamentale du Maseratisme allait être dispersée aux quatre coins de la planète, Umberto Panini mesura la perte patrimoniale pour la région de Modène, compta ses sous et fit une proposition de rachat global à Alejandro De Tomaso qui acquiessa. Les voitures ne furent pas mises aux enchères mais rapatriées tout près de Modène, dans un très beau musée créé au fond de la ferme Panini "Hombre" (élevage bovin et fabrique "bio" de Parmesan très réputé). Depuis lors, ces Maserati historiques ont été avec discernement particulièrement bien restaurées, choyées et exposées dans de nombreuses manifestations automobiles pour le plus grand prestige de la marque au Trident et notre plus grand plaisir.
Je voudrais dédier cet article en hommage à Umberto Panini qui nous a quitté en 2013 et dont la devise était "Fais le Bien et oublie de l'avoir fait" !
Ci-dessous Umberto Panini entre la 6 CM à gauche et la 6C 34 à droite :
Ci-dessus de la gauche à la droite 6 CM et 6C 34 puis Eldorado et 250 FV12 puis A6G54 Allemano et A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina.
Ci-dessous à gauche A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina rouge, A6G/54 Allemano grise, 5000 GT verte, 3500 GT rouge, Ghibli I noire et Ghibli Spyder bleu clair :
Ci-dessus au milieu 6 CM devant 6C 34 devant Birdcage "Drogo".
Bon, le moment est venu de vous présenter ces merveilles dont je rêve la nuit (eh oui, la 250 F, l'Eldorado, la Berlinetta Pininfarina accompagnent mon sommeil !). Le plus simple est de suivre l'ordre chronologique :
6C 34 (1935)
6 CM (1937)
A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina (1953)
A6G/54 Coupé Allemano (1956)
250 F V12 (1957)
3500 GT (1958)
420 M58 Eldorado (1958)
5000 GT (1961)
Birdcage "Drogo" (1961)
Birdcage Tipo 63 (fin 1960 puis V12 en 1961)
Mistral (1963)
Ghibli I (1966)
Simun (1967)
Ghibli Spyder (1968)
Bora (1971)
Khamsin (1974)
Tipo 124 (1974)
Merak Turbo (1977)
Quattroporte III "Royale" (1986)
Chubasco (1990)
Cette collection Panini est tout simplement la plus belle collection de Maserati au monde, la plus exceptionnelle. Non pas qu'elle soit très importante en nombre (à peine une vingtaine de voiture) mais il s'agit de rien moins que du "fond historique" de l'usine Maserati, riche de modèles souvent uniques ou mythiques voire iconiques, entreposés dans la réserve de l'usine au fil des décennies.
Alejandro De Tomaso posséda la firme Maserati de 1975 à 1993 quand il la vendit à Fiat. Il conserva cependant la collection de modèles historiques qu'il décida de céder en 1996. La vingtaine de voitures fut transferrée à Londres chez Books pour une mise aux enchères prévue en décembre 1996.
Quand il apprit que cette collection unique et fondamentale du Maseratisme allait être dispersée aux quatre coins de la planète, Umberto Panini mesura la perte patrimoniale pour la région de Modène, compta ses sous et fit une proposition de rachat global à Alejandro De Tomaso qui acquiessa. Les voitures ne furent pas mises aux enchères mais rapatriées tout près de Modène, dans un très beau musée créé au fond de la ferme Panini "Hombre" (élevage bovin et fabrique "bio" de Parmesan très réputé). Depuis lors, ces Maserati historiques ont été avec discernement particulièrement bien restaurées, choyées et exposées dans de nombreuses manifestations automobiles pour le plus grand prestige de la marque au Trident et notre plus grand plaisir.
Je voudrais dédier cet article en hommage à Umberto Panini qui nous a quitté en 2013 et dont la devise était "Fais le Bien et oublie de l'avoir fait" !
Ci-dessous Umberto Panini entre la 6 CM à gauche et la 6C 34 à droite :
Ci-dessus de la gauche à la droite 6 CM et 6C 34 puis Eldorado et 250 FV12 puis A6G54 Allemano et A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina.
Ci-dessous à gauche A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina rouge, A6G/54 Allemano grise, 5000 GT verte, 3500 GT rouge, Ghibli I noire et Ghibli Spyder bleu clair :
Ci-dessus au milieu 6 CM devant 6C 34 devant Birdcage "Drogo".
Bon, le moment est venu de vous présenter ces merveilles dont je rêve la nuit (eh oui, la 250 F, l'Eldorado, la Berlinetta Pininfarina accompagnent mon sommeil !). Le plus simple est de suivre l'ordre chronologique :
6C 34 (1935)
6 CM (1937)
A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina (1953)
A6G/54 Coupé Allemano (1956)
250 F V12 (1957)
3500 GT (1958)
420 M58 Eldorado (1958)
5000 GT (1961)
Birdcage "Drogo" (1961)
Birdcage Tipo 63 (fin 1960 puis V12 en 1961)
Mistral (1963)
Ghibli I (1966)
Simun (1967)
Ghibli Spyder (1968)
Bora (1971)
Khamsin (1974)
Tipo 124 (1974)
Merak Turbo (1977)
Quattroporte III "Royale" (1986)
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Re: Le Musée Panini
La 6C 34
(pour 6 cylindres, créée en 1934). Celle du musée Panini a le châssis # 3025 de 1935 (c'est la troisième sur les 6 exemplaires de 6C 34). 6 cylindres en ligne avec compresseur 3.7 litres 270 cv 750 kg 260 km/h.
Notez le radiateur d'huile et les bielles de direction, externes au fuselage.
Le terme n'existait pas encore mais c'est une Formule 1, une monoplace de Grand Prix en catégorie reine (le terme "Formule 1" ne fut créé qu'en 1950).
La 6C 34 fut la toute première Maserati à 6 cylindres en ligne. Auparavant, toutes les Maserati furent soit des 8 cylindres en ligne, soit des 4 cylindres en ligne. En catégorie "Grand Prix", Ernesto Maserati passa du 8 au 6 cylindres pour accroitre la cylindrée au maximum tout en limitant le poids à 750 kg (car le règlement en Grand Prix à partir de 1934 était le suivant : moins de 750 kg, aucune limitation de cylindrée, ce qui favorisait l'industrie allemande, très en avance sur les alliages légers).
#3025 fut achetée par Gino Rovere pour son écurie "Subalpina". Elle fut pilotée par Philippe Etancelin et Giuseppe Farina (qui sera le premier champion du monde de Formule 1 en 1950 sur Alfa Romeo). Comme les autres 6C 34, #3025 ne fut abonnée qu'aux places d'honneur car elle dut faire face à des Mercedes et Auto-Union qui avaient 1 ou 1.3 litres de cylindrée de plus qu’elle (jusqu'à 5 litres sur Auto-Union).
le boitier de direction se trouve au dessus des pieds du pilote, là où les bielles de direction sortent de part et d'autre pour contourner le moteur.
Pour plus d'infos sur la 6C 34 :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4617
(pour 6 cylindres, créée en 1934). Celle du musée Panini a le châssis # 3025 de 1935 (c'est la troisième sur les 6 exemplaires de 6C 34). 6 cylindres en ligne avec compresseur 3.7 litres 270 cv 750 kg 260 km/h.
Notez le radiateur d'huile et les bielles de direction, externes au fuselage.
Le terme n'existait pas encore mais c'est une Formule 1, une monoplace de Grand Prix en catégorie reine (le terme "Formule 1" ne fut créé qu'en 1950).
La 6C 34 fut la toute première Maserati à 6 cylindres en ligne. Auparavant, toutes les Maserati furent soit des 8 cylindres en ligne, soit des 4 cylindres en ligne. En catégorie "Grand Prix", Ernesto Maserati passa du 8 au 6 cylindres pour accroitre la cylindrée au maximum tout en limitant le poids à 750 kg (car le règlement en Grand Prix à partir de 1934 était le suivant : moins de 750 kg, aucune limitation de cylindrée, ce qui favorisait l'industrie allemande, très en avance sur les alliages légers).
#3025 fut achetée par Gino Rovere pour son écurie "Subalpina". Elle fut pilotée par Philippe Etancelin et Giuseppe Farina (qui sera le premier champion du monde de Formule 1 en 1950 sur Alfa Romeo). Comme les autres 6C 34, #3025 ne fut abonnée qu'aux places d'honneur car elle dut faire face à des Mercedes et Auto-Union qui avaient 1 ou 1.3 litres de cylindrée de plus qu’elle (jusqu'à 5 litres sur Auto-Union).
le boitier de direction se trouve au dessus des pieds du pilote, là où les bielles de direction sortent de part et d'autre pour contourner le moteur.
Pour plus d'infos sur la 6C 34 :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4617
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Re: Le Musée Panini
La 6 CM
(pour 6 cylindres, Monoposto). Nous avons ici #1545 de 1937 (c'est la treizième sur les 27 exemplaires de 6 CM). 6 cylindres en ligne avec compresseur 1.5 litres 175 cv 650 kg 230 km/h.
La 6 CM fut un grand succès commercial et une vraie gagnante en catégorie 1.5 litres, réussissant souvent à battre les redoutables ERA anglaises. C’est à la Targa Florio, en Sicile, que la 6 CM exerça sa plus flagrante suprématie, remportant au scrach (devant des cylindrées plus élevées) toutes les éditions d’avant guerre (1937 avec Giulio Severi, 1938 avec Giovanni Rocco, 1939 avec Luigi Villoresi).
Notez, sur la 6 CM, une ébauche de carénage des bielles de direction :
#1545 fut achetée par l'écurie Süddeutsche Renngemainschaft et participa à 4 courses en 1937 pilotée par Fritz Gollin mais sans succès notable.
(pour 6 cylindres, Monoposto). Nous avons ici #1545 de 1937 (c'est la treizième sur les 27 exemplaires de 6 CM). 6 cylindres en ligne avec compresseur 1.5 litres 175 cv 650 kg 230 km/h.
La 6 CM fut un grand succès commercial et une vraie gagnante en catégorie 1.5 litres, réussissant souvent à battre les redoutables ERA anglaises. C’est à la Targa Florio, en Sicile, que la 6 CM exerça sa plus flagrante suprématie, remportant au scrach (devant des cylindrées plus élevées) toutes les éditions d’avant guerre (1937 avec Giulio Severi, 1938 avec Giovanni Rocco, 1939 avec Luigi Villoresi).
Notez, sur la 6 CM, une ébauche de carénage des bielles de direction :
#1545 fut achetée par l'écurie Süddeutsche Renngemainschaft et participa à 4 courses en 1937 pilotée par Fritz Gollin mais sans succès notable.
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Re: Le Musée Panini
L'A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina
Le musée Panini détient #2056 de fin 1953 (c'est le premier des 4 exemplaires d'A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina).
6 cylindres en ligne 2 litres 170 cv 740 kg 235 km/h.
notez la 5000 GT verte derrière et l'Eldorado devant la 250 FV12 devant la "Drogo" dans l'allée centrale.
Version à carrosserie fermée de la barquette de compétition A6GCS/53, la Berlinetta Pininfarina est une voiture de course. Sur les 4 exemplaires produits, seule #2056 demeure intègre en matching numbers de nos jours avec ses trois éléments d'origine réunis : châssis, moteur et carrosserie mythique.
#2056 est assurément l'une des plus belles perles du musée Panini. Elle est considérée par de nombreux spécialistes comme "La" véritable icone du Maseratisme, tous modèles confondus, car elle rappelle à la fois le passé "corsa" de la marque mais aussi son évolution vers le "GranTurismo" par sa carrosserie fermée.
#2056 devant l'une de ses adaptations "stradale", l'A6G/54 Allemano.
D'après le journaliste automobile italien Fabio Gemelli (Omniauto Magazine) : "si la #2056 du musée Panini était mise en vente, elle rejoindrait la cote des Ferrari 250 GTO" soit quelques dizaines de millions d'Euros ! Ce serait la Maserati la plus chère (parce que la plus "iconica").
Sa calandre concave a inspiré celle de notre chère "GranTurismo".
plus de détails sur #2056 ci-dessous entre les 20 % et les 50 % de la première page :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4352
Le musée Panini détient #2056 de fin 1953 (c'est le premier des 4 exemplaires d'A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina).
6 cylindres en ligne 2 litres 170 cv 740 kg 235 km/h.
notez la 5000 GT verte derrière et l'Eldorado devant la 250 FV12 devant la "Drogo" dans l'allée centrale.
Version à carrosserie fermée de la barquette de compétition A6GCS/53, la Berlinetta Pininfarina est une voiture de course. Sur les 4 exemplaires produits, seule #2056 demeure intègre en matching numbers de nos jours avec ses trois éléments d'origine réunis : châssis, moteur et carrosserie mythique.
#2056 est assurément l'une des plus belles perles du musée Panini. Elle est considérée par de nombreux spécialistes comme "La" véritable icone du Maseratisme, tous modèles confondus, car elle rappelle à la fois le passé "corsa" de la marque mais aussi son évolution vers le "GranTurismo" par sa carrosserie fermée.
#2056 devant l'une de ses adaptations "stradale", l'A6G/54 Allemano.
D'après le journaliste automobile italien Fabio Gemelli (Omniauto Magazine) : "si la #2056 du musée Panini était mise en vente, elle rejoindrait la cote des Ferrari 250 GTO" soit quelques dizaines de millions d'Euros ! Ce serait la Maserati la plus chère (parce que la plus "iconica").
Sa calandre concave a inspiré celle de notre chère "GranTurismo".
plus de détails sur #2056 ci-dessous entre les 20 % et les 50 % de la première page :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4352
Dernière modification par maseramo le ven. 16 sept. 2016 23:46, modifié 5 fois.
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Re: Le Musée Panini
L'A6G/54 Coupé Allemano
Adaptations "stradale" des A6GCS/53 de course, les A6G/54 furent réalisées à 60 exemplaires de 1954 à 1957 dont 20 exemplaires par le carrossier Allemano sur un beau dessin de Giovanni Michelotti.
6 cylindres en ligne 2 litres 150 cv, environ 1000 kg et 195 km/h pour le coupé Allemano qui était le plus luxueux et le moins sportif des A6G/54. Pas de particularité pour celui de la collection Panini.
ci-dessus un beau cliché de GranSport69 en 2014 au "Centenario".
Les dernières ventes d'A6G/54 Allemano se sont conclues aux alentours de 1.5 millions de dollars.
Plus d'info sur les A6G/54 avec l'Allemano au troisième tiers de la première page :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=3064
Adaptations "stradale" des A6GCS/53 de course, les A6G/54 furent réalisées à 60 exemplaires de 1954 à 1957 dont 20 exemplaires par le carrossier Allemano sur un beau dessin de Giovanni Michelotti.
6 cylindres en ligne 2 litres 150 cv, environ 1000 kg et 195 km/h pour le coupé Allemano qui était le plus luxueux et le moins sportif des A6G/54. Pas de particularité pour celui de la collection Panini.
ci-dessus un beau cliché de GranSport69 en 2014 au "Centenario".
Les dernières ventes d'A6G/54 Allemano se sont conclues aux alentours de 1.5 millions de dollars.
Plus d'info sur les A6G/54 avec l'Allemano au troisième tiers de la première page :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=3064
Dernière modification par maseramo le ven. 16 sept. 2016 23:49, modifié 3 fois.
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Re: Le Musée Panini
La 250 F V12
Formule 1 de 1957 12 cylindres en V 2.5 litres 320 cv 650 kg 315 km/h. Ci-dessous devant la Birdcage "Drogo" :
Encore une perle quasi-inestimable du musée Panini qui n'a été assemblée pourtant qu'à la fin des années 90 en utilisant un authentique moteur 2.5 litres V12 320 cv de 250 F et une authentique coque démontée de 250 F qui étaient tous deux sous la poussière dans les réserves du "fond historique" Maserati.
La 250 F est pour moi la plus belle des Formules 1 à moteur avant, l'archétype même de ce type de voiture et l'une des plus performantes en 6 cylindres en ligne car elle remporta de nombreux Grands Prix et le championnat de Formule 1 en 1957 avec Juan Manuel Fangio qui préférait la 6 cylindres de 270 cv, plus souple que la V12 de 320 cv.
ci-dessus la 250 F V12 du musée Panini est de sortie au musée "casa Enzo Ferrari " à Modène. Le profil est admirable. Comme sur toutes les 250 F et afin de gagner du poids, c'est la paroi du réservoir avec ses rivets qui, peinte, sert de carrosserie.
Le 12 cylindres Maserati a l'admission entre les deux arbres à cames de chaque banc. L'axe du moteur est décalé de 6 degrés sur la gauche afin que l'arbre de transmission passe sur le côté du siège du pilote qui a ainsi pu être abaissé de 10 cm
L'histoire des 27 châssis de 250 F produits de 1954 à 1958 est embrouillée à un point difficilement imaginable. Les châssis recevaient des moteurs successifs différents selon les courses et les casses, les numéros de châssis eux mêmes changeaient lors des reventes parfois jusqu'à 3 fois. Pas moins de 4 exemplaires ont ainsi porté à un moment ou un autre le numéro 2523 !
Le châssis de la 250 F du musée Panini est # 2522 mais il ne s'agit probablement pas du #2522 d'origine qui, en 6 cylindres, avait remporté le Grand Prix de Monaco 1956 aux mains de Stirling Moss avant d'être équipé transitoirement par le V12 lors de tests en 1957 puis de revenir au 6 cylindres et d'être rebaptisé 2523 puis 2526 ! Il parait que c'est comme ça pour presque toutes les 250 F !
En tout cas deux 250 F reçurent le V12 en 1957 : #2522 pour des essais et #2531 qui fut engagée en course, "portata in gara", avec le V12 à Monza (Jean Behra) avant d'être vendue sans moteur à un brésilien qui l'équipa d'un V8 Chevrolet. Aujourd'hui, elle a récupéré le V12 Maserati.
Ainsi, de nos jours comme en 1957, seulement deux Maserati 250 F au monde portent le V12, celle du musée Panini étant l'une d'elles, ce qui en fait une pièce absolument exceptionnelle.
Les empreintes de Stirling Moss, Jean Behra et Juan Manuel Fangio y restent à jamais !
Formule 1 de 1957 12 cylindres en V 2.5 litres 320 cv 650 kg 315 km/h. Ci-dessous devant la Birdcage "Drogo" :
Encore une perle quasi-inestimable du musée Panini qui n'a été assemblée pourtant qu'à la fin des années 90 en utilisant un authentique moteur 2.5 litres V12 320 cv de 250 F et une authentique coque démontée de 250 F qui étaient tous deux sous la poussière dans les réserves du "fond historique" Maserati.
La 250 F est pour moi la plus belle des Formules 1 à moteur avant, l'archétype même de ce type de voiture et l'une des plus performantes en 6 cylindres en ligne car elle remporta de nombreux Grands Prix et le championnat de Formule 1 en 1957 avec Juan Manuel Fangio qui préférait la 6 cylindres de 270 cv, plus souple que la V12 de 320 cv.
ci-dessus la 250 F V12 du musée Panini est de sortie au musée "casa Enzo Ferrari " à Modène. Le profil est admirable. Comme sur toutes les 250 F et afin de gagner du poids, c'est la paroi du réservoir avec ses rivets qui, peinte, sert de carrosserie.
Le 12 cylindres Maserati a l'admission entre les deux arbres à cames de chaque banc. L'axe du moteur est décalé de 6 degrés sur la gauche afin que l'arbre de transmission passe sur le côté du siège du pilote qui a ainsi pu être abaissé de 10 cm
L'histoire des 27 châssis de 250 F produits de 1954 à 1958 est embrouillée à un point difficilement imaginable. Les châssis recevaient des moteurs successifs différents selon les courses et les casses, les numéros de châssis eux mêmes changeaient lors des reventes parfois jusqu'à 3 fois. Pas moins de 4 exemplaires ont ainsi porté à un moment ou un autre le numéro 2523 !
Le châssis de la 250 F du musée Panini est # 2522 mais il ne s'agit probablement pas du #2522 d'origine qui, en 6 cylindres, avait remporté le Grand Prix de Monaco 1956 aux mains de Stirling Moss avant d'être équipé transitoirement par le V12 lors de tests en 1957 puis de revenir au 6 cylindres et d'être rebaptisé 2523 puis 2526 ! Il parait que c'est comme ça pour presque toutes les 250 F !
En tout cas deux 250 F reçurent le V12 en 1957 : #2522 pour des essais et #2531 qui fut engagée en course, "portata in gara", avec le V12 à Monza (Jean Behra) avant d'être vendue sans moteur à un brésilien qui l'équipa d'un V8 Chevrolet. Aujourd'hui, elle a récupéré le V12 Maserati.
Ainsi, de nos jours comme en 1957, seulement deux Maserati 250 F au monde portent le V12, celle du musée Panini étant l'une d'elles, ce qui en fait une pièce absolument exceptionnelle.
Les empreintes de Stirling Moss, Jean Behra et Juan Manuel Fangio y restent à jamais !
Dernière modification par maseramo le mar. 10 juil. 2018 21:00, modifié 7 fois.
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Re: Le Musée Panini
La 3500 GT
6 cylindres en ligne, 3.5 litres (issu de la barquette 350 S) 220 cv 220 km/h
La 3500 GT rouge à côté de la 5000 GT Allemano verte.
Malgré un prix de vente très élevé (celui d'une belle demeure), la 3500 GT connut un succès considérable avec 2100 exemplaires vendus de 1957 à 1964. Ce modèle fit passer Maserati de l'artisanat (135 exemplaires de route produits de 1947 à 1957) à l'industrie !
Sa splendide carrosserie Touring en aluminium (procédé "Superleggera"), le fait que Maserati venait d'être champion du monde de Formule 1 en 1957 avec la 250 F de Juan Manuel Fangio et ses performances élevées pour l'époque expliquent fort bien ce succès commercial.
Pas de particularités pour la belle 3500 GT rouge du musée Panini.
Pour plus d'infos sur la 3500 GT :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2162
6 cylindres en ligne, 3.5 litres (issu de la barquette 350 S) 220 cv 220 km/h
La 3500 GT rouge à côté de la 5000 GT Allemano verte.
Malgré un prix de vente très élevé (celui d'une belle demeure), la 3500 GT connut un succès considérable avec 2100 exemplaires vendus de 1957 à 1964. Ce modèle fit passer Maserati de l'artisanat (135 exemplaires de route produits de 1947 à 1957) à l'industrie !
Sa splendide carrosserie Touring en aluminium (procédé "Superleggera"), le fait que Maserati venait d'être champion du monde de Formule 1 en 1957 avec la 250 F de Juan Manuel Fangio et ses performances élevées pour l'époque expliquent fort bien ce succès commercial.
Pas de particularités pour la belle 3500 GT rouge du musée Panini.
Pour plus d'infos sur la 3500 GT :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2162
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Re: Le Musée Panini
La 420 M58 "Eldorado"
(pour 4.2 litres, Monoposto, créée en 1958). #4203 est un exemplaire unique mondialement connu et renommé.
V8 de 4.2 litres 410 cv 758 kg 370 km/h
C'est la Maserati la plus rapide de l'histoire de la marque au Trident et l'une des premières voitures de course publicitaire. Elle fut créée pour participer au Trophée des deux Mondes qui associait les résultats de 500 Miles parcourus sur l'anneau de vitesse de Monza aux 500 Miles d'Indianapolis.
Conçue pour rester constamment à très haute vitesse (250 à 280 km/h en virage relevé et 370 km/h en ligne droite), l'Eldorado n'est équipée que de deux vitesses.
Stirling Moss la pilota à Monza en 1958 mais, aux deux tiers de l'épreuve, abandonna sur rupture du boitier de direction.
Historiquement, deux moteurs Maserati V8 (4201 et 4202) furent construits en 1956 et début 1957 sur commande spéciale de Tony Parravano qui les plaça dans des châssis Kustis Kraft pour courir à Indianapolis. Puis, profitant des moules de fonderie, Giulio Alfieri créa le moteur de la 450 S en 1957. Il ressortit un troisième moteur Parravano (4203) pour équiper l'Eldorado en 1958.
Un reportage très détaillé sur l'Eldorado ci-dessous :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4579
(pour 4.2 litres, Monoposto, créée en 1958). #4203 est un exemplaire unique mondialement connu et renommé.
V8 de 4.2 litres 410 cv 758 kg 370 km/h
C'est la Maserati la plus rapide de l'histoire de la marque au Trident et l'une des premières voitures de course publicitaire. Elle fut créée pour participer au Trophée des deux Mondes qui associait les résultats de 500 Miles parcourus sur l'anneau de vitesse de Monza aux 500 Miles d'Indianapolis.
Conçue pour rester constamment à très haute vitesse (250 à 280 km/h en virage relevé et 370 km/h en ligne droite), l'Eldorado n'est équipée que de deux vitesses.
Stirling Moss la pilota à Monza en 1958 mais, aux deux tiers de l'épreuve, abandonna sur rupture du boitier de direction.
Historiquement, deux moteurs Maserati V8 (4201 et 4202) furent construits en 1956 et début 1957 sur commande spéciale de Tony Parravano qui les plaça dans des châssis Kustis Kraft pour courir à Indianapolis. Puis, profitant des moules de fonderie, Giulio Alfieri créa le moteur de la 450 S en 1957. Il ressortit un troisième moteur Parravano (4203) pour équiper l'Eldorado en 1958.
Un reportage très détaillé sur l'Eldorado ci-dessous :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4579
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
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Re: Le Musée Panini
La 5000 GT Allemano
La 5000 GT fut créée à la demande du Shah d'Iran qui voulait une Maserati de route avec le moteur de la 450 S ! La 5000 GT fut ainsi la première "stradale" équipée de ce moteur mythique qui, né en 1956 comme nous l'avons vu plus haut, sera en service jusqu'en 1990 sur la Quattroporte III. 34 ans, quasiment un record de longévité industrielle !
Le Shah d'Iran reçut en 1959 le premier exemplaire 5000 GT carrossé par Touring puis tous les grands carrossiers voulurent réaliser leur vision de la "supercar" la plus extrême de l'époque. Notez plutôt : V8 de 5 litres 325 à 340 cv 1400 à 1550 kg 265 à 275 km/h.
C’est Allemano qui, sur un dessin de Giovanni Michelotti, obtint le plus de succès avec 19 voitures sur les 34 exemplaires de 5000 GT produits entre 1959 et 1966. Détail amusant : les phares de la 5000 GT Allemano étaient ceux, par ailleurs très bien intégrés et efficaces, de la Citroën Ami 6 !
Pas de particularité ni de faits notables concernant la belle 5000 GT Allemano verte du musée Panini.
A notez que les deux dernières ventes de 5000 GT Allemano ont atteint 1.5 millions de dollars.
Un petit dossier sur la 5000 GT :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2215
La 5000 GT fut créée à la demande du Shah d'Iran qui voulait une Maserati de route avec le moteur de la 450 S ! La 5000 GT fut ainsi la première "stradale" équipée de ce moteur mythique qui, né en 1956 comme nous l'avons vu plus haut, sera en service jusqu'en 1990 sur la Quattroporte III. 34 ans, quasiment un record de longévité industrielle !
Le Shah d'Iran reçut en 1959 le premier exemplaire 5000 GT carrossé par Touring puis tous les grands carrossiers voulurent réaliser leur vision de la "supercar" la plus extrême de l'époque. Notez plutôt : V8 de 5 litres 325 à 340 cv 1400 à 1550 kg 265 à 275 km/h.
C’est Allemano qui, sur un dessin de Giovanni Michelotti, obtint le plus de succès avec 19 voitures sur les 34 exemplaires de 5000 GT produits entre 1959 et 1966. Détail amusant : les phares de la 5000 GT Allemano étaient ceux, par ailleurs très bien intégrés et efficaces, de la Citroën Ami 6 !
Pas de particularité ni de faits notables concernant la belle 5000 GT Allemano verte du musée Panini.
A notez que les deux dernières ventes de 5000 GT Allemano ont atteint 1.5 millions de dollars.
Un petit dossier sur la 5000 GT :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2215
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Re: Le Musée Panini
La Birdcage Tipo 61 "Drogo"
châssis multi tubes fins 4 cylindres 2.9 litres 250 cv 600 kg 285 km/h
#2472, la "Drogo" du musée Panini, est la dernière des 22 Birdcage à moteur avant. Fabriquée en février 1961 avec une carrosserie classique de Tipo 61, elle remporta les 1000 km du Nürburgring 1961 (Lloyd Casner et Masten Gregory) et la coupe Delamarre-Debouteville 1961 qui se courait sur deux manches de 2 heures chacune à Rouen-les-Essart (Lloyd Casner). Puis elle reçut, après un accident, une carrosserie absolument unique réalisée par la" carrozzeria Cavalieri" à la demande du pilote Piero Drogo. Cette carrosserie en fait une Birdcage unique et une Maserati mythique, elle aussi !
Un reportage très précis sur "la Drogo" :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4546
châssis multi tubes fins 4 cylindres 2.9 litres 250 cv 600 kg 285 km/h
#2472, la "Drogo" du musée Panini, est la dernière des 22 Birdcage à moteur avant. Fabriquée en février 1961 avec une carrosserie classique de Tipo 61, elle remporta les 1000 km du Nürburgring 1961 (Lloyd Casner et Masten Gregory) et la coupe Delamarre-Debouteville 1961 qui se courait sur deux manches de 2 heures chacune à Rouen-les-Essart (Lloyd Casner). Puis elle reçut, après un accident, une carrosserie absolument unique réalisée par la" carrozzeria Cavalieri" à la demande du pilote Piero Drogo. Cette carrosserie en fait une Birdcage unique et une Maserati mythique, elle aussi !
Un reportage très précis sur "la Drogo" :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4546
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Re: Le Musée Panini
La dernière Birdcage à moteur avant (la "Drogo") et la première à moteur arrière sont ensemble au musée Panini, ce qui est inouï :
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Re: Le Musée Panini
La Birdcage Tipo 63 du musée Panini
Née en décembre 1960 sous l'appellation 002 "Muletto", la Birdcage Tipo 63 du musée Panini est la première des 10 Birdcage à moteur arrière et, historiquement, la toute première Maserati à moteur arrière ! Initialement 4 cylindres 2.9 litres 250 cv 630 kg 270 km/h.
Dès Avril 1961, cette voiture reçut le V12 de la 250 F V12 augmenté à 3 litres. Elle fut ainsi la première Birdcage V12 et changea à ce moment d'appellation en faveur de 63008. Cela donnait 12 cylindres en V, 3 litres 310 cv 730 kg 312 km/h.
Les quatre échappement étagés lui ont valu le surnom de "Mitragliatrice" !
Un reportage complet sur cette fantastique Birdcage Tipo 63 du musée Panini, elle aussi archiconnue des Maseratistes :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4604
Née en décembre 1960 sous l'appellation 002 "Muletto", la Birdcage Tipo 63 du musée Panini est la première des 10 Birdcage à moteur arrière et, historiquement, la toute première Maserati à moteur arrière ! Initialement 4 cylindres 2.9 litres 250 cv 630 kg 270 km/h.
Dès Avril 1961, cette voiture reçut le V12 de la 250 F V12 augmenté à 3 litres. Elle fut ainsi la première Birdcage V12 et changea à ce moment d'appellation en faveur de 63008. Cela donnait 12 cylindres en V, 3 litres 310 cv 730 kg 312 km/h.
Les quatre échappement étagés lui ont valu le surnom de "Mitragliatrice" !
Un reportage complet sur cette fantastique Birdcage Tipo 63 du musée Panini, elle aussi archiconnue des Maseratistes :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4604
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Re: Le Musée Panini
La Mistral
Née en 1963 sous le crayon de Pietro Frua, la Mistral est la dernière de la trilogie des Maserati de route à 6 cylindres en ligne (après la 3500 GT et la Sebring). La Mistral inaugura la longue série des Maserati baptisées de noms de vents. C’est le colonel américain John Simone, importateur Maserati pour la France avec son associé Jean Thépenier (garage de Saint-Cloud), qui suggéra à Omer Orsi (le patron de Maserati) et à Giulio Alfieri (l’ingénieur en chef) d’adopter ce nom de Mistral.
On notait deux caractéristiques très modernes sur la Mistral : la calandre sous le pare-choc et la lunette arrière servant de couvercle de coffre.
Comme la Sebring qui la précédait, tous les moteurs de Mistral étaient à injection Lucas : 3.5 litres 235 cv, 3.7 litres 245 cv ou 4 litres 255 cv. Ils autorisaient des vitesses allant de 230 à 255 km/h
955 exemplaires de Mistral virent le jour de 1963 à 1969. Pas de particularité pour celle du musée Panini.
Le dossier Mistral :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2274
Née en 1963 sous le crayon de Pietro Frua, la Mistral est la dernière de la trilogie des Maserati de route à 6 cylindres en ligne (après la 3500 GT et la Sebring). La Mistral inaugura la longue série des Maserati baptisées de noms de vents. C’est le colonel américain John Simone, importateur Maserati pour la France avec son associé Jean Thépenier (garage de Saint-Cloud), qui suggéra à Omer Orsi (le patron de Maserati) et à Giulio Alfieri (l’ingénieur en chef) d’adopter ce nom de Mistral.
On notait deux caractéristiques très modernes sur la Mistral : la calandre sous le pare-choc et la lunette arrière servant de couvercle de coffre.
Comme la Sebring qui la précédait, tous les moteurs de Mistral étaient à injection Lucas : 3.5 litres 235 cv, 3.7 litres 245 cv ou 4 litres 255 cv. Ils autorisaient des vitesses allant de 230 à 255 km/h
955 exemplaires de Mistral virent le jour de 1963 à 1969. Pas de particularité pour celle du musée Panini.
Le dossier Mistral :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2274
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Re: Le Musée Panini
La Ghibli I
Ci-dessus la Ghibli I du musée Panini (notez les jantes à rayons) à côté de la 250 F V12.
5000 GT, Ghibli I et Spyder Ghibli : de quoi donner des palpitations à tout amateur de Maserati ! (photo GranSport 69)
Véritable chef d'œuvre esthétique de Giorgetto Giugiaro pour Ghia, la Ghibli I fut présentée en 1966 et fut immédiatement qualifiée de "plus belle voiture du monde" ! Malgré un prix astronomique (elle était plus chère qu'une Lamborghini Miura ou une Ferrari 275 GTB4), elle se vendit à 1170 exemplaires de 1966 à 1973 alors qu'il était initialement prévu de n'en fabriquer que 100 unités.
La Ghibli était équipée du mythique V8 Maison en version 4.7 puis 4.9 litres (SS) mais avec un carter sec pour abaisser au maximum le capot et le centre de gravité. 330 et 335 cv 1530 et 1680 kg 265 et 280 km/h.
Un dossier sur la Ghibli I :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=3329
Ci-dessus la Ghibli I du musée Panini (notez les jantes à rayons) à côté de la 250 F V12.
5000 GT, Ghibli I et Spyder Ghibli : de quoi donner des palpitations à tout amateur de Maserati ! (photo GranSport 69)
Véritable chef d'œuvre esthétique de Giorgetto Giugiaro pour Ghia, la Ghibli I fut présentée en 1966 et fut immédiatement qualifiée de "plus belle voiture du monde" ! Malgré un prix astronomique (elle était plus chère qu'une Lamborghini Miura ou une Ferrari 275 GTB4), elle se vendit à 1170 exemplaires de 1966 à 1973 alors qu'il était initialement prévu de n'en fabriquer que 100 unités.
La Ghibli était équipée du mythique V8 Maison en version 4.7 puis 4.9 litres (SS) mais avec un carter sec pour abaisser au maximum le capot et le centre de gravité. 330 et 335 cv 1530 et 1680 kg 265 et 280 km/h.
Un dossier sur la Ghibli I :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=3329
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Re: Le Musée Panini
La Simun
Encore un exemplaire unique de la collection Panini !
En 1967, juste avant de partir créer son propre bureau de design automobile (Ital Styling devenu 1 an plus tard ItalDesign), Giorgetto Giugiaro dessina pour le compte de Ghia la Simun, réalisée en un seul exemplaire sur base Mexico V8 290 cv 4.2 litres à empattement raccourci (de 264 cm à 260 cm) et à voies légèrement élargies.
Rouler en "concept car" Maserati au quotidien : la classe ! L’unique prototype Simun fut longtemps la voiture personnelle d’Alejandro De Tomaso qui avait racheté la "Carrozzeria Ghia" avec l'aide de son beau-frère avant de la revendre à Ford.
Alejandro De Tomaso avait fait une première tentative de rachat de Maserati en 1968, mais on lui avait préféré Citroën. De Tomaso roulait donc en Simun au quotidien (plutôt qu'en De Tomaso) alors qu'il ne possédait pas encore la firme Maserati qu'il adorait, en fait, peut-être plus que sa propre marque ! Il a du ronger son frein longtemps, jusqu'à la reprise de Maserati en faillite en 1975. Alejandro De Tomaso versa alors son beau "concept car" Simun personnel au fond historique de la marque au Trident, fond historique qui fut acquis "en bloc" par la famille Panini en 1996...
le dossier Simun :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4504
Encore un exemplaire unique de la collection Panini !
En 1967, juste avant de partir créer son propre bureau de design automobile (Ital Styling devenu 1 an plus tard ItalDesign), Giorgetto Giugiaro dessina pour le compte de Ghia la Simun, réalisée en un seul exemplaire sur base Mexico V8 290 cv 4.2 litres à empattement raccourci (de 264 cm à 260 cm) et à voies légèrement élargies.
Rouler en "concept car" Maserati au quotidien : la classe ! L’unique prototype Simun fut longtemps la voiture personnelle d’Alejandro De Tomaso qui avait racheté la "Carrozzeria Ghia" avec l'aide de son beau-frère avant de la revendre à Ford.
Alejandro De Tomaso avait fait une première tentative de rachat de Maserati en 1968, mais on lui avait préféré Citroën. De Tomaso roulait donc en Simun au quotidien (plutôt qu'en De Tomaso) alors qu'il ne possédait pas encore la firme Maserati qu'il adorait, en fait, peut-être plus que sa propre marque ! Il a du ronger son frein longtemps, jusqu'à la reprise de Maserati en faillite en 1975. Alejandro De Tomaso versa alors son beau "concept car" Simun personnel au fond historique de la marque au Trident, fond historique qui fut acquis "en bloc" par la famille Panini en 1996...
le dossier Simun :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4504
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Re: Le Musée Panini
La Ghibli I Spyder
Si le coupé Ghibli est assurément très beau, le Spyder est absolument touché par la grâce ! Présenté en 1968, il fut instantanément surnommé par la presse automobile en extase : « la plus belle fille de Neptune » ! Seuls 125 exemplaires furent construits. Le musée Panini dispose de la paire coupé-spyder qui fait rêver tant d'amateurs de Maserati ! Les dernières ventes de Ghibli spyder ont dépassé le million de dollars.
Si le coupé Ghibli est assurément très beau, le Spyder est absolument touché par la grâce ! Présenté en 1968, il fut instantanément surnommé par la presse automobile en extase : « la plus belle fille de Neptune » ! Seuls 125 exemplaires furent construits. Le musée Panini dispose de la paire coupé-spyder qui fait rêver tant d'amateurs de Maserati ! Les dernières ventes de Ghibli spyder ont dépassé le million de dollars.
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Re: Le Musée Panini
La Bora
La Bora fut, en 1971, la première Maserati de route à moteur central arrière, en l'occurrence l'incontournable V8 placé en position longitudinale en version 4.7 litres 310 cv puis 4.9 litres 330 cv. la Lamborghini Miura y avait précédé la Bora alors que Ferrari avec la boxer 365 ne rejoignit qu’en 1973 le marché étroit des supercars de route à moteur central arrière.
Notez à gauche la Khamsin à côté de la Bora rouge.
Combinant à la fois puissance, finesse et harmonie indéniable des lignes et des volumes, la Bora fut saluée unanimement comme un nouveau chef d’œuvre du prolifique Giugiaro. Les montants de pare-brise et le toit des Bora sont en acier inoxydable brut, non peint.
Malgré des performances extrêmes pour une routière à l’époque (280 km/h), la Bora restait relativement facile à conduire avec son châssis précis, ses suspensions non dénuées de souplesse, ses quatre roues indépendantes (une première sur les Maserati de route) et son moteur très généreux en couple à bas régime, qu’il n’était pas nécessaire de solliciter haut dans les tours pour se voir catapulter à toute vitesse dans un bruit inimitable.
La Bora fut la première Maserati entièrement étudiée sous l'ère Citroën. Elle dispose de l'assistance haute pression des freins ainsi que de la commande hydraulique du pédalier (qui coulisse en bloc) et de l'ouverture-fermeture hydraulique des phares rétractables.
530 exemplaires de Bora furent vendus de 1971 à 1978.
Le dossier Bora :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2388
La Bora fut, en 1971, la première Maserati de route à moteur central arrière, en l'occurrence l'incontournable V8 placé en position longitudinale en version 4.7 litres 310 cv puis 4.9 litres 330 cv. la Lamborghini Miura y avait précédé la Bora alors que Ferrari avec la boxer 365 ne rejoignit qu’en 1973 le marché étroit des supercars de route à moteur central arrière.
Notez à gauche la Khamsin à côté de la Bora rouge.
Combinant à la fois puissance, finesse et harmonie indéniable des lignes et des volumes, la Bora fut saluée unanimement comme un nouveau chef d’œuvre du prolifique Giugiaro. Les montants de pare-brise et le toit des Bora sont en acier inoxydable brut, non peint.
Malgré des performances extrêmes pour une routière à l’époque (280 km/h), la Bora restait relativement facile à conduire avec son châssis précis, ses suspensions non dénuées de souplesse, ses quatre roues indépendantes (une première sur les Maserati de route) et son moteur très généreux en couple à bas régime, qu’il n’était pas nécessaire de solliciter haut dans les tours pour se voir catapulter à toute vitesse dans un bruit inimitable.
La Bora fut la première Maserati entièrement étudiée sous l'ère Citroën. Elle dispose de l'assistance haute pression des freins ainsi que de la commande hydraulique du pédalier (qui coulisse en bloc) et de l'ouverture-fermeture hydraulique des phares rétractables.
530 exemplaires de Bora furent vendus de 1971 à 1978.
Le dossier Bora :
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Re: Le Musée Panini
La Khamsin
Il est d'habitude fort difficile de succéder à un chef d'œuvre. Pourtant la Khamsin prit, à mon avis sans le moindre complexe, la relève de la Ghibli I dans un style plus anguleux, plus sauvage, du à Marcello Gandini pour Bertone. Marcello Gandini, avait déjà à son actif les Lamborghini Miura et Espada et travaillait simultanément sur la Countach quand il commettait la Khamsin . Alors chef de projet chez Bertone, il signait là, en 1973, sa première Maserati. Une particularité esthétique de la Khamsin réside en sa poupe transparente, les feux arrière étant fixés sur une vitre transversale :
L'éternel V 8 Maserati tout aluminium, double-double arbre (2 par rangée de cylindres), carter sec, 4.9 litres anime ce fauve racé en un feulement d'une classe inouïe et d'une tessiture incomparable. La puissance de 320 cv autorise une vitesse de pointe de 280 km/h. Cette puissance est obtenue au régime relativement modéré de 5500 tours par minute. Comme la Bora et la Merak, la Khamsin était équipée de l’assistance haute pression Citroën de la direction et des freins.
la Khamsin inaugura, sur les propulsions Maserati à moteur avant, les suspensions arrière à roues indépendantes.
430 exemplaires de Khamsin firent 430 heureux de 1974 à 1982, sans compter les seconds propriétaires et suivants. Une mine de bonheur, ces Maserati !
L'article sur la Khamsin :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=3013
Il est d'habitude fort difficile de succéder à un chef d'œuvre. Pourtant la Khamsin prit, à mon avis sans le moindre complexe, la relève de la Ghibli I dans un style plus anguleux, plus sauvage, du à Marcello Gandini pour Bertone. Marcello Gandini, avait déjà à son actif les Lamborghini Miura et Espada et travaillait simultanément sur la Countach quand il commettait la Khamsin . Alors chef de projet chez Bertone, il signait là, en 1973, sa première Maserati. Une particularité esthétique de la Khamsin réside en sa poupe transparente, les feux arrière étant fixés sur une vitre transversale :
L'éternel V 8 Maserati tout aluminium, double-double arbre (2 par rangée de cylindres), carter sec, 4.9 litres anime ce fauve racé en un feulement d'une classe inouïe et d'une tessiture incomparable. La puissance de 320 cv autorise une vitesse de pointe de 280 km/h. Cette puissance est obtenue au régime relativement modéré de 5500 tours par minute. Comme la Bora et la Merak, la Khamsin était équipée de l’assistance haute pression Citroën de la direction et des freins.
la Khamsin inaugura, sur les propulsions Maserati à moteur avant, les suspensions arrière à roues indépendantes.
430 exemplaires de Khamsin firent 430 heureux de 1974 à 1982, sans compter les seconds propriétaires et suivants. Une mine de bonheur, ces Maserati !
L'article sur la Khamsin :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=3013
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Re: Le Musée Panini
La Tipo 124
Et un modèle unique de plus de la collection Panini !
Au salon de Turin 1974, l'infatigable Giorgetto Giugiaro présenta la Tipo 124 dans cette veine esthétique "wedge design" et cette couleur très "années 70" !
Notez l'immense porte à faux avant et les grilles d'extraction d'air chaud sur le haut des flancs. Cette Tipo 124 était un prototype unique, un "concept car" proposé par Giugiaro pour succéder à l'Indy 4.9 litres dont elle reprenait le moteur et le châssis mais avec un train arrière de Khamsin, à roues indépendantes.
Le projet ne fut pas retenu par Maserati et la Tipo 124 resta un modèle unique et donc particulièrement précieux en collection.
Le reportage Tipo 124 :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4328
Et un modèle unique de plus de la collection Panini !
Au salon de Turin 1974, l'infatigable Giorgetto Giugiaro présenta la Tipo 124 dans cette veine esthétique "wedge design" et cette couleur très "années 70" !
Notez l'immense porte à faux avant et les grilles d'extraction d'air chaud sur le haut des flancs. Cette Tipo 124 était un prototype unique, un "concept car" proposé par Giugiaro pour succéder à l'Indy 4.9 litres dont elle reprenait le moteur et le châssis mais avec un train arrière de Khamsin, à roues indépendantes.
Le projet ne fut pas retenu par Maserati et la Tipo 124 resta un modèle unique et donc particulièrement précieux en collection.
Le reportage Tipo 124 :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=4328
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Re: Le Musée Panini
La Merak Turbo
La Merak Turbo jaune à côté de la Bora rouge.(photo Barth).
Encore un modèle unique ! Il s'agit de la toute première Maserati turbo de l'histoire de la marque.
Mais avant d'arriver à ce modèle historique, quelques mots de la Merak "de base".
La Merak, produite à 1820 exemplaires de 1972 à 1983, reprenait quasiment la carrosserie de la Bora mais équipée du moteur V6 C114 de la Citroën SM réalésé à 3 litres pour 190 cv et tout de même 240 km/h étant donné l'excellent CX de 0.30. A la différence du vitrage de la partie arrière de la Bora, la Merak était dotée d'un capot plat avec, pour souligner la continuité de la ligne d’avant en arrière, deux arc-boutants latéraux, non structurels (ils sont en fibre de verre) mais purement esthétiques et identificateurs au premier coup d’œil de la Maserati Merak car absolument uniques dans la production automobile.
La Merak turbo du musée Panini fut la première étape dans l'élaboration de la Biturbo sortie en 1981.
Chez Maserati en 1977, aucun motoriste, ni Aurelio Bertocchi, ni Ermanno Cozza, ni Ermanno Corghi n’avait l’expérience de la turbocompression. De Tomaso recruta Giordano Casarini qui, après un passage chez Ferrari, travaillait à Los Angeles au milieu des années 70 pour la société Spearco et possédait cette rare expérience. Casarini commença par installer en 1977 un turbo Garrett sur cette Merak 3 litres jaune. Le turbo fut placé tout à fait à l'arrière de l'auto et en bas, derrière la boite de vitesse. De Tomaso, qui essaya la voiture personnellement, fut enthousiasmé par ses performances et sa vivacité. Il envisagea même un instant de produire une Merak Turbo puis se ravisa, préférant réserver cette technologie à la future nouvelle venue.
La Merak Turbo s'identifie par ses prises d'air supplémentaires sur les ailes arrière :
Vinrent ensuite les étapes suivantes dans la genèse du moteur Biturbo.
Casarini travailla sur le nouveau V6 à 18 soupapes. A la différence de la Merak, il fut impossible de glisser le turbo devant ou derrière le moteur et sa mise en place au centre du V s’avéra vite extrêmement compliquée avec de nombreux collecteurs d’échappement détournés qui se croisaient en tous sens et "mangeaient" toute la place de l’admission. Il semble bien qu’en discutant avec Giordano Casarini devant cet imbroglio de tubulures, Alejandro De Tomaso eut l’intuition de sa vie, une idée lumineuse lancée comme une boutade : « pourquoi ne pas installer un turbo par rangée de cylindres, tout contre l’échappement latéral, donc facilement accessible ? ». Casarini resta bouche bée, comment n’y avait-il pas pensé lui-même ?
Cette disposition en turbo -V- turbo (.V.) était extrêmement logique, ne nécessitait presque pas de modification de l'échappement et reste toujours d'actualité de nos jours 35 ans plus tard quand il s'agit de turbo-compresser un moteur en V, comme en témoignent les toutes dernières Audi S6 ou Nissan GTR ou les V6 et V8 des berlines Maserati Quattroporte VI et Ghibli III.
Giordano Casarini, tout excité, s’exécuta et plaça pour la première fois un turbo de part et d’autres du moteur et en bas, à l"ombre" des hauts du V largement ouvert à 90 degrés, sous le porte-à-faux des culasses, les axes des turbos parallèles au vilebrequin du moteur, les ailettes entraînées par les gaz d'échappement à l'arrière, celles de compression de l'air frais à l'avant.
Mais avec les turbocompresseurs habituels du marché (les Garrett américains ou les KKK allemands), l’ensemble V6 plus les deux turbos n’entrait pas entre les deux longerons du projet déjà très avancé et impossible à remanier du designer Andreani pour la Biturbo ! Alejandro De Tomaso, guidé par Giordano Casarini, s’orienta alors avec succès vers les plus petits turbocompresseurs du marché de l’époque, des IHI japonais (Ishikawajima-Harima heavy-Industries) qui venaient d’être étudiés et mis au point pour un petit moteur Daihatsu. La chance sourit parfois : grâce au poids plume des pièces en mouvement (125 grammes seulement pour l’axe et les ailettes d’échappement et de compression sur le IHI), De Tomaso résolut, sans le faire exprès, le problème du temps de réponse, quasiment inexistant sur les Maserati Biturbo. Si des Garrett ou des KKK étaient passés entre le flanc du moteur et les longerons, les Biturbos auraient probablement un peu souffert du "turbo lag" !
Pendant ce temps, la Merak Turbo restée exemplaire unique avait rejoint le fond historique Maserati, telle un emblème idéal pour illustrer le début de l'épopée Biturbo.
Pour plus d'info sur la Merak de base :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2434
La Merak Turbo jaune à côté de la Bora rouge.(photo Barth).
Encore un modèle unique ! Il s'agit de la toute première Maserati turbo de l'histoire de la marque.
Mais avant d'arriver à ce modèle historique, quelques mots de la Merak "de base".
La Merak, produite à 1820 exemplaires de 1972 à 1983, reprenait quasiment la carrosserie de la Bora mais équipée du moteur V6 C114 de la Citroën SM réalésé à 3 litres pour 190 cv et tout de même 240 km/h étant donné l'excellent CX de 0.30. A la différence du vitrage de la partie arrière de la Bora, la Merak était dotée d'un capot plat avec, pour souligner la continuité de la ligne d’avant en arrière, deux arc-boutants latéraux, non structurels (ils sont en fibre de verre) mais purement esthétiques et identificateurs au premier coup d’œil de la Maserati Merak car absolument uniques dans la production automobile.
La Merak turbo du musée Panini fut la première étape dans l'élaboration de la Biturbo sortie en 1981.
Chez Maserati en 1977, aucun motoriste, ni Aurelio Bertocchi, ni Ermanno Cozza, ni Ermanno Corghi n’avait l’expérience de la turbocompression. De Tomaso recruta Giordano Casarini qui, après un passage chez Ferrari, travaillait à Los Angeles au milieu des années 70 pour la société Spearco et possédait cette rare expérience. Casarini commença par installer en 1977 un turbo Garrett sur cette Merak 3 litres jaune. Le turbo fut placé tout à fait à l'arrière de l'auto et en bas, derrière la boite de vitesse. De Tomaso, qui essaya la voiture personnellement, fut enthousiasmé par ses performances et sa vivacité. Il envisagea même un instant de produire une Merak Turbo puis se ravisa, préférant réserver cette technologie à la future nouvelle venue.
La Merak Turbo s'identifie par ses prises d'air supplémentaires sur les ailes arrière :
Vinrent ensuite les étapes suivantes dans la genèse du moteur Biturbo.
Casarini travailla sur le nouveau V6 à 18 soupapes. A la différence de la Merak, il fut impossible de glisser le turbo devant ou derrière le moteur et sa mise en place au centre du V s’avéra vite extrêmement compliquée avec de nombreux collecteurs d’échappement détournés qui se croisaient en tous sens et "mangeaient" toute la place de l’admission. Il semble bien qu’en discutant avec Giordano Casarini devant cet imbroglio de tubulures, Alejandro De Tomaso eut l’intuition de sa vie, une idée lumineuse lancée comme une boutade : « pourquoi ne pas installer un turbo par rangée de cylindres, tout contre l’échappement latéral, donc facilement accessible ? ». Casarini resta bouche bée, comment n’y avait-il pas pensé lui-même ?
Cette disposition en turbo -V- turbo (.V.) était extrêmement logique, ne nécessitait presque pas de modification de l'échappement et reste toujours d'actualité de nos jours 35 ans plus tard quand il s'agit de turbo-compresser un moteur en V, comme en témoignent les toutes dernières Audi S6 ou Nissan GTR ou les V6 et V8 des berlines Maserati Quattroporte VI et Ghibli III.
Giordano Casarini, tout excité, s’exécuta et plaça pour la première fois un turbo de part et d’autres du moteur et en bas, à l"ombre" des hauts du V largement ouvert à 90 degrés, sous le porte-à-faux des culasses, les axes des turbos parallèles au vilebrequin du moteur, les ailettes entraînées par les gaz d'échappement à l'arrière, celles de compression de l'air frais à l'avant.
Mais avec les turbocompresseurs habituels du marché (les Garrett américains ou les KKK allemands), l’ensemble V6 plus les deux turbos n’entrait pas entre les deux longerons du projet déjà très avancé et impossible à remanier du designer Andreani pour la Biturbo ! Alejandro De Tomaso, guidé par Giordano Casarini, s’orienta alors avec succès vers les plus petits turbocompresseurs du marché de l’époque, des IHI japonais (Ishikawajima-Harima heavy-Industries) qui venaient d’être étudiés et mis au point pour un petit moteur Daihatsu. La chance sourit parfois : grâce au poids plume des pièces en mouvement (125 grammes seulement pour l’axe et les ailettes d’échappement et de compression sur le IHI), De Tomaso résolut, sans le faire exprès, le problème du temps de réponse, quasiment inexistant sur les Maserati Biturbo. Si des Garrett ou des KKK étaient passés entre le flanc du moteur et les longerons, les Biturbos auraient probablement un peu souffert du "turbo lag" !
Pendant ce temps, la Merak Turbo restée exemplaire unique avait rejoint le fond historique Maserati, telle un emblème idéal pour illustrer le début de l'épopée Biturbo.
Pour plus d'info sur la Merak de base :
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2434
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"