Concernant les deux modèles, d'un coté on a :
- la plus belle GT produite par maserati ces 40 dernières années, la dernière à utiliser un moteur 100% maison. Dans sa configuration la plus recherchée, c'est à dire boite manuelle, en très bel état, et au kilométrage optimal, une des dernières vu la date de mise en circu.
Si l'historique est présent et qu'elle n'a pas de défaut caché, pour moi, elle est à son juste prix.
- une voiture le c*l entre deux chaises, mi chemin entre la 3200 et la GS, peu d'avenir en collection. Le compteur a été remplacé, on a aucune idée du kilométrage réel. Sinon, très très beau combo (le top aurait été une 3200 avec cette couleur mais il parait qu'il y en a eu que deux, et que la seconde a été peinte en grise, mais c'est une autre histoire

). En l'état difficilement vendable dans son pays (au vu des taxes conséquentes). Vendue par un pro mais aux conditions particulier (inutile de revenir une fois la porte franchie).
A mon avis, elle est aussi à son juste prix.
Laquelle je prendrais?
Le jeu est faussé, la 4200 ne vaut pas, selon moi (et ça n'engage que moi, et tout le monde peut penser autrement) en Belgique assez le coup pour justifier les taxes qu'elle engendre. Surtout que ce modèle sera toujours difficile à vendre à cause de son compteur remplacé, à moins de le remplacer à nouveau sans prévenir personne, mais ce n'est pas honnête, donc ça ne m'irait pas.
Mais à ce prix, et dans l'état qu'elle semble avoir, ça me semble une très bonne affaire.
La 3200, si je devais être forcé de vendre toutes les miennes, que Sandrine n'acceptait plus de me voir mettre la main dans un moteur, pourquoi pas, mais en verde mistral alors.
Sinon, pour répondre à ta question originale, mes premiers critères restent le prix et l'état carrosserie (tout en ayant une bonne idée de ce qu'il est possible de faire avec un bon detailing, donc il est possible que ce que vous considérez comme déplorable me paraisse prometteur au contraire).
Je sais que je peux faire plein de chose, mais la carrosserie/peinture, c'est comme le plafonnage, je sais que je ne sais pas (et encore, le plafonnage, je suis certain que ça doit être une question d'avoir les bons outils

).
Le reste, ça ne compte pas vraiment, le kilométrage (de préférence moins de 125.000 cependant), la date du dernier remplacement de X ou Y, etc... pour autant que le prix soit en fonction.
Concernant l'historique, j'ai eu les deux, des avec zéro historique (les deux japs, et j'estime que ça n'a aujourd'hui aucune importance vu tout ce que j'ai fait dessus), d'autres avec le complet (les deux autres et mon ex bleue).
La plus grosse facture (du temps où je sous-traitais

) a été sur la ghibli GT (casse du tendeur de courroie de distri suivi d'un décalage de celle-ci), et heureusement, à l'époque, l'heure de MO était à 52TTC
Donc en gros, je suis pas certain de l'utilité du truc, ça a du être inventé par les garagistes du réseau, "sans un historique complet chez le revendeur officiel, votre voiture ne vaut plus rien". En y repensant, j'ai même l'impression que les gros soucis lu sur ce forum sont arrivés sur des voitures avec historique.
Au final, je pense que je préfère aussi une voiture pour laquelle l'entretien est du, j'aime autant le faire moi-même, ça coute moins cher et je sais de quoi je pars.
En y repensant, et je pense que ça explique beaucoup de chose, dans les faits, tous mes achats se sont faits avec des vendeurs motivés :
- la première ghibli (2010) était au fin fond de la Sicile, mise sur ebay en désespoir de cause, après presque 2 ans par le vendeur qui venait de s'acheter un MC Victory blanche, pressé de vendre.
- la seconde, pareil, en vente depuis 2 ans, encombrant un pro de l'autre coté de l'Europe, dans un étrange pays du nord où on ne va en général pas. Un léger bruit moteur ayant suffisamment inquiété le vendeur pour qu'il accepte mon offre (alors que la cup était alors déjà la ghibli la moins chère d'autoscout

)
- la 3200 bleue à la fin de la crise grecque, alors que les plans d'austérité s'abattent sur le pays
- la SI, le vendeur polonais était ingénieur maritime, et venait de décrocher un poste en Angleterre, devait donc quitter, peut-être définitivement, son Gdansk natal et vendre sa voiture, sauf qu'on était en décembre. Une biturbo, déjà pas évident, en Pologne, pas facile facile (quoi que les lada tunées là-bas), mais en hiver

(oui, l'histoire était suspecte, très suspecte, et je suis certain que certains vendeurs n'ont pas donné suite à cause de celle-ci)
- l'AC, bah c'était une enchère jap découverte par je ne sais quel hasard (probablement à cause de konimino)
- la MCV, achetée en pleine incertitude du brexit, et à l'automne rien n'était encore décidé, et vendre une LHD dans une Angleterre qui ne fait plus partie de l'Europe, c'était une perspective peu motivante pour le vendeur.
En fait, je n'ai qu'une seule règle, elle est assez simple :
"Si l'achat présente un risque, au pire, il faut que tu puisses retomber sur tes pieds en vendant les pièces".
Donc, si "Prix d'achat" < "valeur marchande des pièces", c'est bon.
Heureusement, cette formule est facile à respecter dans le cas des maserati.
Je n'ai vu en vrai que la CUP avant l'achat. Toutes les autres, le virement était fait avant de les recevoir.
Pas de soucis pour dormir, "au pire, elle partira en pièce".
Après avoir vu la CUP en vrai, j'ai su que si le prix me convenait, il était inutile que je fasse le déplacement pour voir une voiture, elle pourrait avoir une liste de défaut longue comme le bras (comme la cup à l'époque), ça ne changerait rien, mon regard étant bien plus critique à 2000km derrière un écran que assis au volant.
Ah ben voilà, tu as de la lecture maintenant, désolé pour le pavé, mais au moins ,vous savez comment ça fonctionne dans ma tête maintenant.
