Pardon, pardon, j'ai un peu de retard sur la livraison. J'étais empêtré avec des cotons imbibés d'alcool à 70°
. J'en ai encore mal aux doigts et le boulot n'est même pas fini. Satanés boutons
Chapitre 4 :
Le trip
1er Avril soir. Je me fais une petite récap de la situation :
1. Je suis littéralement harponné à distance par cette auto, son histoire et je ne sais pas dire pourquoi, mais le vendeur me plait.
2. Pour ne pas risquer de complications matrimoniales, je ne dispose que de 3 jours pour le trip.
3. Ma banque m’annonce 48h mini pour faire le virement.
4. Il faut compter 1 jour pour descendre.
5. Difficile de juste dire salut, faire un essai et les papiers et repartir.
6. Il faut compter au moins 30h pour remonter de Lecce.
7. L’aspect législatif n’est pas à prendre à la légère sur tous les plans.
Conclusion évidente : je suis harponné et tous les autres points sont donc mineurs.
Gemini une fois de plus, m’avais indiqué un vol pour Brindisi. Sans lui je partais pour Bari, 100 km de plus et 100 euros plus cher… (Encore merci Gemini ! Je te dois au moins une bière !) Après une dernière discussion avec le vendeur le samedi 2 avril, je décide de prendre les billets d’avion. Le départ est maintenant fixé au mercredi 6 avril, et en aller simple.
Après avoir fait un mail incendiaire à ma banque sur son incapacité à me proposer une solution valable pour réaliser la transaction de manière sereine, je décide donc contre tous mes principes d’initier le virement avant de partir, seule solution pour respecter le timing. J’aurais pu changer de plan et réaliser la transaction plus sagement en 2 temps : 1 voyage pour voir et 1 voyage pour acheter, mais c’était contraire à la conclusion de ma récap.
Pour que nous puissions faire la transaction le 7 avril, il faut que le virement parte le 5. Mon plan est donc le suivant : j’initie le virement le 5, je voyage le 6, on fait les essais le 6 au soir et la transaction le 7. On repart le 7 et on rentre le 8 sur Paris. Cà doit passer.
Me voilà donc le 5 avec un virement déjà initié (pour presque la totalité du montant histoire de conserver une petite marge de manœuvre), en faveur d’une personne que je ne connais pas, pour acheter une voiture que je n’ai jamais vue en vrai, et un aller simple en poche pour le sud de l’Italie. Quelques incartades au plan bien huilé de l’achat serein... Ha oui j’oubliais, l’entretien de l’auto est bien sûr en dehors du réseau depuis 10 ans. Malgré tout je suis content de ma connerie et fais de la place dans le garage avant une très très courte nuit.
6 Avril : après un vol sympathique dans un des fameux avion jaune et bleu, mon oncle et moi arrivons à Brindisi, où le vendeur vient nous chercher.
Nous arrivons au bout d’une heure chez lui, sur la côte sud du talon de la botte, difficile de faire plus loin… Après un café bien meilleur que chez nous, découverte de la belle.
Comme convenu, je découvre une auto dans un état de conservation irréprochable, une peinture d’origine d’un bleu profond, qui n’a que rarement eu d’expositions prolongées au soleil malgré sa localisation. Quelques marques du temps, rien de plus. Les feux et bulles Carello donnent presque l’impression de sortir d’usine. Seul le Trident sur la calandre est un peu piqué.
Vers 18h, nous voilà partis pour l’essai : le propriétaire prend le volant sur la route de la côte. Un essai dans les règles de l’art : cruising, puis montées en régimes sur toute la plage, freinages d’urgence et démonstrations (mise en garde) des limites de l’auto liées à sa puissance.
Petite photo à la pointe de Santa Maria di Leuca avant de prendre le volant pour le retour.
De retour à la maison, nous nous mettons d’accord sur la suite de la transaction. Très légère négociation car il n’y a vraiment pas grand chose à redire, si ce n’est l’usure des consommables. La vidange a été faite la veille avec de la Selenia racing.
Une fois d’accord sur le prix, j’annonce au vendeur qu’il peut regarder son compte en banque et que 95% de la somme y est déjà. Il eu l’air un peu surpris…
Après une soirée pizza locale bien meilleure que chez nous, et une nouvelle nuit très courte, nous nous rendons le 7 avril au matin à l’hôtel de ville pour officialiser la transaction : légalisation de la signature, 16 euros de taxe de transaction, copies conformes et décharge de responsabilité que je signe à sa demande. Passage à la banque pour y déposer le solde, contre reçu de la totalité du montant. Tout est propre.
Détendus, nous prenons un café glacé sur le port pour fêter çà avant d’aller déjeuner chez sa compagne qui a cuisiné des orrechiettes maison ! J’eu alors une pensée pour Gemini ! Mais juste avant mon nouvel ami nous propose de passer voir son autre trésor : une BMW cabriolet de 1990, 2.0L 6 cylindres, 1ere main, 100% d’origine, totalisant 198 000 km. Il en demande 6000 euros. Nous avons failli repartir avec car là aussi, l’état est proche du neuf, même le plexi de la capote n’est pas terni alors qu’il est d’origine ! L’auto démarre bien sûr au ¼ de tour. Si quelqu’un est intéressé, je vous donne les coordonnées en MP avec plaisir.
7 avril 15h30, immortalisation du passage des clés. Nous voilà sur le départ avec devant nous 2000km à parcourir.
- Au fait, t’as pris un GPS ?
- Heuuu non mais c’est simple on remonte…
Ne maquez pas le chapitre 5
Le retour et l’épilogue.