MUSEO BITURBO

[Gun]

Allora la macchina N°9, che bella !

J'ai un faible pour la Shamal.
Un look bestial qui n'est pas pour me déplaire , et particulièrement en noir.

Allez une petite habillée en Blu Sera Metalizzato pour changer :

[MASERALFA]

Bonjour à tous,
Merci Maseramo pour cette belle brochette de moteurs de l'air Biturbo.
Qu'on aime ou l'on n'aime pas la Shamal, c'est une voiture qui ne laisse pas indifférent, perso, je trouve le design génial, un concentré de bestialité, dans une démesure comme se plait à faire Gandini... Il est vrai que par rapport à la Ghibli, il y a des similitudes et l'on peut trouver la Ghibli... Plus pure, moins body-buildée mais avec une puissance dégagée plus retenue...
Fred

[gemini]

vendredi, on en a justement discuté avec Valenti quand j'ai déposé à la ghibli.
Il m'a dit avoir entendu que c'était probablement le prochain modèle qui allait voir sa cote exploser, avec des prix qui pourraient dépasser les 100k d'ici une dizaine d' années.

Ce n'est pas la première fois que j'entends ce genre de chose sur la shamal.

C'est vrai que c'est un modèle à part. On verra...

[maseramo]

Salut les amis, la Shamal Suédoise de Gun va être la Macchina 10 du Museo : assez récente (1994), 60 000kms, elle est proposée sur Enrico's Maserati Pages pour une somme très raisonnable pour une Shamal (26 900 euros). Si elle dépasse un jour 100 000 euros, ça en fera une belle de plus-value !!

En plus, sa couleur Blu Metallizzato fut très rarement choisie, les Shamal étant presque toutes rouges ou noires :


Volant sportif :

[maseramo]

Donc pour l'instant, ça donne pour notre petit musée :

macchina 1 : Karif rouge 1992 9 440 km 20 000 euros
macchina 2 : spyder III 2.8 mauve 1992 101 000 km 23 000 euros
macchina 3 : Barchetta stradale rouge 1992 hold-up chez Panini ou euromillion
macchina 4 : Biturbo 1 smokey quarz 1982 51 000 km 6800 euros
macchina 5 : Biturbo 1 marrone 1983 45 800 km 8900 euros
macchina 6 : Racing rouge 1991 60 000 km 18 000 euros
macchina 7 : 424 phase 1 noire 1990 13 000 km 15 000 euros
macchina 8 : 4.18v bleu-vert sombre 1992 28 000 km 7000 euros
macchina 9 : Shamal noire 1991 41 000 km 39 900 euros
macchina 10 : Shamal Blu Sera Metalizzata 1994 60 000 km 26 900 euros

[maseramo]

Après la Shamal qui représenta un tournant stylistique et technique dans l'histoire des biturbos, je voudrais en macchina 11 vous présenter Le modèle qui marqua le tournant précédent, en 1986 : il s'agit de la biturbo Si.
1986 marqua une étape primordiale avec l'apparition de l'injection. Si la biturbo i constitua un progrès notable, elle ne disposait toujours pas d'intercoolers en série. Ce fut donc plutôt la Biturbo Si qui représenta un jalon particulièrement emblématique dans l'évolution technique des Maserati biturbo car elle maria l'adoption de l'injection avec la présence de radiateurs air-air déplacés vers l'avant (par rapport à la S carburateur), devant le radiateur d'eau, où ils furent positionnés verticalement ce qui améliora leur efficacité en augmentant le débit de l'air refroidisseur à trajet naturel horizontal d'avant en arrière.

On voit bien les 2 échangeurs air-air verticaux devant le radiateur à eau.


1 injecteurs d'essence 13 capteur de température
2 régulateur de pression d'eau
d'essence 14 poulie du vilebrequin
3 filtre à essence 15 compte tours
4 pompe à essence 16 valve solenoide
5 réservoir d'essence 17 bobines d'allumage
6 valve à air 18 boîtier Marelli (allumage)
7 capteur de pression d'air 19 boîtier Weber (injection)
8 capteur de température d'air 20 chambre d'admission d'air
9 potentiomètre d'accélérateur 21 intercoolers
10 détecteur de cliquetis
11 collecteur en Y de l'air comprimé
12 capteur de position des arbres
à cames

[maseramo]

Du coup, sur la Si, les prises d'air Naca des versions S qui alimentaient en air les intercoolers précédents haut situés n'avaient plus vraiment de raison d'être. Elles furent cependant conservées sur la plupart des biturbo Si, sans doute pour les différentier au premier coup d'oeil des biturbo i, beaucoup pour "faire joli", certainement aussi pour aérer un peu l'air chaud sous le capot car la température a toujours été élevée dans le compartiment moteur des biturbo.
Voici une très belle Biturbo Si black avec son intérieur ivoire, repérée sur le bon coin, collectionnée dès l'origine d'où seulement 37 000 kms authentifiés :
http://www.leboncoin.fr/voitures/348411385.htm?ca=21_s


Il s'agit de l'un des derniers modèles de Si produits en 1988, avant l'apparition du modèle qui lui succéda avec la même mécanique, la 222

[maseramo]

Biturbo Si black, pas tout à fait aussi pure que celle de Raph, car ses jantes ne sont pas sombres et ses inscriptions sur la malle ne sont pas noires (éléments à repeindre absolument) :


L'alcantara beige sur les bords du siège conducteur est souvent usé et peluché, celui-ci est parfait :

[maseramo]

Par la suite, si les prises Naca disparurent sur la 222 (modèle qui succéda à la Si en 1988), elles firent leur réapparition mais en sens inverse (ouvertes vers l'arrières et plus latérales en guise d'extracteurs d'air chaud) sur les 224 (et 222 SR) et poursuivirent leur carrière comme extracteurs sur tous les modèles ultérieurs biturbo à l'exception de la Quattroporte IV.
En 1986, grâce à l'injection et aux intercoolers, le moteur 2 litres de la biturbo Si faisait un grand bon en avant avec pas moins de 220 cv à 6350 tr/mn et 260 Nm à 3200 tr/mn. Certains pensent que la Si est la première biturbo fréquentable. Ils exagèrent un peu, la fiabilité des précédentes n'était pas complètement désastreuse quand on prenait les précautions d'usage (2-10-2 c'est à dire 2 mn de chauffage au ralenti puis 10 mn à rouler tranquille et enfin et surtout 2 mn au ralenti avant de couper le contact pour laisser refroidir les turbocompresseurs) et que l'on ne les poussait pas au delà de
80 % de leurs possibilités (évitant le cliquetis du à l'hyperpression dans les chambres de combustion). Un premier progrés avait été le refroidissement par eau des turbos (1984) puis le contrôle électronique de la surpression des turbos installé d'abord dans la biturbo S fin 1983 puis dans toutes les biturbo II après 1985 sous l'appellation MABC (Maserati Automatic Boost Control). Ce système, complété par un détecteur de cliquetis , protégea dès lors avec efficacité les pièces mécaniques du V 6 Maserati. Mais il est certain qu'en 1986 avec la Si, la plupart des problèmes sérieux étaient résolus et que l'injection améliorait franchement la gestion des divers paramètres moteur. Jusque-là, la fiabilité avait été très dépendante du style de conduite et il était difficile de rester raisonnable au volant de telles autos !

[maseramo]

Donc pour l'instant, ça donne pour notre petit musée :

macchina 1 : Karif rouge 1992 9 440 km 20 000 euros
macchina 2 : spyder III 2.8 mauve 1992 101 000 km 23 000 euros
macchina 3 : Barchetta stradale rouge 1992 hold-up chez Panini ou euromillion
macchina 4 : Biturbo 1 smokey quarz 1982 51 000 km 6800 euros
macchina 5 : Biturbo 1 marrone 1983 45 800 km 8900 euros
macchina 6 : Racing rouge 1991 60 000 km 18 000 euros
macchina 7 : 424 phase 1 noire 1990 13 000 km 15 000 euros
macchina 8 : 4.18v bleu-vert sombre 1992 28 000 km 7000 euros
macchina 9 : Shamal noire 1991 41 000 km 39 900 euros
macchina 10 : Shamal Blu Sera Metalizzata 1994 60 000 km 26 900 euros
macchina 11 : Biturbo Si Black 1988 37 000 km 10 950 euros

[maseramo]

la macchina suivante, la 12, je suis très content de l'accueillir dans le Museo Biturbo virtuel mais je serais encore plus heureux de la recevoir dans une collection réelle. Elle a appartenu à un très grand connaisseur des biturbo, l'ami Bielside, qui l'avait restaurée en profondeur (changement des 2 turbos, réfection de la centrale électrique ...). Une biturbo donc très soignée et fiabilisée. Elle revient sur le marché en ce moment.
http://www.autoscout24.fr/Details.aspx? ... 0700000000
Je l'aime aussi beaucoup pour sa couleur gris-vert dont je ne connais pas le nom exact (si quelqu'un le sait ...) et pour son intéreur tissu-cuir-bois magnifique. La 222, c'est la suite de la Si dont elle reprit, en 1988, la mécanique.











Le coupé biturbo "normal" (2 litres), à partir de 1988, ne se nomma plus biturbo mais fut gratifié d'une appellation à 3 chiffres. Le coupé en 1988, c'était la 222 qui, présentée au salon de Turin, succédait à la biturbo Si en reprenant exactement sa mécanique mis à part le train avant amélioré. Le grand disegner Marcello Gandini (père des Lamborghini Miura, Countach, Diablo et des Maserati Kahmsin puis plus tard Shamal, Ghibli II, Quattroporte IV) a apporté de très subtiles évolutions esthétiques à la carrosserie : calandre légèrement arrondie et penchée vers le bas (inspirée de la 228), rétroviseurs carénés, mais il eut la sagesse de ne pas du tout toucher à la pureté de la biturbo initiale. Le spoiler arrière fut repris de la biturbo Si, la hauteur de l'auto légèrement diminuée à 1.25 m par action sur les suspensions, les prises d'air Naca disparurent provisoirement. Malheureusement, 222 fois malheureusement, la 222 ne bénéficia pas du différentiel Ranger ! Pourtant celui-ci avait fait des merveilles sur la 430 sortie un an plus tôt ainsi que sur la sauvage Karif. A croire que Maserati avait un stock de Sensitork à écouler ! En fait, les ingénieurs de Maserati ont jugé que le Sensitork suffisait à faire passer la puissance du 2 litres 220 cv, réservant le Ranger au 2.8 litre (qui équipa aussi la 222 E). Prudence donc en virage, il faut savoir tenir la 222 pour qu'elle ne se dérobe !

[maseramo]

la mécanique est celle de la Si, 220 cv très vifs ... avec, comme pour toutes les biturbos, des impressions plus violentes que ne le laisserait penser le simple chiffre de puissance.



Comme sur toutes les biturbo 2 litres 18 soupapes, double échappement à droite. (le quadruple échappement étant réservé aux 2.8 litres 18 soupapes ou aux 24 soupapes 2 ou 2.8 litres ou 3.2 litres)


c'est-y pas beau tout ça ? à faire frémir le passionné !

[maseramo]

Donc pour l'instant, ça donne pour notre petit musée :

macchina 1 : Karif rouge 1992 9 440 km 20 000 euros
macchina 2 : spyder III 2.8 mauve 1992 101 000 km 23 000 euros
macchina 3 : Barchetta stradale rouge 1992 hold-up chez Panini ou euromillion
macchina 4 : Biturbo 1 smokey quarz 1982 51 000 km 6800 euros
macchina 5 : Biturbo 1 marrone 1983 45 800 km 8900 euros
macchina 6 : Racing rouge 1991 60 000 km 18 000 euros
macchina 7 : 424 phase 1 noire 1990 13 000 km 15 000 euros
macchina 8 : 4.18v bleu-vert sombre 1992 28 000 km 7000 euros
macchina 9 : Shamal noire 1991 41 000 km 39 900 euros
macchina 10 : Shamal Blu Sera Metalizzata 1994 60 000 km 26 900 euros
macchina 11 : Biturbo Si Black 1988 37 000 km 10 950 euros
macchina 12 : 222 vert-gris 1989 114 000km 6500 euros

[maseramo]

Et si on suivait un peu l'ordre chronologique pour la macchina 13 ? Après la Si puis la 222, on peut placer la 222 E.
Pour rajouter une touche à la confusion des appellations, la 222 équipée du 2.8 litres ne pouvait se nommer 228 (c'était déjà pris par le grand coupé) et elle fut donc baptisée 222 E pour Exportation comme au début de la Saga biturbo quand on avait la biturbo (2 litres pour l'Italie) et la biturbo E (2.5 litres pour l'exportation).

Il y a à Stuttgart une vraiment délicieuse 222 E, une première main de 42 000 km :

http://www.autoscout24.eu/Details.aspx? ... 5950000000







La 222 E possédait tous les "attributs de noblesse" de la série biturbo de cette époque , à savoir les jantes pleines et les quadruples échappements, réservés aux motorisations 2.8 litres (228, 430, Karif) :

[maseramo]

On note, sur la 222 E, l'apparition d'extracteurs d'air chaud en forme de prises Naca à l'envers, plus latérales que celles à l‘endroit de la biturbo Si :





le tour des phares en noir est du plus bel effet :

[maseramo]

Fort heureusement pour la sécurité, avec la motorisation 2.8 litres, la 222 E fut pourvue du salvateur différentiel Ranger.

L'intérieur de l'auto représente "l'âge d'or" de l'épopée biturbo avec tous les grands must depuis l'horloge genevoise Lassale, ovale et dorée, jusqu'aux associations alcantara-cuir des sièges, l'alcantara bleu du tableau de bord, les cadrans à fond bleu et l'inscription Maserati sur le bois face au passager avant :

[maseramo]

[maseramo]

La 222 E eut un relatif succès puisque 722 exemplaires furent produits de 1989 à 1993. On remarque que la 222 E continua à être produite alors que sa descendance (222 SE, 222 SR, 222 4v voire même Ghibli 2.8 litres) entrait en production !!!!!!

- 222 : 1156 exemplaires de 1988 à 1990
- 222 E : 722 exemplaires de 1988 à 1993
- 222 SE : 210 exemplaires de 1990 à 1993 incluant les 222 SR de 1991 à 1993
- 222 4v : 130 exemplaires de 1991 à 1993
- Ghibli II 2.8 litres : 1063 exemplaires de 1992 à 1998

[maseramo]

Donc pour l'instant, ça donne pour notre petit musée :

macchina 1 : Karif rouge 1992 9 440 km 20 000 euros
macchina 2 : spyder III 2.8 mauve 1992 101 000 km 23 000 euros
macchina 3 : Barchetta stradale rouge 1992 hold-up chez Panini ou euromillion
macchina 4 : Biturbo 1 smokey quarz 1982 51 000 km 6800 euros
macchina 5 : Biturbo 1 marrone 1983 45 800 km 8900 euros
macchina 6 : Racing rouge 1991 60 000 km 18 000 euros
macchina 7 : 424 phase 1 noire 1990 13 000 km 15 000 euros
macchina 8 : 4.18v bleu-vert sombre 1992 28 000 km 7000 euros
macchina 9 : Shamal noire 1991 41 000 km 39 900 euros
macchina 10 : Shamal Blu Sera Metalizzata 1994 60 000 km 26 900 euros
macchina 11 : Biturbo Si Black 1988 37 000 km 10 950 euros
macchina 12 : 222 vert-gris 1989 114 000km 6500 euros
macchina 13 : 222 E rouge 1992 42 000 km 13 999 euros

[maseramo]

Curieusement, alors que la production de la 222 avait à peine débuté, Maserati présenta la 2.24 cette même et faste année 1988 ! Les deux autos poursuivirent leurs carrières en parallèle ( en 3 soupapes par cylindre pour la 222, en 4 soupapes pour la 224) pendant plusieurs années (de 1988 à 1990 pour la 222 et même jusqu'en 1993 pour la 222 E, de 1988 à 1992 pour la 224). La 224 étrenna le tout nouveau moteur à 4 soupapes par cylindre qui animera les diverses Maserati Biturbo jusqu'en 2001.


Le fameux V 6 - 4 AC - 24 marque les couvre culasses des nouveaux moteurs à 4 arbres à cames et 24 soupapes. Le filtre à air reste derrière la chambre d'admission et les intercoolers devant le radiateur d'eau.


La courroie de distribution entraîne l'arbre à cames externe (échappement) qui entraîne par une chaînette (à l'arrière) l'arbre à cames interne (admission). On voit bien la durite de retour d'eau du turbo et l'emplacement de la pompe à eau.


Sur cette vue depuis l'arrière du banc gauche, la chaînette d'entraînement de l'arbre à cames d'admission est bien repérable. Juste sous elle, se trouve la conduite qui va amener l'eau de refroidissement au turbo gauche. Le moteur est en cours de remontage d'où la présence des comparateurs de réglage.