En 1965 apparut la Sebring série II avec des feux arrière horizontaux proches de ceux de la nouvelle berline Quattroporte et avec un choix de trois moteurs, tous 6 cylindres en ligne à injection Lucas : 3.5 litres de 235 cv, 3.7 litres de 245 cv ou 4 litres de 255 cv. Curieusement, les vitesses de pointe « catalogue », considérables, correspondaient aux puissances respectives : 235, 245 ou 255 km/h ! Le grand ténor Luciano Pavarotti, né à Modène, admirait depuis l’enfance les bolides du Trident qu’il voyait passer dans la rue et qu’il entendait d’une oreille experte. Avec ses tous premiers cachets conséquents, il s’offrit son rêve en 1963, en l’occurrence une Sebring série I. Ce fut la première de ses multiples Maserati !
Il est intéressant de noter que les périodes de production des différents modèles routiers du Trident se chevauchaient. Cela était favorisé par le fait qu’il n’y avait pas une chaîne de production, rapide mais condamnant à la réalisation d’un modèle unique. Dans ces années chez Maserati, les voitures étaient fabriquées à la main sur poste fixe. Rien n’interdisait que soit assemblée une 3500 GT sur un premier poste, juste à côté une Sebring et sur un troisième une 5000 GT si une commande arrivait. Les ouvriers allaient chercher, ou on leur amenait, les pièces à installer.
3500 GT 1957 à 1964 2225 exemplaires dont 242 Spyders Vignale
Sebring 1962 à 1968 600 exemplaires
Mistral 1963 à 1969 955 exemplaires dont 125 Spyders
Quattroporte I 1963 à 1969 776 exemplaires
5000 GT 1959 à 1965 34 exemplaires
Ainsi, l’année 1965, les cinq modèles étaient en production concomitamment. On pourrait même dire les sept modèles si on tient compte de la 3500 cabriolet Vignale, encore produite, et du Spyder Mistral, déjà disponible ! (et je ne parle même pas des voitures de course, construites au même endroit). Il est ahurissant de réaliser que la Mistral apparaissait moins de deux ans après la Sebring qui poursuivait sa carrière. Il y en avait vraiment pour tous les goûts !