Maseratitude

Comme beaucoup je me pose des questions sur la pérennité des pièces pour la maintenance de ma voiture d'a peine 15 ans, ne parlons pas des générations précédentes.
Dans la revue Top's cars de Janvier 2017 la question sur le développement de départements classiques au sein de Maserati a été posé au responsable du Marketing et de la communication de Maserati France.
Ci dessous les propos tenus, je vous laisse juge :
"Non. On soutient le passé en accompagnant les clubs lors des grands événement comme Chantilly. Mais le club Maserati est indépendant. Avec notre objectif, on ne mélange pas anciennes et modernes. Du reste, on a déjà une légitimité historique."

De mon point de vue la réponse donnée présage de beau jours aux réseaux pro parallèles et à l'inflation du prix des pièces....
Il y a un business à monter!
Entre les lignes ce que je comprend des penseurs de Maserati :
- Maserati est une marque historique donc inutile de promouvoir le passé ( Ou alors le passé lointain, " événement comme Chantilly" histoire d'oublier la réputation sulfureuse des années 80/90)
- les anciens modèles entretenus par les "rares passionnés" représente un parc réduit donc un potentiel commerciale réduit (Comparons à la culture et aux parcs roulant de Porsche, Ferrari, Mercedes, BMW, Citroën, Alfa,...)
- La clientèle Maserati est nouvelle à 80% et n'a pas été conquise grâce au passé de la marque mais par son nouvel ADN (alors quel serait le retour d'investissement d'un département classique?)

Espérons qu'il reste ou qu'il y aura chez Maserati des dirigeants avec assez de liberté (économiques) pour se faire plaisir en ouvrant à minima un département pièces détachés pour nos Mamies et Youngtimers...

Oui, espérons... C'est tout ce qu'on peut dire!...

Tu sembles avoir fait la bonne analyse du marché ..

Je crois qu'il faut être réaliste , le nombre de Ferrari est nettement plus important que le nombre de Maserati , le chiffre des productions est nettement différent et permet d'amortir les frais de refabrication de certaines pièces .

totorboxe74 a écrit :les anciens modèles entretenus par les "rares passionnés" représente un parc réduit donc un potentiel commerciale réduit (Comparons à la culture et aux parcs roulant de Porsche, Ferrari, Mercedes, BMW, Citroën, Alfa,...)

Je connais un peu (depuis 40 ans ) le monde des anciennes en général...

Citroen par exemple a un potentiel important de voitures anciennnes voir chez nous le plus gros et ils sont capables sur un claquement de doigts de rassembler plusieurs milliers de voitures.

Pourtant il ne se passe rien de plus, pourquoi ?

Tout simplement parce que ces gens ne sont pas "organisés" pour fabriquer quelques dizaines ou centaines de pièces dans le meilleur des cas et les stocker ensuite pendant des annéesssssssssssssssssss.

Si on leur demandait de fournir 3000 pièces par jour à 30000 clients à travers le monde cela ne leur poserait aucun problème

Mais dans notre cas il faut comprendre qu'il n'y a chez eux aucun "business model" (direct) viable autour de cela ni aucun financement possible.

Il faut donc faire avec et voir le verre à moitié plein... et donc profiter à défaut des très agréables réceptions & cocktails qu'ils organisent régulièrement....

Sinon plus sérieusement, ce qu'il faut faire avec eux : c'est poser des questions auxquelles ils pourront répondre positivement : Pouvez vous nous indiquer le fournisseur de cette pièce ? nous fournir le plan ?… et ensuite se prendre en charge, lancer une souscription, contacter/négocier avec des fournisseurs, des revendeurs, d'autres clubs.. etc

Amha, la création du département classique vient de se faire, la première chose à faire c'est classer numériser toutes les archives pour enseigner les propriétaires sur leurs modèles. On verra comment ce sera fait et ce ne sera peut être pas gratuit.
Ensuite peut être des sorties, ils s'arrangent avec les musées existant (Panini), si ils vont faire leurs propres?

SI il y a la création d'un atelier de restauration, alors il y aura peut être des refabrications mais les prix risquent d'être 5x ce qu'on connait pour des questions de rentabilité et d'image. Dans le luxe, il n'y a pas de limite ou d'idée d'offre/demande qui ajusterait le prix.
Et de toute façon ce serait quelques employés pour une demande qui dépasserait largement leurs capacités.

Cet avis n'engage que moi:
en conclusion

SMART a écrit : Sinon plus sérieusement, ce qu'il faut faire avec eux : c'est poser des questions auxquelles ils pourront répondre positivement : Pouvez vous nous indiquer le fournisseur de cette pièce ? nous fournir le plan ?… et ensuite se prendre en charge, lancer une souscription, contacter/négocier avec des fournisseurs, des revendeurs, d'autres clubs.. etc

Par une bonne relation avec la marque et des contacts réguliers ce serait énorme, faut voir comment sont leurs archives techniques, pour connaître celle de l'horlogerie, il ne reste rien sauf chez 3 ou 4 marques. Si ils numérisent ça ce serait fantastique mais les espoirs me paraissent faibles.

Le problème des archives est différent chez Maserati qui est passé aux mains de différents acteurs économique , ce qui n'est pas le cas chez Ferrari , Ferrari peut également profiter des certains concessionnaires de longue date .

SMART a écrit :Il faut donc faire avec et voir le verre à moitié plein... et donc profiter à défaut des très agréables réceptions & cocktails qu'ils organisent régulièrement....

Tu as raison SMART, tu résume bien la situation...
Et il existe des personnes comme moi, qui préfèreraient des pièces à la place des cocktails...

C'est pas la politique de Maserati? OK, j'en prends note, et je me tais!...

Un grand marché s'ouvre pour les reconstructeurs de pièces conformes à l'origine, vu le grand nombre de collectionneurs de voitures vintage mais aussi de young timers. C'est un phénomène nouveau, le nombre croissant de collectionneurs.

On ne peut décemment pas demander aux constructeurs d'assurer la fabrication de toutes les pièces de rechange de leur voitures du passé. Ils n'y sont tenus par la loi que 10 ans après l'arrêt de la production du modèle, il me semble. Sans parler de tous les sous-traitants dont bon nombre disparaissent.

Ce qui semble important, c'est de garder et informatiser les plans d'origine, mais là aussi, vide juridique et aléas ... Beaucoup de choses ont été perdues mais il y a toujours des astucieux, qui refabriquent ou réparent à partir des pièces usées ou cassées, même sans plan ! Bien-sûr, ça coûte ! On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre : faire rouler des voitures anciennes, ou surtout très anciennes, a un coût et , les stocks de pièces détachées écoulés, il faudra supporter ce coût, on ne peut le faire supporter aux seuls constructeurs. Je crois que c'est Mercedes qui en fait le plus dans le domaine de la reproductions de pièces anciennes.

Comment ça se passera dans 20 ans, dans 30 ans pour nos Biturbo des années 80-90 ? Il y aura des re-fabricants comme Maseralfa le fait très bien pour les Alfa Romeo et Ferrari des années 50-60-70-80. Peut-être s’attellera-t-il plus à Maserati ?

En attendant, à mon avis constituez des stocks personnels de pièces de rechange pour vos Masettes. N'attendez pas la casse. Même si vous revendez vos voitures, si vous la vendez avec un petit stock de pièces de rechange, elle vaudra plus !

Je suis assez confiant pour le future.
Il existe un marché grandissant - peut-être que Maserati est en retard du fait que c'est une marque plus exclusive et que son marché de la refabrication est plus restreint - mais les pièces de nos belles seront refabriquées!
Reste a ne pas tomber en rade et a devoir attendre une refabrication !

ex, pour la 3200... j'ai entendu dire que Birdcage étudiait la refabrication des supports moteurs...

J'ai aussi compris d'une discussion avec un chef d'atelier de chez Maserati que les pièces des voitures d'avant 80 étaient plus facile a trouver que celles des biturbo !???
Peut-être est-ce aussi nouveau que les biturbo reviennent dans les concessions et qu'ils n'ont pas encore le bon réseau pour trouver les pièces!

Maserati a fait un petit "ictus amnésique" sur la période Biturbo, à tord à mon avis car elle est captivante et on peut en être fier.
Ils ont gardé peu d'archives de cette époque par rapport aux précédentes. D'où les difficultés de re-fabrications. Heureusement, il y eu beaucoup de stock de pièces détachées mais ça aura une fin.