Maseratitude

La 200 S : 28 exemplaires de 1955 à 1957.


La 200 S est sans doute la plus fine et élancée de toutes les barquettes de la famille S


Si basse, si légère, si fine, presque aéronautique, cette 200 S est la quintessence de l’esprit « S »

Les toutes premières carrosseries 200 S furent exécutées chez Fiandri, les suivantes chez le fidèle Fantuzzi, débordé par les commandes. Faute de carrosseries disponibles, deux moteurs de 200 S furent même installés dans des caisses de 150 S (2402 et 2403, voir la video à la page 2 du reportage sur la 150 S).
200 S dans carrosserie 150 S :

La "vraie" carrosserie 200 S est fluidissime :

Sur la 200 S, le moteur 4 cylindres double allumage de la 150 S avait été poussé à 2 litres et délivrait 190 cv à 7200 tr/mn ce qui, avec un poids de 660 kg, autorisait 260 km/h.

Habillant le feu, la grâce :

Cockpits de course :

Certaines de ces 200 S eurent la boîte de vitesse accolée au moteur, en avant, d’autres l’essieu De Dion avec la boîte repoussée à l’arrière comme les 300 S et 150 S. La 200 SI ne disposait pas de l’injection (par ailleurs testée activement par Giulio Alfieri en ces années), le sigle I signifiant International (une frêle capote amovible, dépliée en cas de pluie, et un essuie-glace sur le saute vent en plexiglas satisfaisant aux normes internationales selon lesquelles les voitures de course catégorie « Sport » devaient pouvoir rouler sur route ouverte).

Les 4 freins sont à tambour avec ailettes de refroidissement et orifices d’aérations.


Voici l’inoubliable Guerino Bertocchi, mécanicien, pilote d’essai, « collaudatore » (il a assuré les premiers roulages et a réglé les châssis et suspensions de presque toutes les Maserati de course ou de route durant des décennies, de 1947 à 1981. On le voit ici au Nurburgring en 1956 en train de manœuvrer une 200 S dans les stands :

Cette 200 S un peu spéciale, avec son avant légèrement allongé, sa calandre ultra-basse et sa carrosserie aluminium non peinte, existe toujours dans sa configuration « Nurburgring 1956 » :

Réservoir d'huile à gauche (carter sec oblige), réservoir d'essence à droite

La batterie est centrale juste en avant de l'axe des roues arrière et inversée par rapport au pilote





les soupapes sont à 90 degrés :

190 cv au banc d'essai :

Aux allemandes l'alu brut ! Rien à faire, je la préfère en "rosso corsa" et avec la calandre un poil plus haute :




proprio "carina" !

Voici une vraie SI avec son essuie glace un peu symbolique sur le saute vent :


le museau est bien plus long que ne le nécessiterait le simple fait d'abriter radiateur et moteur, selon le bon vieux principe que plus une voiture est longue, plus elle est aérodynamique

Voici une autre 200 SI formidablement restaurée. Elle fut pilotée en course par Dan Gurney et John Fitch. Elle a fait l'objet d'un article très poussé dans le merveilleux site Enrico's Maserati Pages auquel j'emprunte ces photos :
http://www.maserati-alfieri.co.uk/alfieri279.htm



le mini essuie glace est là

ce rouge sombre est fantastique :


2427 a la boîte de vitesse accolée au moteur :

la boîte au cours de la restauration de 2427 :


On voit bien la suspension à lames transversales devant les réservoirs d'huile et d'essence :