Maseratitude

Au salon de Genève 1971, Guerino Bertocchi à gauche est perplexe devant la Bora, il n'aime pas les moteurs centraux arrière ! Au milieu le patron de Citroën (Pierre Bercot) et à droite le directeur détaché de Citroën à Maserati (Guy Malleret). Assi derrière en cravate : Gianfranco Cornacchia, le concessionnaire Maserati pour Milan et le Nord et patron de la Scuderia Guastalla :

Retour en 1958 à l'usine, où l'on croise Guerino Bertocchi en compagnie du journaliste Tanner (photo du haut) à côté du coupé 4,5 litres. Pièce unique, commandée par un riche américain sur la base du châssis de 450 S fermé ayant couru Le Mans l'année précédente avec Moss au volant. (Abandon sur rupture de transmission au 32éme tour)

Encore de magnifiques photos, merci Blu !
prise le même jour :

Merci Maseramo pour ce complément. Retour en 1957, dans les Paddocks du Mans, où Guerino Bertocchi a pris la place du pilote pour chauffer la mécanique !



La 450s est "bestiale" sous cet angle...

Je suis heureux d'être tombé sur cette photo prise au milieu des années 50, où Guerino Bertocchi semble être au service de Maria Teresa De Filippis :

maseramo a écrit :En 1953, les ailes sont définitivement intégrées à la carrosserie. C'est la superbe A6 GCS /53. Guerino participe ici aux Mille Miglia sur A6GCS/53 probablement en 1953 ou 1954 :




Fruit du travail de l’ingénieur Gioacchino Colombo (le « père du V12 Ferrari), le 6 cylindres de 2 litres de la A6 GCS/53 avait désormais un bloc en alliage (malgré le G de Ghisa qui demeurait dans l’appellation) et deux arbres à cames en tête. La puissance atteignait 170 cv. La carrosserie était une très belle barquette 2 places à roues intégrées capable de 235 km/h. Elle connut un grand succès commercial auprès des clients-pilotes

Ciao Maseramo ! Nous sommes effectivement en 1953, et Guerino Bertocchi fait mieux que juste participer aux Mille Miglia, puisqu'il terminera 6ème du classement général avec Emilio Giletti au volant, et sortira vainqueur de sa classe (2000 Sport) ! Quittant Brescia la veille à 5:25 du matin (numéro de départ), il bouclera l'épreuve en 11heures, 38 minutes et 42 secondes ... ce qui fait encore aujourd'hui froid dans le dos !

Nous sommes le 23 mai 1940, et Maserati place 3 4CL aux 3 premières places de la 31ème Targa Florio et une myriade de 6CM aux places suivantes ! Gigi Villoresi (#26) l'emporte, suivi de près par Franco Cortese (#24), ici photographié avec Guerino Bertocchi, artisan de l'ombre des succès de l'époque.

Monza 1958, Guerino Bertocchi prend soin de "l'Eldorado" de Moss :



Guerino change de jaquette, mais pas de casquette !

GP de Suède, le 12 août 1956. On reconnaît Moss avec son casque blanc au volant de la Maserati 300S #8 engagée par l'usine, et le fidèle Guerino Bertocchi debout à ses côtés :



L'épreuve se soldera par un abandon (début d'incendie dans les stands).

Fantastique ! C'est précieux ces images et, heureusement, la source de Blu Sera ne se tarit pas, chouette !
Dire qu'on a examiné de si près cette Eldorado 420 M 58 unique au musée Panini ! (420 M 58 pour son V8 de 4.2 litres dérivé de celui de la 450 S et placé dans un châssis 250 F Telaio 2, M pour Monoposto, 58 pour sortie en 1958)

Au Grand Prix de France à Reims en 1958, le dernier Grand Prix de Fangio :


Toujours le trio de choc : Fangio, 250 F, Bertocchi !

Nurburgring,1000 kilomètres 1961. Au chevet d'une Birdcage, le "sorcier" Bertocchi dans ses œuvre, pour une photo magique !

12 heures de Sebring 1957, Guerino Bertocchi veille à la manoeuvre. Fangio, associé à Behra, l'emportera sur la 450S châssis #4503 portant le numéro 19 :

Toujours à Sebring en 1957, accolade entre Fangio (450S) qui emportera la victoire 12 heures plus tard et Moss (300S) qui terminera 2ème, à 2 tours du vainqueur. Guerino Bertocchi est encore et toujours au cœur de l'action :

Le 25 février 1957, Cuba accueille le 1er Grand Prix de son histoire. C'est naturellement dans le glamour de la Havane pré-révolution castriste, que Batista accueille l'élite automobile mondiale, et naturellement Guerino Bertocchi ! Grâce à qui Fangio y sera couronné à 46 ans sur sa Maserati 300S #2 :




Vous aurez noté la forte présence militaire. L'édition suivante, en 1958, restera mémorable pour Fangio, qui sera momentanément kidnappé par des sympathisant à Fidel Castro, qui cherchaient à attirer l'attention de la presse, accourue en masse pour le GP, sur leur mouvement de résistance armée contre le régime, déjà militaire, de Batista. Clin d'œil de l'histoire, Fidel Castro saisira l'occasion d'une visite d'affaire de Fangio à la Havane, 23 plus tard, pour s'excuser personnellement du désagrément causé !

Merci à Blu Sera qui enrichit Maseratitude avec ses photos exceptionnelles et cet épisode de l'enlèvement de Fangio, le pilote le plus médiatique de l'époque avec ses cinq titres de champion du monde de Formule 1. La 300 S a un palmares épais comme un dictionnaire !

Merci Maseramo ! Pour faire écho à la photo que tu as postée plus haut, voici Guerino Bertocchi conseillant Fangio pour son dernier GP, à Reims en 1958 :

Nous voici à Buenos Aires, en janvier 1957 pour la première manche du Championnat du Monde de F1. Attiré par les performances de la 205F, Fangio a quitté Ferrari pour rejoindre Maserati et tenter de gagner avec l'équipe de Guerino Bertocchi une 5ème couronne :





Fangio gagnera son GP national (sa 21ème victoire), devant Behra et 2 autres Maserati. La première Ferrari est reléguée à la 5ème position, c'est un triomphe absolu des 250F préparées par Guerino Bertocchi, ici à droite :

1957, année du sacre pour ce trio complice : Guerino Bertocchi, Fangio et la 250F :

Felice anno nuovo, Blu Sera, e grazie per tua contribuzione magnifica !