LIGIER MASERATI JS2
Publié : ven. 2 févr. 2018 15:22
Retour sur la saga éphémère d’une GT française, la Ligier JS2 ou Ligier Maserati JS2.
Épisode 1: la genèse.
Guy Ligier aura marqué de son emprunte le monde automobile. Son non est encore très présent à Vichy, sa ville natale, et à Nevers, sa ville d'adoption, près de laquelle se trouve le circuit de Magny-Cours.
Voici d'ailleurs, la JS2 à Magny-Cours, lors des Classic Days 2017.

Né en 1930, orphelin à 7 ans, garçon boucher puis entrepreneur de travaux publics, le jeune Guy pratique le sport à haut niveau: le rugby (en tant que talonneur), l'aviron (champion de France en 1947) puis la moto, avec des titres de Champion de France en 500 cm3 en 1959 et 1960.
Ses débuts de pilote automobiles sont prometteurs. En 1964 on le voit au volant d'une F2 et d'une Porsche 904 GTS aux 24 Heures du Mans, épreuve à laquelle il participera 8 fois. C’est également en 1964 qu’il rencontre Jo Schlesser.
En 1966 il décroche en rallye un titre de Champion de France. Entre 1966 et 1967, il dispute 12 Grands Prix de F1. En 1968, avec son coéquipier Jo Schlesser, il monte sa première écurie de monoplace en F2.
Guy Ligier et Jo Schlesser seront coéquipiers en F2 et endurance sur GT 40 et Cobra. En 1966, Ligier et Schlesser deviennent les importateurs exclusifs pour la France des produits Ford et Shelby. Cette même année comme d'autres pilotes ils décident de construire et courir sur leurs propres voitures. Ligier disputera son premier Grand Prix de F1 en 1966 sur Cooper-Maserati T81. Un cliché de la Cooper, bleue, pilotée Guy Ligier. Je renvoie sur l’excellent et très compète fiche de Maseramo sur cette auto.

En 1968, Jo Schlesser pilote quant à lui une Honda RA 302 mais il se trouve la mort à son premier Grand Prix à Rouen-les-Essarts, lors du troisième tour. Très affecté par la mort de son ami, il délaisse la gestion de sa société de Travaux Publics, puis se retire du sport automobile et se lance dans la construction de ses voitures qu'il baptise JS en hommage à Jo Schlesser.
En 1969 donc, c'est dans une usine à Vichy que Ligier s'installe, afin d’y construire une GT française : ce sera la JS 1.
Présentée au Salon de Paris, cette JS1 est une voiture de compétition mise au point avec l'ingénieur Michel Têtu et le journaliste ingénieur Jean Bernadet. Sa carrosserie a été dessinée par Pietro Frua. Seuls trois exemplaires seront fabriqués et recevront différentes motorisations Ford-Cosworth (1600 FVA, 1800 FVC et V6 2.4l Weslake). Afin de recevoir l'homologation en classe GT (500 exemplaires) et ne plus être obligé de courir en catégorie Prototype, Ligier décide d'en décliner une version de route, la JS2.
Cependant suite au retrait de Ford pour la fourniture de moteurs la production de la nouvelle Ligier JS2 sera reportée d'un an. Mais Ligier ne reste pas inactif et produit une barquette, la JS3, dotée du V8 Cosworth 3.0l.
La JS3, photographiée aux Dix Mille Tours du Castellet, en 2015.

La JS2 sera finalement présentée au Salon de Paris en 1971 et les premières voitures seront livrées en novembre 1972 au prix 74.000 Francs.
Je détaillerai dans les post suivants, le caractéristiques techniques du véhicule: moteurs, carrosserie, évolutions...
Épisode 1: la genèse.
Guy Ligier aura marqué de son emprunte le monde automobile. Son non est encore très présent à Vichy, sa ville natale, et à Nevers, sa ville d'adoption, près de laquelle se trouve le circuit de Magny-Cours.
Voici d'ailleurs, la JS2 à Magny-Cours, lors des Classic Days 2017.

Né en 1930, orphelin à 7 ans, garçon boucher puis entrepreneur de travaux publics, le jeune Guy pratique le sport à haut niveau: le rugby (en tant que talonneur), l'aviron (champion de France en 1947) puis la moto, avec des titres de Champion de France en 500 cm3 en 1959 et 1960.
Ses débuts de pilote automobiles sont prometteurs. En 1964 on le voit au volant d'une F2 et d'une Porsche 904 GTS aux 24 Heures du Mans, épreuve à laquelle il participera 8 fois. C’est également en 1964 qu’il rencontre Jo Schlesser.
En 1966 il décroche en rallye un titre de Champion de France. Entre 1966 et 1967, il dispute 12 Grands Prix de F1. En 1968, avec son coéquipier Jo Schlesser, il monte sa première écurie de monoplace en F2.
Guy Ligier et Jo Schlesser seront coéquipiers en F2 et endurance sur GT 40 et Cobra. En 1966, Ligier et Schlesser deviennent les importateurs exclusifs pour la France des produits Ford et Shelby. Cette même année comme d'autres pilotes ils décident de construire et courir sur leurs propres voitures. Ligier disputera son premier Grand Prix de F1 en 1966 sur Cooper-Maserati T81. Un cliché de la Cooper, bleue, pilotée Guy Ligier. Je renvoie sur l’excellent et très compète fiche de Maseramo sur cette auto.

En 1968, Jo Schlesser pilote quant à lui une Honda RA 302 mais il se trouve la mort à son premier Grand Prix à Rouen-les-Essarts, lors du troisième tour. Très affecté par la mort de son ami, il délaisse la gestion de sa société de Travaux Publics, puis se retire du sport automobile et se lance dans la construction de ses voitures qu'il baptise JS en hommage à Jo Schlesser.
En 1969 donc, c'est dans une usine à Vichy que Ligier s'installe, afin d’y construire une GT française : ce sera la JS 1.
Présentée au Salon de Paris, cette JS1 est une voiture de compétition mise au point avec l'ingénieur Michel Têtu et le journaliste ingénieur Jean Bernadet. Sa carrosserie a été dessinée par Pietro Frua. Seuls trois exemplaires seront fabriqués et recevront différentes motorisations Ford-Cosworth (1600 FVA, 1800 FVC et V6 2.4l Weslake). Afin de recevoir l'homologation en classe GT (500 exemplaires) et ne plus être obligé de courir en catégorie Prototype, Ligier décide d'en décliner une version de route, la JS2.
Cependant suite au retrait de Ford pour la fourniture de moteurs la production de la nouvelle Ligier JS2 sera reportée d'un an. Mais Ligier ne reste pas inactif et produit une barquette, la JS3, dotée du V8 Cosworth 3.0l.
La JS3, photographiée aux Dix Mille Tours du Castellet, en 2015.

La JS2 sera finalement présentée au Salon de Paris en 1971 et les premières voitures seront livrées en novembre 1972 au prix 74.000 Francs.
Je détaillerai dans les post suivants, le caractéristiques techniques du véhicule: moteurs, carrosserie, évolutions...