Fantastique photo que je ne connaissait pas. Grazie CBi ! Il frôle le trottoir ! Ce devait être grisant et il y avait de la place pour doubler. La 8C 2800 dépassait les 240 km/h en ligne droite mais en virage, il fallait vraiment énormément ralentir et doser habilement pour ne pas verser ! Ci-dessous à ce même Grand Prix de Monaco le 17 avril 1932, la Maserati 8C 2800 de René Dreyfus numéro 34 et tout au fond, derrière la Bugatti qui fume, la Maserati 8C 2800 de Luigi Fagioli numéro 36 :

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Tout en bas en blanc avec la casquette et le brassard noir, possiblement Guerino Bertocchi.
A ce Grand Prix de Monaco 1932, René Dreyfus devra malheureusement abandonner au 57ième des 100 tours sur problème d'arbre de transmission et perte de roue, probablement à la suite d'une touchette sur un trottoir.
C'est Tazio Nuvolari qui remporta l'épreuve sur Alfa Romeo officielle Alfa Corse devant Rudolf Caracciola sur Alfa Romeo semi privée. Le troisième étant Luigi Fagioli sur la seconde Maserati 8C 2800.
Je n'ai pas trouvé d'autres photos des 8C 2800 à Monaco 1932 mais ci-dessous quelques semaines plus tard, en mai 1932 à la Targa Florio, nous avons une Maserati 8C 2800 devant sa rivale Bugatti 35. En blanc de gauche à droite Ernesto Maserati, Luigi Fagioli et Amadeo Ruggeri :
Ce sont les dernières voitures de Grand Prix avec le système de freins avant Henry Perrot (le câble fait tourner la tige horizontale articulée comme un cardan qui actionne un peu le tambour de frein même roues braquées) :

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Il faut dire avec fierté que Maserati fut la première marque de voitures de course à réussir à mettre au point les freins avant hydrauliques. Ce fut en 1933 sur la petite 4CM 1100 puis sur la 8CM 3 litres de Grand Prix. Durant toutes les années 20, Duesenberg puis Bugatti essayèrent sans succès de mettre au point cette commande hydraulique et Ettore Bugatti finit par laisser échapper sa fameuse boutade : "de toute façon, un bon pilote n'a pas besoin de freins !".
Ci-dessous avec ses flexibles hydrauliques la très fine 8CM (M pour Monoposto, une seule place ce qui n'était pas le cas avant où on pouvait embarquer selon la course un mécano ou un copilote ou, encore mieux, quelqu'un comme Guerino Bertocchi qui faisait les deux) :
La 8CM avait un 8 cylindres en ligne de 3 litres avec compresseur délivrant 245 à 280 cv selon le rapport volumétrique de 5.25 :1 ou 6.35 : 1, ce qui, avec un poids de 785 kg, autorisait des vitesses de l'ordre de 250 à 280 km/h. On aurait appelé cette voiture "Formule 1" si le terme avait existé (le terme et le championnat Formule 1 ne furent créés qu'en 1950). Mais la 8CM était la meilleure monoplace de Grand Prix de première catégorie de l'année 1933.

Juste avant l'arrivée des flèches d'argent allemandes en 1934.
