Les 250F V12
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Les 250F V12
Ci-dessous #2522 du musée Panini :
Chers amis, voici un petit article pour "lecture estivale sur transat" !
Il fait un peu le point sur les deux (peut-être fugacement trois) exemplaires de Maserati 250F à moteur V12 qui ont été créés en 1957 par l'ingénieur Giulio Alfieri dans le but d'améliorer encore la Formule 1 magique de Maserati, la 250F.
Au passage, Adolfo Orsi m'a appris que le F (de Formule 1) devait être collé au 250 de la cylindrée en trois chiffres, de même que le S (de catégorie Sport) pour les barquettes 300S, 150S, 200S, 250S et 450S.
1957, c'était le temps de la Formule 1 à 2.5 litres. Maserati disposait déjà de la 250F à 6 cylindres en ligne dont la puissance avait augmenté progressivement de 240 à 270 cv entre 1954 et 1957. Pour créer le V12 de 2.5 litres, Giulio Alfieri ne s'était pas contenté assembler deux blocs de 6 cylindres. Il avait dessiné des culasses complètement différentes avec l'admission entre les deux arbres à cames de chaque banc, les deux bancs étant angulés à 60 degrés (ci-dessous le moteur de #2531) :
Ce petit V12 très compact avait une course très courte (56 mm pour un alésage à 68.7, à comparer à la course de 75 alésage de 84 de la 250F à 6 cylindres). Cette course très courte du V12 autorisait des régimes de rotation inouis à l'époque (11 000 tours/mn) alors que la 6 cylindres, avec ses bielles et pistons plus lourds, plafonnait à 8000 tours/mn. Le V12 donnait 320 à 330 cv contre 270 cv au 6 cylindres de même cylindrée. Cependant, cette puissance importante était trop haut perchée et tous les pilotes testeurs (notamment Jean Behra, Juan Manuel Fangio et Harry Schell) préféreront la 6 cylindres, plus souple et plus légère de 70 kg (580 contre 650 kg), bien que moins rapide (290 contre 315 km/h).
Ci-dessous le moteur V12 de #2522. On note les six carburateurs Weber 35 (alors que les 250F à 6 cylindres de 1957 étaient alimentées par trois carburateurs Weber 45) :
Le V12 de la 250F était décalé de 6 degrés vers la gauche afin de permettre à l'arbre de transmission de passer sur la gauche du siège du pilote dont l'assise pouvait être ainsi abaissée de 10 cm ! Cette disposition, "fuoricentro" comme on l'appelait alors, avait déja été utilisée sur deux exemplaires de 250F à 6 cylindres de 1956 (#2525 victorieuse à Monza 1956 avec Moss et #2526) alors que les 250F à 6 cylindres "classiques" avaient l'arbre de transmission qui passait sous le siège du pilote.
On voit bien ci-dessus l'angulation de l'axe du moteur par rapport à la carrosserie. Très forte probabilité qu'il s'agisse d'Ermanno Cozza à droite de l'image.
Chers amis, voici un petit article pour "lecture estivale sur transat" !
Il fait un peu le point sur les deux (peut-être fugacement trois) exemplaires de Maserati 250F à moteur V12 qui ont été créés en 1957 par l'ingénieur Giulio Alfieri dans le but d'améliorer encore la Formule 1 magique de Maserati, la 250F.
Au passage, Adolfo Orsi m'a appris que le F (de Formule 1) devait être collé au 250 de la cylindrée en trois chiffres, de même que le S (de catégorie Sport) pour les barquettes 300S, 150S, 200S, 250S et 450S.
1957, c'était le temps de la Formule 1 à 2.5 litres. Maserati disposait déjà de la 250F à 6 cylindres en ligne dont la puissance avait augmenté progressivement de 240 à 270 cv entre 1954 et 1957. Pour créer le V12 de 2.5 litres, Giulio Alfieri ne s'était pas contenté assembler deux blocs de 6 cylindres. Il avait dessiné des culasses complètement différentes avec l'admission entre les deux arbres à cames de chaque banc, les deux bancs étant angulés à 60 degrés (ci-dessous le moteur de #2531) :
Ce petit V12 très compact avait une course très courte (56 mm pour un alésage à 68.7, à comparer à la course de 75 alésage de 84 de la 250F à 6 cylindres). Cette course très courte du V12 autorisait des régimes de rotation inouis à l'époque (11 000 tours/mn) alors que la 6 cylindres, avec ses bielles et pistons plus lourds, plafonnait à 8000 tours/mn. Le V12 donnait 320 à 330 cv contre 270 cv au 6 cylindres de même cylindrée. Cependant, cette puissance importante était trop haut perchée et tous les pilotes testeurs (notamment Jean Behra, Juan Manuel Fangio et Harry Schell) préféreront la 6 cylindres, plus souple et plus légère de 70 kg (580 contre 650 kg), bien que moins rapide (290 contre 315 km/h).
Ci-dessous le moteur V12 de #2522. On note les six carburateurs Weber 35 (alors que les 250F à 6 cylindres de 1957 étaient alimentées par trois carburateurs Weber 45) :
Le V12 de la 250F était décalé de 6 degrés vers la gauche afin de permettre à l'arbre de transmission de passer sur la gauche du siège du pilote dont l'assise pouvait être ainsi abaissée de 10 cm ! Cette disposition, "fuoricentro" comme on l'appelait alors, avait déja été utilisée sur deux exemplaires de 250F à 6 cylindres de 1956 (#2525 victorieuse à Monza 1956 avec Moss et #2526) alors que les 250F à 6 cylindres "classiques" avaient l'arbre de transmission qui passait sous le siège du pilote.
On voit bien ci-dessus l'angulation de l'axe du moteur par rapport à la carrosserie. Très forte probabilité qu'il s'agisse d'Ermanno Cozza à droite de l'image.
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"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
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Re: Les 250F V12
Le premier moteur Maserati 250F V12 (premier V12 Maserati de l'histoire de la marque) fut placé pendant l'hiver 1957 dans le châssis #2522 qui avait remporté le Grand Prix de Monaco 1956 avec Stirling Moss :
#2522 avec le moteur V12 fut testé par Jean Behra lors des essais du Grand Prix de Syracuse, le 7 avril 1957. On voit ci-dessous Jean Behra avec son mythique casque à damier s'extraire de #2522 alors que Guerino Bertocchi attend de pied ferme ses premières impressions :
D'autres images de la première Maserati V12, saisies le même jour à Syracuse et rapportées par Blu Sera/Philippe :
Notez ci-dessus le double allumage (deux bougies par cylindre soit 24 au total !)
#2522 sera aussi testée par Giorgio Scarlati et Harry Schell ce 7 avril 1957. Leur verdict ainsi que celui de Jean Behra est clair : manque de puissance à bas et moyen régime. #2522 ne sera pas retenue pour la course, le Grand Prix de Syracuse (hors championnat du Monde mais très côté), remportée par Peter Collins sur Ferrari, Piero Tarufi amenant sa Maserati 250F 6 cylindres à la 4ème place.
#2522 avec le moteur V12 fut testé par Jean Behra lors des essais du Grand Prix de Syracuse, le 7 avril 1957. On voit ci-dessous Jean Behra avec son mythique casque à damier s'extraire de #2522 alors que Guerino Bertocchi attend de pied ferme ses premières impressions :
D'autres images de la première Maserati V12, saisies le même jour à Syracuse et rapportées par Blu Sera/Philippe :
Notez ci-dessus le double allumage (deux bougies par cylindre soit 24 au total !)
#2522 sera aussi testée par Giorgio Scarlati et Harry Schell ce 7 avril 1957. Leur verdict ainsi que celui de Jean Behra est clair : manque de puissance à bas et moyen régime. #2522 ne sera pas retenue pour la course, le Grand Prix de Syracuse (hors championnat du Monde mais très côté), remportée par Peter Collins sur Ferrari, Piero Tarufi amenant sa Maserati 250F 6 cylindres à la 4ème place.
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Re: Les 250F V12
L'ingénieur Giulio Alfieri insista pourtant et, un mois après Syracuse, le 19 mai 1957, #2522 débarqua à Monaco pour des tests lors des essais du Grand Prix :
On note l'avant (qui racle !) modifié avec deux petites bajoues latérales et l'échappement démonté qui sera finalement beaucoup plus direct qu'à Syracuse, s'ouvrant devant les roues arrière :
ci-dessus et ci-dessous Juan Manuel Fangio teste #2522 lors des essais libres du Grand Prix de Monaco le 19 mai 1957 :
ci-dessous à droite et plus bas Harry Schell teste aussi la 250F V12 :
On note l'avant (qui racle !) modifié avec deux petites bajoues latérales et l'échappement démonté qui sera finalement beaucoup plus direct qu'à Syracuse, s'ouvrant devant les roues arrière :
ci-dessus et ci-dessous Juan Manuel Fangio teste #2522 lors des essais libres du Grand Prix de Monaco le 19 mai 1957 :
ci-dessous à droite et plus bas Harry Schell teste aussi la 250F V12 :
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Re: Les 250F V12
Grazie Alido
Toujours passionnant et instructif
Plus de 11000 tours/minutes
Incroyable !!
Dominique
3200GTA
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Plus de 11000 tours/minutes
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Dominique
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Re: Les 250F V12
Salve Domi,
oui sur certains ouvrages (dont le Tabucchi), on dit même que ce V12 pouvait aller jusqu'à 12 000 tours par minute !!!
ah c'était une époque épique et ce V12 s’avérera magnifique en 3 litres 9 ans plus tard sur les Formules 1 Cooper des saisons 1966 et 1967 ...
Mais revenons à 1957 à Monaco. Les stands étaient à l'époque à l'emplacement de l'actuelle piscine :
On décharge avec plus de précautions la 250F 6 cylindres #2528 (classique avec l'arbre de transmission sous le siège) avec laquelle Fangio va remporter le Grand Prix de Monaco 1957 :
Excusez moi pour le hors sujet, mais je ne résiste pas au plaisir de vous montrer Fangio à l'oeuvre à Monaco 1957 avec la 250F 6 cylindres victorieuse :
Ci-dessous en bataille avec Stirling Moss (casque blanc) sur Vanwall numéro 18 et Peter Collins sur Ferrari numéro 26 :
La princesse Grace remet son trofée à Juan Manuel Fangio qui sera, sur Maserati 250F 6 cylindres, champion du Monde de Formule 1 pour la cinquième fois, cette année 1957 :
oui sur certains ouvrages (dont le Tabucchi), on dit même que ce V12 pouvait aller jusqu'à 12 000 tours par minute !!!
ah c'était une époque épique et ce V12 s’avérera magnifique en 3 litres 9 ans plus tard sur les Formules 1 Cooper des saisons 1966 et 1967 ...
Mais revenons à 1957 à Monaco. Les stands étaient à l'époque à l'emplacement de l'actuelle piscine :
On décharge avec plus de précautions la 250F 6 cylindres #2528 (classique avec l'arbre de transmission sous le siège) avec laquelle Fangio va remporter le Grand Prix de Monaco 1957 :
Excusez moi pour le hors sujet, mais je ne résiste pas au plaisir de vous montrer Fangio à l'oeuvre à Monaco 1957 avec la 250F 6 cylindres victorieuse :
Ci-dessous en bataille avec Stirling Moss (casque blanc) sur Vanwall numéro 18 et Peter Collins sur Ferrari numéro 26 :
La princesse Grace remet son trofée à Juan Manuel Fangio qui sera, sur Maserati 250F 6 cylindres, champion du Monde de Formule 1 pour la cinquième fois, cette année 1957 :
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Re: Les 250F V12
Giulio Alfieri était tétu ! Il demanda de nouveaux tests sur circuit rapide pour sa #2522 à moteur V12 qui fut encore essayée par Jean Behra en prologue des 500 miglia di Monza le 29 juin 1957 et par Harry Schell et Carlos Menditeguy à Reims-Gueux le 14 juillet 1957 :
Giulio Alfieri croyait tellement en ce moteur qu'il s'entêta au point de créer une seconde 250F à moteur V12, celle-ci sur un châssis neuf (#2530) qui plus est allégé (Telaio 2) alors que #2522 était un châssis standard 1956 non allégé (telaio 1). #2530 fut testé à Rouen-les-Essart le 7 juillet 1957, lors des essais libres du Grand Prix de France. On voit ci-dessous Juan Manuel Fangio à Rouen au volant de #2530 qui avait un capot moteur avec des prises d'air Naca pour les carburateurs :
La voiture changea curieusement de numéro l'après midi même (c'est noté dans les archives !) et récupéra une écope latérale supplémentaire. Carlos Menditeguy en prit le volant :
Ci-dessous Harry Schell testa aussi #2530 "Evo" à Rouen :
Mais la V12 #2530 ne participa pas à la course. C'est Fangio qui remporta ce Grand Prix de France malgré une touchette et les pneus agonisants de sa 250F 6 cylindres #2529 qui dévalait "en drift" la descente vers le virage du "nouveau monde", ravissant le public :
Toujours très à la corde, Fangio, pour gratter quelques centièmes de secondes !
Giulio Alfieri croyait tellement en ce moteur qu'il s'entêta au point de créer une seconde 250F à moteur V12, celle-ci sur un châssis neuf (#2530) qui plus est allégé (Telaio 2) alors que #2522 était un châssis standard 1956 non allégé (telaio 1). #2530 fut testé à Rouen-les-Essart le 7 juillet 1957, lors des essais libres du Grand Prix de France. On voit ci-dessous Juan Manuel Fangio à Rouen au volant de #2530 qui avait un capot moteur avec des prises d'air Naca pour les carburateurs :
La voiture changea curieusement de numéro l'après midi même (c'est noté dans les archives !) et récupéra une écope latérale supplémentaire. Carlos Menditeguy en prit le volant :
Ci-dessous Harry Schell testa aussi #2530 "Evo" à Rouen :
Mais la V12 #2530 ne participa pas à la course. C'est Fangio qui remporta ce Grand Prix de France malgré une touchette et les pneus agonisants de sa 250F 6 cylindres #2529 qui dévalait "en drift" la descente vers le virage du "nouveau monde", ravissant le public :
Toujours très à la corde, Fangio, pour gratter quelques centièmes de secondes !
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Re: Les 250F V12
Une semaine plus tard seulement (le 14 juillet 1957) #2531 ressemblant comme deux gouttes d'eau à #2530 et également porteuse du V12 sur un "Telaio 2" fut testée par Juan Manuel Fangio, Harry Schell et Jean Behra en prologue du Grand Prix de Reims. Certains pensent que la V12 de Rouen le 7 juillet était déjà #2531, d'autant plus que #2530 n'apparut plus avec le V12 par la suite. Mystère ! Ci-dessous #2531 à Reims le 14 juillet 1957 :
On a vu que #2522 était aussi à Reims 1957. Il y a donc eu deux 250F V12 testées à Reims, circuit ultravéloce s'il en était !
Mais là encore, les V12 ne furent pas retenues pour la course qui fut remportée par Luigi Musso sur Ferrari devant Jean Behra sur Maserati 250F 6 cylindres.
Le 4 août 1957 Juan Manuel Fangio devient champion du Monde de Formule 1 pour la cinquième fois en remportant le Grand Prix d'Allemagne au Nürburgring sur la 250F #2529 avec laquelle il avait déjà vaincu à Rouen. Ce n'était pas le dernier Grand Prix de la saison 1957 mais il avait assez de points d'avance pour ne plus pouvoir être rejoint par quiconque. Lors de ce Grand Prix d'Allemagne d'anthologie, Fangio et sa 250F à 6 cylindres bâtirent 8 fois d'affilée le record absolu du tour du Nürburgring (1 tour = 170 virages, 22.8 kilomètres !) :
On a vu que #2522 était aussi à Reims 1957. Il y a donc eu deux 250F V12 testées à Reims, circuit ultravéloce s'il en était !
Mais là encore, les V12 ne furent pas retenues pour la course qui fut remportée par Luigi Musso sur Ferrari devant Jean Behra sur Maserati 250F 6 cylindres.
Le 4 août 1957 Juan Manuel Fangio devient champion du Monde de Formule 1 pour la cinquième fois en remportant le Grand Prix d'Allemagne au Nürburgring sur la 250F #2529 avec laquelle il avait déjà vaincu à Rouen. Ce n'était pas le dernier Grand Prix de la saison 1957 mais il avait assez de points d'avance pour ne plus pouvoir être rejoint par quiconque. Lors de ce Grand Prix d'Allemagne d'anthologie, Fangio et sa 250F à 6 cylindres bâtirent 8 fois d'affilée le record absolu du tour du Nürburgring (1 tour = 170 virages, 22.8 kilomètres !) :
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Re: Les 250F V12
C'est une équipe Maserati Corsa championne du Monde de Formule 1 qui se présente au Grand Prix d'Italie à Monza le 8 septembre 1957. Jean Behra vient d'annoncer son départ de Maserati (pour laquelle il œuvrait depuis 3 saisons) afin d'aller chez BRM qui lui fait un "pont d'or" pour la saison 1958. Omer Orsi accepte sa démission mais lui demande comme une faveur de faire courir la 250F V12 #2531 à Monza, pour voir ce qu'elle vaut en course et sans stress puisque le championnat est déjà joué. Jean Behra accepte et ce fut la seule et unique course de la 250F V12
On a pas mal de photos de #2531 à Monza 1957 :
#2531 a désormais un échappement long, comme l'avait #2522 à Syracuse, et les écopes latérales sont plus effilées :
ci-dessus on a la 250F V12 de Jean Behra (#2531 numéro 6) devant les 250F à 6 cylindres de Harry Schell (#2528 numéro 4) et de Juan Manuel Fangio (#2529 numéro 2).
Les qualifications voient la suprématie des Vanwall aux trois premières places ( Stuart Lewis-Evans devant Stirling Moss devant Tony Brooks) suivies de trois Maserati (Juan Manuel Fangio devant Jean Behra devant Harry Schell) suivies de trois Ferrari (Peter Collins devant Wolfgang Von Tripps devant Luigi Musso).
De bonnes qualifications donc, pour #2531 qui est cinquième sur la grille.
La course débute bien pour Jean Behra qui prend un excellent départ et se retrouve second derrière la Vanwall de Stirling Moss qu'il parvient même à doubler à deux reprise, menant la course quelques tours. Ci-dessous Behra et #2531 en course :
Fangio, dont la voiture est moins puissante, parvient à garder une troisième place en profitant de l'aspiration derrière Moss ou Behra. Ci-dessous les 250F de Behra et de Fangio presque au même endroit avec Fangio qui, comme d'habitude, frôle la corde :
Malheureusement, la V12 de Jean Behra se mit à surchauffer et dut abandonner vers la fin de la course alors qu'elle était en cinquième position. Fangio termina second derrière Moss sur Vanwall.
Malgré cette surchauffe et l'abandon, on note quand même un bon comportement en course de #2531 qui oscilla entre la première et la cinquième place de ce circuit de Monza favorisant la puissance (200 km/h de vitesse moyenne aux essais).
On a pas mal de photos de #2531 à Monza 1957 :
#2531 a désormais un échappement long, comme l'avait #2522 à Syracuse, et les écopes latérales sont plus effilées :
ci-dessus on a la 250F V12 de Jean Behra (#2531 numéro 6) devant les 250F à 6 cylindres de Harry Schell (#2528 numéro 4) et de Juan Manuel Fangio (#2529 numéro 2).
Les qualifications voient la suprématie des Vanwall aux trois premières places ( Stuart Lewis-Evans devant Stirling Moss devant Tony Brooks) suivies de trois Maserati (Juan Manuel Fangio devant Jean Behra devant Harry Schell) suivies de trois Ferrari (Peter Collins devant Wolfgang Von Tripps devant Luigi Musso).
De bonnes qualifications donc, pour #2531 qui est cinquième sur la grille.
La course débute bien pour Jean Behra qui prend un excellent départ et se retrouve second derrière la Vanwall de Stirling Moss qu'il parvient même à doubler à deux reprise, menant la course quelques tours. Ci-dessous Behra et #2531 en course :
Fangio, dont la voiture est moins puissante, parvient à garder une troisième place en profitant de l'aspiration derrière Moss ou Behra. Ci-dessous les 250F de Behra et de Fangio presque au même endroit avec Fangio qui, comme d'habitude, frôle la corde :
Malheureusement, la V12 de Jean Behra se mit à surchauffer et dut abandonner vers la fin de la course alors qu'elle était en cinquième position. Fangio termina second derrière Moss sur Vanwall.
Malgré cette surchauffe et l'abandon, on note quand même un bon comportement en course de #2531 qui oscilla entre la première et la cinquième place de ce circuit de Monza favorisant la puissance (200 km/h de vitesse moyenne aux essais).
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Re: Les 250F V12
#2531 fut de nouveau testée, mais pas en course, uniquement aux essais libres du Grand Prix du Maroc (hors championnat) disputé le 27 octobre 1957 sur le circuit d'Ain-Diab à Casablanca. L'armada des Maserati 250F au Maroc, #2531 en tête de gondole :
Ci-dessous Fangio, au volant de #2531 aux essais au Maroc 1957, communique avec Guerino Bertocchi :
Noter le retour aux échappements tronqués et la présence de deux écopes latérales droites.
L'épreuve fut remportée par Jean Behra sur 250F 6 cylindres (#2528) devant Stuart Lewis-Evans sur Vanwall, Maurice Trintignant sur BRM et Juan Manuel Fangio sur 250F 6 cylindres (#2529).
Ci-dessous au Grand Prix du Maroc 1957 Jean Behra sera victorieux sur sa 250F numéro 8 alors que Fangio signera le meilleur temps en course :
Ci-dessous Fangio, au volant de #2531 aux essais au Maroc 1957, communique avec Guerino Bertocchi :
Noter le retour aux échappements tronqués et la présence de deux écopes latérales droites.
L'épreuve fut remportée par Jean Behra sur 250F 6 cylindres (#2528) devant Stuart Lewis-Evans sur Vanwall, Maurice Trintignant sur BRM et Juan Manuel Fangio sur 250F 6 cylindres (#2529).
Ci-dessous au Grand Prix du Maroc 1957 Jean Behra sera victorieux sur sa 250F numéro 8 alors que Fangio signera le meilleur temps en course :
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Re: Les 250F V12
Eh bien voilà les amis, en l'état actuel de mes connaissances, qu'elle fut la période d'activité de ces Maserati 250F à moteur V12.
Le moteur V12 Maserati fut par la suite porté à 3 litres et connut une carrière honnête dans les Birdcage à moteur arrière (Tipo 63 et 64) puis d'assez nombreuses heures de gloire en motorisant les Cooper de Formule 1 des saisons 1966 et 1967.
Ci-dessous le V12 Maserati dans la Birdcage Tipo 63 qui termina 4ème au Mans 1961 aux mains de Dick Thompson et Augie Pabst :
Notez l'échappement "mitragliatrice" !
Ci-dessous ce même V12 dans la Cooper de Formule 1 de 1966 :
Ci-dessus l'ingénieur Giulio Alfieri et le pilote John Surtees. Ci-dessous la Cooper Maserati dans sa version nez long dans la cour de l'usine de Modène :
En 1966 et 1967 l'équipe Cooper-Maserati de Formule 1 obtint des résultats plus qu'honorables, surtout en 1966, avec une 3ième place au championnat constructeur en 1966 et en 1967, une victoire en Grand Prix à chaque saison (Mexico 1966 avec John Surtees, Kyalami 1967 avec Pedro Rodriguez), une ribambelle de podium en 1966 et l'éclosion du talent d'un jeune autrichien qui signa son premier podium à Spa 1966 : Jochen Rindt.
Pas mal pour un moteur qui avait 10 ans !
Ci-dessous Jochen Rindt à Monaco 1966 sur une version nez court de la Cooper Maserati (le museau était amovible plus les circuits lents et pays chauds) :
Ci-dessous John Surtees termine second au Nürburgring 1966 sur une version nez long de la Cooper Maserati :
Finalement, Giulio Alfieri avait vu assez clair pour ce moteur, mais en 3 litres !
En 2.5 litres, la cylindrée était trop juste pour que l'accroissement de puissance du au régime de rotation plus élevé du 12 cylindres compense la prise de poids due au banc supplémentaire de cylindres.
Le moteur V12 Maserati fut par la suite porté à 3 litres et connut une carrière honnête dans les Birdcage à moteur arrière (Tipo 63 et 64) puis d'assez nombreuses heures de gloire en motorisant les Cooper de Formule 1 des saisons 1966 et 1967.
Ci-dessous le V12 Maserati dans la Birdcage Tipo 63 qui termina 4ème au Mans 1961 aux mains de Dick Thompson et Augie Pabst :
Notez l'échappement "mitragliatrice" !
Ci-dessous ce même V12 dans la Cooper de Formule 1 de 1966 :
Ci-dessus l'ingénieur Giulio Alfieri et le pilote John Surtees. Ci-dessous la Cooper Maserati dans sa version nez long dans la cour de l'usine de Modène :
En 1966 et 1967 l'équipe Cooper-Maserati de Formule 1 obtint des résultats plus qu'honorables, surtout en 1966, avec une 3ième place au championnat constructeur en 1966 et en 1967, une victoire en Grand Prix à chaque saison (Mexico 1966 avec John Surtees, Kyalami 1967 avec Pedro Rodriguez), une ribambelle de podium en 1966 et l'éclosion du talent d'un jeune autrichien qui signa son premier podium à Spa 1966 : Jochen Rindt.
Pas mal pour un moteur qui avait 10 ans !
Ci-dessous Jochen Rindt à Monaco 1966 sur une version nez court de la Cooper Maserati (le museau était amovible plus les circuits lents et pays chauds) :
Ci-dessous John Surtees termine second au Nürburgring 1966 sur une version nez long de la Cooper Maserati :
Finalement, Giulio Alfieri avait vu assez clair pour ce moteur, mais en 3 litres !
En 2.5 litres, la cylindrée était trop juste pour que l'accroissement de puissance du au régime de rotation plus élevé du 12 cylindres compense la prise de poids due au banc supplémentaire de cylindres.
Dernière modification par maseramo le mer. 1 août 2018 16:15, modifié 4 fois.
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
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Re: Les 250F V12
Mais, au fait, que sont devenus les trois châssis de 250F (#2522, #2531 et peut-être #2530) qui ont porté le V12 en 1957 ?
#2522 tout d'abord :
Après les essais infructueux à Reims le 14 juillet 1957, Carlos Menditeguy participa quand même à la course (numéro 46) mais dut abandonner sur problèmes de boite de vitesses. #2522 participa assez probablement à des essais à Monza en septembre 1957 'avec le numéro 46 de Reims) mais ne participa pas à la course. A la fin de la saison 1957, on déposa le moteur V12 de #2522 qui reçut un moteur 6 cylindres neuf pour la saison 1958, fut rebaptisée #2523 et vendue à Keith Campbell qui l'engagea à Goodwood au Grover Trophy 1958 (elle termina 9ème) puis à Aintree (abandon). La voiture fut alors revendue à la Scuderia Centro Sud en étant rebaptisée #2526.
Ne prenez pas peur, cher lecteur : il en allait ainsi très souvent pour les 250F !
L'histoire des 27 châssis de 250F produits de 1954 à 1958 est embrouillée à un point difficilement imaginable. Les châssis recevaient des moteurs successifs différents selon les courses et les casses, les numéros de châssis eux mêmes changeaient lors des reventes parfois jusqu'à 3 fois (essentiellement pour éviter des taxes de la Fédération Internationale sur les écuries, taxes établies en fonction du nombre de voitures des écuries afin de favoriser les petites écuries). Pas moins de 4 exemplaires différents de 250F ont ainsi porté à un moment ou un autre le numéro #2523 !
Mais alors, qu'en est-il de la 250F V12 du musée Panini qui est estampillée #2522 ?
Cette perle quasi-inestimable du musée Panini n'a été assemblée pourtant qu'à la fin des années 90 en utilisant le moteur 2.5 litres V12 330 cv déposé en 1957 de l'authentique #2522 et une authentique coque démontée de 250F Telaio 1 sans numéro de châssis qui étaient tous deux sous la poussière dans les réserves du "fond historique" Maserati depuis la fin des années 50. Comme le numéro 2522 était libre (aucune 250F ne le portait en 1990), qu'il s'agissait d'un Telaio 1 (comme #2522) et que l'on disposait du moteur V12 authentique, il fut décidé de baptiser la nouvelle voiture remontée #2522, tout à fait en conformité avec les habitudes de l'époque ! Ci-dessous, la nouvelle #2522 V12 est de sortie en 2016 au Motor Village au Rond Point des Champs Elysées :
Et en mai 2018 au Grand Prix historique de Monaco :
#2522 tout d'abord :
Après les essais infructueux à Reims le 14 juillet 1957, Carlos Menditeguy participa quand même à la course (numéro 46) mais dut abandonner sur problèmes de boite de vitesses. #2522 participa assez probablement à des essais à Monza en septembre 1957 'avec le numéro 46 de Reims) mais ne participa pas à la course. A la fin de la saison 1957, on déposa le moteur V12 de #2522 qui reçut un moteur 6 cylindres neuf pour la saison 1958, fut rebaptisée #2523 et vendue à Keith Campbell qui l'engagea à Goodwood au Grover Trophy 1958 (elle termina 9ème) puis à Aintree (abandon). La voiture fut alors revendue à la Scuderia Centro Sud en étant rebaptisée #2526.
Ne prenez pas peur, cher lecteur : il en allait ainsi très souvent pour les 250F !
L'histoire des 27 châssis de 250F produits de 1954 à 1958 est embrouillée à un point difficilement imaginable. Les châssis recevaient des moteurs successifs différents selon les courses et les casses, les numéros de châssis eux mêmes changeaient lors des reventes parfois jusqu'à 3 fois (essentiellement pour éviter des taxes de la Fédération Internationale sur les écuries, taxes établies en fonction du nombre de voitures des écuries afin de favoriser les petites écuries). Pas moins de 4 exemplaires différents de 250F ont ainsi porté à un moment ou un autre le numéro #2523 !
Mais alors, qu'en est-il de la 250F V12 du musée Panini qui est estampillée #2522 ?
Cette perle quasi-inestimable du musée Panini n'a été assemblée pourtant qu'à la fin des années 90 en utilisant le moteur 2.5 litres V12 330 cv déposé en 1957 de l'authentique #2522 et une authentique coque démontée de 250F Telaio 1 sans numéro de châssis qui étaient tous deux sous la poussière dans les réserves du "fond historique" Maserati depuis la fin des années 50. Comme le numéro 2522 était libre (aucune 250F ne le portait en 1990), qu'il s'agissait d'un Telaio 1 (comme #2522) et que l'on disposait du moteur V12 authentique, il fut décidé de baptiser la nouvelle voiture remontée #2522, tout à fait en conformité avec les habitudes de l'époque ! Ci-dessous, la nouvelle #2522 V12 est de sortie en 2016 au Motor Village au Rond Point des Champs Elysées :
Et en mai 2018 au Grand Prix historique de Monaco :
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Re: Les 250F V12
Et quand est-il de #2530 qui semble n'avoir porté le V12 Maserati qu'à l'occasion des essais du Grand Prix de France à Rouen le 7 juillet 1957 ?
Là, il s'agit d'un Telaio 2 qui, après le V12, fut équipé d'un 6 cylindres pour 1958 en étant rebaptisé #2532 mais qui ne courut pas sauf en Argentine en 1960 aux mains de Gino Munaron qui termina avec elle 13ème du Grand Prix d'Argentine puis 3ème du Grand Prix de Buenos Aires. La voiture fut ensuite partiellement démantelée et servit un peu de banque d'organes avant d'être reconstituée en 1980. Elle appartient désormais à Nick Mason, le batteur des Pink Floyd, grand amateur de Maserati :
Là, il s'agit d'un Telaio 2 qui, après le V12, fut équipé d'un 6 cylindres pour 1958 en étant rebaptisé #2532 mais qui ne courut pas sauf en Argentine en 1960 aux mains de Gino Munaron qui termina avec elle 13ème du Grand Prix d'Argentine puis 3ème du Grand Prix de Buenos Aires. La voiture fut ensuite partiellement démantelée et servit un peu de banque d'organes avant d'être reconstituée en 1980. Elle appartient désormais à Nick Mason, le batteur des Pink Floyd, grand amateur de Maserati :
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Re: Les 250F V12
Reste à découvrir le parcours de #2531 avec laquelle Jean Behra a couru à Monza en 1957. Eh bien c'est peut-être l'un des plus simples !
A la fin de la saison 1957, #2531 fut vendue (sans moteur) à un pilote brésilien (Antonio Mendes de Barros) qui y installa un V8 Chevrolet et courut avec en Amérique du Sud jusqu'en 1965.
Dans les années 80, #2531 reçut un moteur Maserati V12 provenant d'une Birdcage à moteur arrière de Briggs Cunningham. Ce moteur de 3 litres fut réalésé à 2.5 litres et #2531, dont 90 % des pièces de carrosserie et châssis étaient intactes, fut restaurée en configuration Monza 1957 :
Récemment vue au Mans Historique 2018 par Bay et plm:
Elle a retrouvé des échappement tronqués comme à Reims 1958 !
A la fin de la saison 1957, #2531 fut vendue (sans moteur) à un pilote brésilien (Antonio Mendes de Barros) qui y installa un V8 Chevrolet et courut avec en Amérique du Sud jusqu'en 1965.
Dans les années 80, #2531 reçut un moteur Maserati V12 provenant d'une Birdcage à moteur arrière de Briggs Cunningham. Ce moteur de 3 litres fut réalésé à 2.5 litres et #2531, dont 90 % des pièces de carrosserie et châssis étaient intactes, fut restaurée en configuration Monza 1957 :
Récemment vue au Mans Historique 2018 par Bay et plm:
Elle a retrouvé des échappement tronqués comme à Reims 1958 !
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Re: Les 250F V12
Eh bien voilà, chers amis, ce que je peux vous dire à ce jour sur les 250F V12.
A bien noter que c'était peut-être déjà #2531 et non #2530 qui était à Rouen 1957. Point débattu ??!!
Bon, ben je vais me servir une bonne bière bien fraîche !
Cordiali saluti a tutti i Maseratisti !
A bien noter que c'était peut-être déjà #2531 et non #2530 qui était à Rouen 1957. Point débattu ??!!
Bon, ben je vais me servir une bonne bière bien fraîche !
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Re: Les 250F V12
Belle enquête, maseramo. Merci.
La seule question qui reste maintenant, c est de savoir où maseralfa et Gemini vont trouver la leur....
Pour cedfred, c est hors de question, elle n est pas bleue
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Pour cedfred, c est hors de question, elle n est pas bleue
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Re: Les 250F V12
Quel post ! mais quel post ! Merci Alido !
Le règlement aura fait partir ce moteur trop vite... et l'aura fait revenir trop tard
Le règlement aura fait partir ce moteur trop vite... et l'aura fait revenir trop tard
François. Quattroporte III
Re: Les 250F V12
Comme toujours, je ne peux qu'être impressionné par une telle érudition.
Et en plus, ça se lit avec plaisir. Et je n'ose pas imaginer le travail de recherche derrière tous tes posts, merci.
Mais je doute...
Quoi qu'il y en a quelques unes, des épaves
Et en plus, ça se lit avec plaisir. Et je n'ose pas imaginer le travail de recherche derrière tous tes posts, merci.
Nous partons demain en Transylvanie, je ne manquerai pas d'explorer chaque recoin de tous les châteaux rencontrés dans l'espoir de trouver l'un ou l'autre épave abandonnée.Konimino2 a écrit :La seule question qui reste maintenant, c est de savoir où maseralfa et Gemini vont trouver la leur....
Mais je doute...
Quoi qu'il y en a quelques unes, des épaves
“What this button does is it turns carbon dioxide into noise.” J Clarkson
Biturbo SI - Shamal - Ghibli Cup 2800 - 3200GT AC - MC Victory
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Re: Les 250F V12
Bon voyage en Transylvanie
Elle me plait bien cette Biturbo Roumaine, même avec un œil jaune et les trois autres blancs
Grand merci pour vos compliments mais c'était un vrai plaisir de partir à la recherche d'informations sur ces 250F V12 rarissimes (deux au monde actuellement) et de les rassembler sur un post sur Maseratitude.
Elle me plait bien cette Biturbo Roumaine, même avec un œil jaune et les trois autres blancs
Grand merci pour vos compliments mais c'était un vrai plaisir de partir à la recherche d'informations sur ces 250F V12 rarissimes (deux au monde actuellement) et de les rassembler sur un post sur Maseratitude.
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Re: Les 250F V12
Ah grand merci Maseramo pour cette revue estivale de la 250F V12, passionnante et rafraîchissante, car dégustée avec une Paulaner Weiss, un régal pour le corps et l'esprit