Re: Célébrités en Maserati
Publié : sam. 29 oct. 2022 16:03
Super anecdote Maseramomaseramo a écrit :Le chanteur Carlos
Malheureusement, je n'ai pas de photographie de cette brève et lointaine rencontre, ce sera donc purement littéraire, mais je vous assure sur l'honneur de la véracité de ce récit.
C'était en 1988 ou 1989, j'étais interne des hôpitaux de Bordeaux. Un samedi, nous étions allés à un congrès médical à Toulouse-Purpan, ma chef de service, Marcel le jeune chef de clinique dont nous avons utilisé la voiture (une Golf Gti rouge) et moi même sur la banquette arrière sans ceinture de sécurité. Au retour vers Bordeaux, en fin d'après midi, nous nous arrêtons à une station service de l'autoroute pour ravitailler. Passionné d'automobiles, Marcel avise une Maserati Biturbo à la pompe et se gare juste à la pompe d'à côté. C'est une Biturbo de couleur marron, carbu de première génération, probablement une 2.5 litres car immatriculée en France (75). Notre patronne, sur le siège passager avant de la Golf, reconnait le chanteur Carlos sur le siège passager avant de la Maserati. Elle lui fait un signe de la main alors que Carlos tourne la tête vers nous. Il répond par un geste de la main et nous décoche son fameux "sourire banane".
Je demande à ma patronne :
- vous le connaissez, personnellement ?
- pas du tout, me répond-t-elle, je l'ai juste vu à la télé comme tout le monde, et il est sympathique.
Marcel sort faire le plein de la Golf et payer l'essence avec un billet de 200 francs que lui a tendu la chef (ou plutôt cheffe comme on doit dire aujourd'hui) de service. Nous n'osons pas sortir et importuner le chanteur en lui demandant un autographe. Nous plaisantons juste sur le fait que Carlos est le fils de la célèbre pédopsychiatre Françoise Dolto qui a réussi un gamin plutôt cool !
Le chauffeur de Carlos a fini le plein, la Maserati démarre sans problème (pas de vapor lock !) et quitte la station. Un peu après, Marcel reprend le volant, rend la monnaie à "mamie" comme nous l'appelions (bon sang, je réalise qu'elle était plus jeune que moi aujourd'hui !) et démarre en trombe avec l'espoir de rattraper la Maserati.
La Golf Gti est lancée à pleine vitesse, 170-180-185-190. On ne s'entend plus dans l'habitacle. 10 minutes, un quart d'heure à cette vitesse passent. Toujours pas de Maserati qui doit filer devant à vraiment toute allure. La patronne fait signe à Marcel de ralentir et elle lui dit, ou plutôt lui crie :
- je n'ai pas envie que vous décapitiez le service dans un accident de voiture.
Marcel s'exécute et revient à un régime de croisière normal pour l'époque (150-160) , un peu déçu de ne pas avoir revu la Maserati Biturbo !
C'était rare de croiser une Maserati et une personnalité et je me souviens comme si c'était hier de cet épisode amusant d'il y a déjà 34 ou 35 ans