"Giamba"
Publié : dim. 8 oct. 2017 15:21
Chers Maseratitudistes, je vous propose dans cet article une petite perle comme en offre parfois la vie.
J'ai un très cher ami italien, Giuseppe Giambertone, qui a fêté ses 80 ans cet été.
Ci-dessous Giuseppe, que j'ai opéré de la cataracte il y a 15 jours, essaye la Maserati de son ophtalmo :
La semaine dernière, lors d'un déjeuner pour fêter ses yeux tout neufs, il me dit :
"Alido, toi qui aimes les voitures, sais-tu que mon oncle était le manager de Fangio ?"
Whaouuuuu ! Complètement stupéfait et fasciné par cette nouvelle, je le presse de m'en dire plus et voici mot pour mot ses propos :
"Oui, mon oncle Marcello Giambertone fut le manager et l'ami de Juan Manuel Fangio une bonne partie de sa carrière internationale. Puis, quand Fangio stoppa la compétition en 1958 avec ses 5 titres de champion du Monde de Formule 1 en poche, mon oncle lui suggéra d'écrire ses mémoires. Fangio, qui était de nature modeste et n'aimait pas se mettre en avant (sauf pour doubler en course), refusa tout d'abord mais mon oncle, que Fangio appelait "Giamba", finit par le convaincre en lui disant qu'il devait bien cela à ses admirateurs. Cependant le champion était plus à l'aise avec un volant qu'avec un stylo et il demanda à Marcello Giambertone d'écrire ce livre à la première personne en se basant sur des entretiens entre eux enregistrés au magnétophone."
Ainsi naquit en 1961 "ma vie à 300 à l'heure" qui est un document extrêmement précieux où Fangio raconte sa carrière de façon technique (Fangio était mécanicien à l'origine) mais aussi très humaine, sans occulter les facteurs psychologiques comme l'angoisse de sa mère et de sa femme ou son sentiment de culpabilité quand, lors d'un accident en Argentine alors qu'il pilotait en course, son copilote et ami perdit la vie. Il y a une spontanéité et une sincérité dans le style d'écriture de ce livre et on comprend bien qu'il a été rédigé à partir d'une discussion orale. Fangio se dévoile vraiment et on ressent parfaitement sa personnalité.
A partir du milieu du livre, il y a même des chapitres écrits par "Giamba" en son nom propre et nous éclairant sur les secrets de Fangio, notamment "pas de dessert ni d'alcool et 12 heures se sommeil la veille de chaque compétition, ce qui explique un peu une concentration vraiment exceptionnelle en course et des réflexes appropriés au millième de seconde". Un beau témoignage de passion et de vie que ce livre que l'on trouve sur Abe Book ou Amazon.
Voici la version italienne :
Voici la version française où Fangio pilote une Maserati 250 F sur la photo de couverture :
L'envers de couverture :
Ci-dessous à Monza dans les années 50, Fangio casqué avec son manager Marcello Giambertone à droite en cravate. On reconnait derrière Fangio le journaliste anglais Denys Jenkinson avec sa barbe et sa casquette :
Ci-dessous Marcello Giambertone avec Alejandro De Tomaso au second plan :
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer, en 1948, le premier contact de Fangio avec une Maserati, en l’occurrence une 4CLT :
Ci-dessous au Grand Prix de Mar del Plata en 1948, Fangio en Maserati 4 CLT "Tipo San Remo" fait l'extérieur à une autre Maserati (Villoresi ou Bira ? ) et s'envole vers la victoire :
Giuseppe Giambertone m'a offert un exemplaire français du livre de Fangio et de son oncle avec une petite dédicace dans laquelle il a inclu Maseratitude, car il sait combien notre forum me tient à coeur :
"Au cher ami Alido et à son fils Adrien, affectueusement et au forum Maseratitude, avec cordialité. Giuseppe Giambertone"
Grazie mille Giuseppe pour cette inattendue et très sympathique perle !
J'ai un très cher ami italien, Giuseppe Giambertone, qui a fêté ses 80 ans cet été.
Ci-dessous Giuseppe, que j'ai opéré de la cataracte il y a 15 jours, essaye la Maserati de son ophtalmo :
La semaine dernière, lors d'un déjeuner pour fêter ses yeux tout neufs, il me dit :
"Alido, toi qui aimes les voitures, sais-tu que mon oncle était le manager de Fangio ?"
Whaouuuuu ! Complètement stupéfait et fasciné par cette nouvelle, je le presse de m'en dire plus et voici mot pour mot ses propos :
"Oui, mon oncle Marcello Giambertone fut le manager et l'ami de Juan Manuel Fangio une bonne partie de sa carrière internationale. Puis, quand Fangio stoppa la compétition en 1958 avec ses 5 titres de champion du Monde de Formule 1 en poche, mon oncle lui suggéra d'écrire ses mémoires. Fangio, qui était de nature modeste et n'aimait pas se mettre en avant (sauf pour doubler en course), refusa tout d'abord mais mon oncle, que Fangio appelait "Giamba", finit par le convaincre en lui disant qu'il devait bien cela à ses admirateurs. Cependant le champion était plus à l'aise avec un volant qu'avec un stylo et il demanda à Marcello Giambertone d'écrire ce livre à la première personne en se basant sur des entretiens entre eux enregistrés au magnétophone."
Ainsi naquit en 1961 "ma vie à 300 à l'heure" qui est un document extrêmement précieux où Fangio raconte sa carrière de façon technique (Fangio était mécanicien à l'origine) mais aussi très humaine, sans occulter les facteurs psychologiques comme l'angoisse de sa mère et de sa femme ou son sentiment de culpabilité quand, lors d'un accident en Argentine alors qu'il pilotait en course, son copilote et ami perdit la vie. Il y a une spontanéité et une sincérité dans le style d'écriture de ce livre et on comprend bien qu'il a été rédigé à partir d'une discussion orale. Fangio se dévoile vraiment et on ressent parfaitement sa personnalité.
A partir du milieu du livre, il y a même des chapitres écrits par "Giamba" en son nom propre et nous éclairant sur les secrets de Fangio, notamment "pas de dessert ni d'alcool et 12 heures se sommeil la veille de chaque compétition, ce qui explique un peu une concentration vraiment exceptionnelle en course et des réflexes appropriés au millième de seconde". Un beau témoignage de passion et de vie que ce livre que l'on trouve sur Abe Book ou Amazon.
Voici la version italienne :
Voici la version française où Fangio pilote une Maserati 250 F sur la photo de couverture :
L'envers de couverture :
Ci-dessous à Monza dans les années 50, Fangio casqué avec son manager Marcello Giambertone à droite en cravate. On reconnait derrière Fangio le journaliste anglais Denys Jenkinson avec sa barbe et sa casquette :
Ci-dessous Marcello Giambertone avec Alejandro De Tomaso au second plan :
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer, en 1948, le premier contact de Fangio avec une Maserati, en l’occurrence une 4CLT :
Ci-dessous au Grand Prix de Mar del Plata en 1948, Fangio en Maserati 4 CLT "Tipo San Remo" fait l'extérieur à une autre Maserati (Villoresi ou Bira ? ) et s'envole vers la victoire :
Giuseppe Giambertone m'a offert un exemplaire français du livre de Fangio et de son oncle avec une petite dédicace dans laquelle il a inclu Maseratitude, car il sait combien notre forum me tient à coeur :
"Au cher ami Alido et à son fils Adrien, affectueusement et au forum Maseratitude, avec cordialité. Giuseppe Giambertone"
Grazie mille Giuseppe pour cette inattendue et très sympathique perle !