Interview G. Behra

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maseramo
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Interview G. Behra

Message par maseramo »

Chers amis Maseratistes,

j'ai eu le privilège d'interviewer pour Maseratitude monsieur Georges Behra, le demi-frère (d'un même père) du grand pilote Jean Behra et de 15 ans son cadet.

Georges Behra avait 18 – 24 ans quand son célèbre frère était pilote de Formule 1 pour Maserati, pour BRM, pour Ferrari, et Jean emmenait volontiers son petit frère sur les Grands Prix, à l'usine Maserati de Modène, sur l'Autodromo di Modena quand il allait essayer un nouveau bolide …

Georges Behra a ainsi eu l'occasion de côtoyer de très grands pilotes dans les stands tels Stirling Moss ou Juan Manuel Fangio (" qui était très gentil, humble et facile d'accès").
Ci-dessous Juan Manuel Fangio, Jean Behra et Georges Behra au Grand Prix de Monaco 1955 :
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Fangio abandonnera sur rupture de la distribution de sa Mercedes. Jean Behra sera classé 3ème avec Cesare Perdisa (Maserati 250 F partagée comme c'était autorisé à l'époque).


J'ai demandé à Georges si il n'avait pas eu envie de piloter, lui-aussi, mais il m'a répondu que ses deux grands frères pilotaient (Jean l'aîné mais aussi José) et que si il s'y était mis, lui-aussi, cela aurait été très dur pour ses parents, surtout après le décès de Jean (survenu sur Porsche au circuit de l'Avus à Berlin en 1959) alors que Georges avait 24 ans. Trente mois d'armée en Algérie puis un commerce familial à reprendre ont éloigné Georges des circuits, mais il a toujours aimé les voitures et garde encore un bon coup de volant aux commandes de ma 3200 GTA qu'il a trouvée " très facile et agréable, bien adaptée à la circulation moderne " :
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Un Behra en Maserati, quoi de plus naturel ?
Ci-dessous Jean, avec son fameux casque à damier, sur Maserati 250 F de Formule 1 avec le mécanicien Giulio Borsari qui pousse :
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Dernière modification par maseramo le dim. 6 mai 2018 15:38, modifié 3 fois.
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maseramo
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Re: Interview G. Behra

Message par maseramo »

Voici, pêle-mêle, quelques souvenirs que Georges Behra m'a confiés, témoignages précieux de première main d'une époque héroïque.


Georges avait accompagné son frère à l'Autodromo di Modena pour l'essai de la Maserati 450 S, probablement début 1957. Comme il y avait deux places, jean lui a dit de monter à côté. Georges en tremble encore : "j'avais l'impression qu'on allait jamais ralentir avant les virages tant ça allait vite et que Jean freinait tard. Cette 450 S faisait un bruit terrible avec ses échappements sortant des flancs de chaque côté, on aurait dit le bruit d'un hélicoptère. Il y avait deux places mais c'était très rudimentaire, pas de ceintures de sécurité, un petit saute vent et c'est tout. Avec cette voiture extraordinaire, mon frère et Fangio ont remporté un peu plus tard les 12 heures de Sebring 1957 !"
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Ci-dessus Jean Behra à Sebring mène à la victoire la redoutable 450 S (V8 4.5 litres 400cv plus de 300 km/h, la plus rapide des voitures "catégorie Sport" de sa génération).



Petite anecdote livrée par Georges sur Maria Teresa De Filippis : Jean Behra avait sympathisé avec la championne napolitaine et l'avait invitée quelques jours dans sa famille à Saint-Raphaël, mais il avait du partir un peu précipitamment à Paris. Jean avait alors demandé à son petit frère de raccompagner en voiture Maria Teresa à l'aéroport de Nice. Georges était passé par la corniche de l'Estérel pour montrer à l'invitée de son frère ces merveilleux rochers rouges tombant dans la grande bleue entre Saint-Raphaël et Cannes. Mais à mi-trajet, un chat noir traversa soudain la route devant leur voiture. Maria Teresa n'a absolument pas voulu continuer et a obligé Georges à rebrousser chemin pour rejoindre Nice par la route des Adrets à l'intérieur des terres (un détour de bien 30 kilomètres) ! Je ne savais pas que Maria Teresa De Filippis était aussi superstitieuse, mais c'était compréhensible et fréquent parmi les pilotes de cette génération qui risquaient très fortement leur vie.

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La comtesse Maria Teresa De Filippis, qui fut en 1958 la première femme pilote de Formule 1 (sur Maserati 250 F privée), porta le casque aux couleurs de Jean Behra pour le Grand Prix d'Italie à Monza en 1958 (elle était 6ème à deux tours de la fin quand le moteur de sa Maserati 250 F rendit l'âme).
Elle fut également "l'employée" de Jean Behra en 1959 quand elle se vit confier la Behra-Porsche aux essais du Grand Prix de Monaco 1959, comme nous le verrons plus loin.

Ci-dessous Juan Manuel Fangio, Jean Behra et Maria Teresa De Filippis :
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Georges se souvient aussi d'une discussion animée entre son frère et Guerino Bertocchi, le fameux chef mécanicien et "collaudatore" du trident, qui était très fermement attaché au moteur avant. Jean Behra, au contraire, était convaincu de l'évolution inéluctable vers le positionnement central arrière du moteur. "Avec moins de chevaux, on passe à fond dans les virages, on tourne autour des voitures à gros moteur avant !". Guerino Bertocchi ne démordait pas mais l'avenir donna très vite raison à Jean Behra. Georges témoigne d'une belle connaissance de l'histoire de la course automobile en me précisant que Jack Brabham sur Cooper et Harry Shell furent parmi les premiers pilotes à s'illustrer sur Formules 1 ou 2 à moteur central arrière.
"Harry Shell a eu une carrière assez parallèle à celle de mon frère car ils furent coéquipiers chez Gordini puis chez Maserati puis chez BRM. Mais Harry Shell était issu d'une famille argentée qui l'aidait à payer ses bolides. Il fit placer un moteur allemand Borgward assez commun, peut-être 130 ou 140 cv, en position centrale arrière sur un châssis Cooper et se fit remarquer avec cette voiture agile avant de passer à des Cooper à moteur Climax".


Jean Behra s'est blessé presque tous les ans lors d'accidents en course, sauf en 1956 ! Georges se souvient qu'avec les moyens de communication de l'époque, il était très difficile d'avoir des nouvelles précises sur l'état de santé de Jean. Le téléphone vers les hôpitaux à l'étranger, parfois jusqu'en Amérique du Sud, ce n'était vraiment pas simple. Georges et ses parents ont connu bien des heures d'angoisse.

Mises à part les diverses fractures de cotes et des différents membres, Jean Behra fut victime d'une blessure assez particulière : la section du pavillon de l'oreille droite ! C'était en 1955 au Tourist Trophy en Irlande du Nord près de Belfast. Jean courrait sur une Maserati 300 S quand il sortit de la route. Le choc fut très rude : fractures du bas et de l'avant bras droits, casque fendu, vilaine plaie de la joue droite, oreille droite totalement sectionnée par les verres des lunettes de rechange. Les verres de lunette se brisaient assez souvent à l'époque à cause de la projection de gravillons par les autres concurrents. L'habitude des pilotes était de porter une paire de lunettes de rechange au cou. Il semble bien que ce soit la rupture de cette lunette de rechange qui sectionna la joue et l'oreille de Jean, qui n'en portera plus au cou par la suite.

Il fut impossible de retrouver l'oreille sectionnée. Jean utilisa une prothèse de pavillon de très bonne qualité esthétique, fabriquée en Angleterre. Il s'est beaucoup amusé dans les années qui suivirent à enlever son oreille en plastique lors de cocktails ou de dîners, créant quelques émois dans l'assistance, ou à laisser son oreille sur les oreillers des hôtels, ce qui faisait hurler d'effroi les femmes de ménage !


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Ci-dessus Jean Behra en 1959 dans sa Behra à moteur Porsche en construction dans les ateliers De Tomaso à Modène. La joue droite reste un peu marquée mais l'oreille en plastique est très réaliste.
Dernière modification par maseramo le dim. 6 mai 2018 15:41, modifié 2 fois.
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Re: Interview G. Behra

Message par maseramo »

Ci-dessous Jean Behra au volant d'un chef d'œuvre mécanique : la Maserati 250 F :
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Georges m'a aussi renseigné sur les tous débuts de son frère qui travaillait à Nice comme mécanicien dans un magasin de motos Magnat-Debon, sous-marque de Terrot. Très enthousiaste, Jean Behra se fit prêter des Motos pour participer à des courses locales qu'il remporta, puis il vendit la Citroën traction familiale pour s'acheter une Terrot de course !

C'est sur Moto Guzzi qu'il devient champion de France moto 4 années de suite (1948-1949-1950-1951).

Il est remarqué par Amédée Gordini et devient pilote d'usine Gordini en Formule 1 et en Sport (1952-1953-1954).

Puis il est pilote d'usine pour Maserati en Formule 1 et en Sport pendant trois ans (1955-1956-1957).

En 1958, Jean Behra pilote chez BRM en Formule 1 et chez Porsche en Sport.

En 1959, Jean Behra pilote chez Ferrari en Formule 1 et Sport puis chez Porsche en Sport tout en participant à des courses de Formule 2 sur sa Behra-Porsche.

A l'arrêt des compétitions de Maserati fin 1957, Jean Behra a signé chez BRM (British Racing Motors) en Formule 1 pour 1958. Georges se souvient que Jean avait investi beaucoup d'espoir dans cette marque mais il fut très déçu. "Il n'y avait pas de fiabilité. De plus, les freins in-board chauffaient et perdaient toute efficacité. C'est ce qui explique sa sortie de route à Goodwood alors qu'il menait la course. "
Jean sans freins parvient à éviter les tribunes mais percute un mur de briques à environ 120 km/h au moment de l'impact. Il en est miraculeusement quitte pour un coup du lapin, une grosse contusion de la cuisse gauche et quelques cotes fracturées. La tête n'est pas passée loin du mur de brique ! Jean ne portait pas son casque habituel ce jour là et sa BRM ressemblait beaucoup à une Maserati 250 F avec sa prise d'air à droite :
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Sa saison 1958 de Formule 1 chez BRM fut décevante alors qu'il obtint de beaux résultats sur Porsche en Sport (2ème à la Targa Florio, 3ème au Mans).


Chez Ferrari en Formule 1 l'année suivante, ça s'est mal passé aussi. Enzo Ferrari n'aimait pas du tout que son pilote de Formule 1 développe en même temps sa propre monoplace de Formule 2 à moteur Porsche central arrière (1.5 litres), construite qui plus est à Modène chez De Tomaso , et affinée sur l'Autodromo Di Modena par Jean Behra entre deux séances sur Ferrari (la piste de Ferrari à Fiorano n'était pas encore construite à l'époque).

Georges m'a appris qu'Enzo Ferrari avait catégoriquement interdit à Jean Behra de qualifier sa Behra-Porsche en Formule 2 au Grand Prix de Monaco 1959, alors que Jean venait de signer le second temps des essais sur sa Ferrari 246 de Formule 1. Jean a alors confié sa Behra-Porsche non encore peinte en bleu à Maria Teresa De Filippis qui n'a pas réussi à la qualifier. Ci-dessous Maria Teresa sur Behra-Porsche aux essais à Monaco 1959 :
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D'après Georges, si Ferrari avait laissé Jean Behra piloter la Behra-Porsche, il l'aurait qualifiée. Toujours est-il qu'en Formule 1, Jean Behra partit comme une flèche lors du Grand Prix de Monaco 1959 et doubla dès le départ la Cooper-Climax de Stirling Moss qui avait fait la pole. Jean mena la course avec sa Ferrari pendant 25 tours mais, d'après Georges, il savait que son moteur ne tiendrait pas. Effectivement, au virage du Gazomètre, celui-ci explosa. Dépité, Jean Behra rentra aux stands en roues libres. Georges nous apprend que, dans les stands, Jean a sauté hors de la voiture qui avançait encore et est allée "se garer contre le muret toute seule 10 mètres plus loin" ! Cette nonchalance de Jean rendit fou Romolo Tavoni, le manager de Ferrari et, selon Georges, cet épisode des stands à Monaco marqua le début de la fin entre ce manager et Jean. Cette mésentente aboutira à la fameuse gifle de Jean Behra à Romolo Tavoni après le Grand Prix de France à Reims où le moteur de la Ferrari du champion français avait rendu l'âme alors qu'il se battait pour la victoire.

Jean Behra fut immédiatement renvoyé de chez Ferrari à cause de cette gifle, évènement à ma connaissance rarissime pour ne pas dire unique !
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Ci-dessus Jean Behra brillant sur sa Ferrari de Formule 1 à Reims en 1959. Il ne sait pas encore que c'est la dernière fois qu'il pilote pour Ferrari.


Georges me précise que son frère était très gentil mais qu'il ne fallait pas le pousser à bout. "la moutarde lui montait vite au nez et c'est une caractéristique des Behra en général" !

Georges poursuit : "Jean était un impulsif, un combattant, et c'est d'ailleurs sans doute pour cela qu'il est mort. Lors de cette course sans grand enjeu sur le vieux circuit de l'Avus à Berlin le 1er aout 1959, Jean était en 3ème position sur une Porsche client avec deux Porsche d'usine devant lui (pilotées par Wolfgang Von Trips et Jo Bonnier). Il aurait pu se contenter de les suivre. Non, il voulait les dépasser, ce qui était impossible à la régulière. Son idée fut sans doute de monter très haut dans le virage relevé pour profiter de la descente en fin de virage et les doubler malgré la puissance moindre de sa voiture. Malheureusement, il a dérapé sous la pluie dans la portion très haute, presque verticale, de ce virage et s'est tué. Il n'est pas mort dans la voiture, qui a frappé de l'arrière un ancien socle de DCA (canons anti aériens de la seconde guerre mondiale). Il a été éjecté et a malheureusement heurté de plein fouet un poteau. A l'époque, l'habitude était de ne pas restaurer une épave dans laquelle un pilote était mort. Mais comme il n'était pas mort dans cette voiture, la Porsche fut restaurée."

Ci-dessous probablement l'une des dernières photos de Jean Behra juste avant son accident :
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Presque 60 ans se sont écoulés depuis ce triste jour, mais l'émotion et les regrets sont toujours là. Jean Behra n'avait que 38 ans qu'il a parcourus à toute vitesse en laissant une trace indélébile dans l'histoire de la course automobile. Ses ultimes concurrents, Wolfgang Von Trips et Joakim Bonnier, perdront eux aussi la vie en course quelques années plus tard.
Dernière modification par maseramo le dim. 6 mai 2018 15:45, modifié 3 fois.
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Re: Interview G. Behra

Message par maseramo »

Mais terminons cet article sur une note optimiste, joyeuse et passionnée, car c'était bien le caractère de Jean Behra. Georges me raconte qu'il avait accompagné son frère à l'usine Maserati, probablement en 1955. Ils avaient été reçus par le directeur, Omer Orsi, qui avait offert à Jean Behra, en présence de Georges, des boutons de manchette dorés recouverts du blason Maserati. Ce cadeau n'était réservé qu'aux tous meilleurs pilotes Maserati, en Formule 1 et Sport. Jean Behra les a portés quelques temps puis, quand il a quitté Maserati, il les a remis à Georges en souvenir de leur voyage à Modène.

Eh bien vous savez quoi ? Georges Behra m'a offert ces boutons de manchettes ! J'ai protesté, arguant que c'était là un souvenir de son frère, d'un moment qu'ils avaient vécu ensemble, que la valeur sentimentale était énorme. Il n'a rien voulu savoir : "je suis heureux qu'ils soient entre les mains d'un amoureux de Maserati". Me voici donc le dépositaire de ces bijoux et de leur très grande valeur affective et historique :
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Mais je m'engage à les déposer dans un futur petit musée Jean Behra si Jean-Stéphane Behra, le fils de Georges, ou une autre personne arrivait un jour à créer un tel musée.

Jean Behra était aimé du public pour sa très grande générosité au volant, offrant des moments de pilotage inoubliables et des remontées spectaculaires. Je vois que cette générosité est familiale et je ne peux faire moins que de confier ma 3200 GTA à Georges, qui s'est immédiatement senti à l'aise à son volant :
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Un Behra au volant d'une Maserati, cela ne s'était peut-être plus reproduit depuis les années 50 ! Ci-dessous Jean Behra, à Monza en 1957 lors de l'une de ses dernières courses officielles pour Maserati, pilote la sublissime 250 F à moteur V12 :
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Quand j'ai soulevé le capot de la 3200, Georges s'est écrié : "ah enfin un beau moteur que l'on peut admirer ! De nos jours, on ne voit que des caches en plastique qui empêchent d'accéder directement au moteur !"
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On sait que Giorgetto Giugiaro s'est inspiré des Maserati barquettes S des années 50 quand il a dessiné la 3200 GT avec ses phares carénés et sa calandre oblongue.
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Presque sous le même angle, la parenté stylistique est indéniable ! Jean Behra souriant saute dans la 450 S avec laquelle il caracole en tête au Mans 1957 à 200 km/h de moyenne. C'est #4503 avec laquelle il a déjà remporté les 12 heures de Sebring en équipe avec Fangio. Malheureusement, on n'a pas jugé bon de changer la transmission entre les deux courses et un cardan se brise dans la soirée alors qu'André Simon est au volant. Dommage car cette 450 S surclassait totalement ses concurrentes.
Dernière modification par maseramo le dim. 6 mai 2018 15:50, modifié 1 fois.
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Re: Interview G. Behra

Message par maseramo »

Un immense merci, monsieur Georges Behra, pour votre très grande générosité, pour ces évocations de la carrière de votre frère et pour avoir livré à Maseratitude la primeur de tous ces témoignages inestimables qui resteront dans l'histoire de la course automobile.

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Saint-Raphaël, le 14 mars 2018, sous le signe du Trident !

l]
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Re: Interview G. Behra

Message par MASERALFA »

Merci Alido pour ce reportage très émouvant. ;)
Fred
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Re: Interview G. Behra

Message par maseramo »

Merci Fred, c'était un immense plaisir de rencontrer Georges Behra, de lui parler de Maseratitude, de participer un peu à honorer la mémoire de Jean Behra, un grand pilote d'une époque déjà un peu lointaine.


PS : depuis 1 mois et pour préparer cette interview, j'ai lu à peu près tout ce que j'ai pu trouver sur Jean Behra, notamment le livre de Jean Luc Fournier "Jean Behra, le prince des damiers". Avec toute cette la documentation réunie et les informations très gentiment fournies par Georges Behra, je dois pouvoir vous faire un topo plus précis sur ce très grand pilote français qui a même failli, en 1956, devenir le premier pilote français sacré champion du monde de Formule 1. Cette année-là sur Maserati 250 F, Jean Behra pouvait encore être sacré lors de la dernière course de la saison, le grand prix d'Italie à Monza, mais il dut s'incliner pour le titre devant des rivaux exceptionnels : Juan Manuel Fangio (Ferrari) et Stirling Moss (Maserati).

Beaucoup à l'époque considéraient que Fangio, Moss et Behra étaient les trois meilleurs pilotes au monde.

Fangio et Behra :
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Behra et Moss :
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Bientôt donc un dossier Jean Behra sur Maseratitude :)
Dernière modification par maseramo le dim. 6 mai 2018 15:53, modifié 2 fois.
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Re: Interview G. Behra

Message par Cedfred »

Ah ça alors :o !
Mais comment as-tu fait pour le rencontrer!?
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Re: Interview G. Behra

Message par Konimino2 »

Très belle histoire même si elle s est tragiquement terminee...
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Re: Interview G. Behra

Message par maseramo »

Merci Konimino2, oui je crois que Jean Behra acceptait le risque. Sa vie, c'était la course. ;)

Salve Cédric , l'ensemble Fréjus - Saint-Raphaël est un gros village :)
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Re: Interview G. Behra

Message par plm »

Donc il habite pas loin de chez toi???
En tous cas récit émouvant..
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Re: Interview G. Behra

Message par KoolChaine »

Merci pour ce témoignage.
Ton écriture est passionnante à lire.
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Re: Interview G. Behra

Message par bay »

Merci pour ce partage , et je crois que G. Behra t'avait bien compris " un amoureux de Maserati" qui fait partager cette passion ; :Maze
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Re: Interview G. Behra

Message par Domi13 »

Grazie , grazie Alido.
Magnifique, quel récit et quel honneur pour nous et de nous le faire partager ,
et pour toi, avec ce cadeau unique , ses boutons de manchettes, juste sublime, et émouvant.
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Re: Interview G. Behra

Message par gemini »

Pas grand chose à rajouter, je ne peux qu'aller dans le même sens.
Et je pense que cet échange a du être très agréable aussi pour M Behra, il ne doit pas avoir souvent l'occasion d'évoquer cette époque avec quelqu'un qui a une connaissance aussi étendue des différents intervenants historiques.

En tout cas, c'est comme toujours un très grand plaisir de lire tes écrits, merci. :Maze
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Re: Interview G. Behra

Message par joeley »

Article passionnant. ;)
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Re: Interview G. Behra

Message par grpl »

passionnant
merci du partage
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Re: Interview G. Behra

Message par Konimino2 »

Du coup, je ne sais pas si tu as une chemise qui supporte les boutons de manchette, mais je ne vois pas bien comment tu ne pourrais pas les arborer si Gémini finit par décider tout le monde d'une rencontre à Baden Baden où il faudrait bien que tu viennes avec ta 3200 GTA. Nul doute que Maseralfa ouvrirait la route, lui qui a une 3200 quattroporte :Maze
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Re: Interview G. Behra

Message par gemini »

Chut, je ne lui ai pas encore parlé de la présentation qu'il devrait nous faire sur les origines de la 3200, des gens impliqués, de sa place dans l'histoire de Maserati etc.. ni du fait que ce sera en français et en anglais, au minimum

Hum...
Tu as un truc prévu début octobre? :mrgreen:
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Re: Interview G. Behra

Message par maseramo »

Salut à tous et un grand merci pour vos messages très sympa. :)

C'est vrai qu'il y avait de belles émotions dans cette rencontre.

Baden-Baden, ça va être très peu de temps après Modène (13-17 sept) mais pourquoi pas ?

Je chausse mes loupes pour lire ce que dit Gemini. En anglais, ouille ouille !
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