Maseratitude

La 300 S des 1000 km du Nurburgring 1957 appartenait au pilote espagnol Francisco Godia-Sales, qui s'associa avec Gould, Moss et Fangio pour cette longue épreuve. Godia-Sales, qui possédait également une 250F, l'inscrira encore aux 24 heures du Mans en 1958, associé à Joakim Bonnier, mais sera contraint à l'abandon. Elle portait alors encore le numéro de châssis 3066, mais sera refrappé 3056 en 1958 lorsque le moteur 3056 sera monté par l'usine. Elle retournera en Italie en 2006, vendue par Kidston. Encore une occasion manquée

Merci pour ces détails, Blu, impressionnant ! Il y a parfois de l'enquête policière dans le traçage de ces parcours automobiles, parfois plus sinueux que sur circuit !

On retrouve Guerino Bertocchi au Salon de Paris 1958, en parfait représentant de la 3500 GT :

GP de Monza 1952, José Froilán González, qualifié 5ème au volant d'une A6GCM d'usine, prendra la tête de la course dès le premier tour et terminera à la deuxième position, non sans avoir signé le meilleur tour ! Il a pu compter sur une mécanique enfin fiable et performante, et naturellement sur la mise au point de Guerino Bertocchi :

1957, GP de France à Rouen. La Maserati 250F et, sur la droite, Guerino Bertocchi :

Salve Blu, merci pour ces clichés. Celui de Froilan Gonzalez sur A6GCM 1952 tombe à pic car je prépare un topo sur l'A6GCM

Bonne idée de s'arrêter sur l'A6GCM, on se réjouit de te lire Maseramo
Restons encore un peu en 1957 à Rouen, en compagnie de Guerino Bertocchi :

Et il me semble que c'est Hans Tanner qui recueille les commentaires du futur vainqueur de l'épreuve, Juan Manuel Fangio

Effectivement Blu, taille, corpulence, lunettes, malgré la moustache mal vue, c'est peut-être bien Hans Tanner .

Sur la photo ci-dessous, due également à Blu Sera et à son impressionnante photothèque, on voit Hans Tanner et Guerino Bertocchi en 1960 avec la magnifique 3500 GT :





J'adore cette complicité Fangio-Bertocchi qui fut fondamentale pour parvenir au titre de champion du monde de Formule 1 en 1957 sur 250 F. La qualité de ta photo couleur, Blu, est exceptionnelle. On a l'impression d'y être. Un grand merci à toi ! On peut noter les drapeaux de communication avec le pilote à la main de Guerino, les énormes tambours ailetés et, dans la calandre, le passage pour la tige du démarreur externe (pas de démarreur embarqué pour gagner du poids. Démarrage "à la poussette" dans les stands, mieux valait ne pas caler !).

Juan Manuel Fangio va remporter ce Grand Prix de France 1957 à Rouen-les-Essarts où, malgré une touchette et des pneus agonisants, il dévalait en glissade contrôlée la descente du « Nouveau Monde » devant un public impressionné !




La 250 F de Fangio porte les traces d'une touchette avec la voiture de Jean Behra ! Les pneus semblaient encore OK à ce moment !

Génial ! Merci Maseramo d'attirer notre attention sur le passage pour la tige du démarreur externe. Cette photo montre les mécaniciens procédant à cette opération, et naturellement Guerino Bertocchi (sur la droite) :

1957, GP de France à Rouen, c'est un Guerino Bertocchi hilare qui observe Fangio, vainqueur en sueur :

Jean Behra, bien entouré, notamment par Guerino Bertocchi :



Episode peu connu, Jean Behra commencera sa vie de coureur... à vélo !

Merci pour cette précision, Blu. J'ignorai que Jean Behra était passé par "la petite reine" !

Une Maserati, au centre de l'attention de Luigi Musso et Guerino Bertocchi :


(photo Jesse Alexander)

une 250 F ! Le pauvre Luigi Musso s'est tué en 1958 sur Ferrari au Grand Prix de France. Merci pour cette photo.

C'est vrai Maseramo, destin tragique le 6 juillet 1958, à 33 ans seulement. Comme me l'a appris Philippe, il se raconte que Luigi Musso, joueur, avait perdu gros au poker, et qu'il avait ce jour là piloté sa Ferrari sans garder de marge de sécurité, tant il comptait sur la prime d'arrivée pour se refaire.

Apprenant la terrible nouvelle, sa compagne, Fiamma Breschi, avait tenté de se défenestrer, retenue in-extremis par Beba, la compagne de Fangio, dont le fils vient d'obtenir la reconnaissance de paternité. L'union entre Luigi Musso et Fiamma Breschi avait défrayé la chronique, Fiamma étant mineure au moment de leur rencontre. Après l'accident, Enzo Ferrari l'a alors pris sous son aile, et s'en est entiché au point de vouloir l'épouser, ce qu'elle a toujours décliné. Elle est décédée l'automne passé, à 81 ans.

Fiamma Breschi et Luigi Musso


Fiamma Breschi et Enzo Ferrari


Lien d'estime mutuelle très fort avec Enzo Ferrari mais resté platonique selon Fiamma Breschi qui déclina effectivement les propositions répétées de mariage du "Seigneur de Maranello" ! C'est elle qui proposa à Enzo de faire des Ferrari jaunes (la couleur du casque de Luigi Musso). La première fut une 275 GTB 4 nez long en 1966. Enzo n'osa appeler cette couleur "Giallo Fiamma" mais conserva l'initiale F : ce fut le "Giallo Fly", le fameux "Yellow Fly" !



Enzo, qui ne se déplaçait pas sur les circuits ou très rarement, envoyait Fiamma comme "espionne" des paddoks pour savoir ce qui se disait dans les diverses écuries !

Merci Maseramo pour cette pittoresque anecdote sur l'origine du "Giallo Fly" ! Il reste un pot pour vos retouches

Retournons en 1957 à Rouen, avec Guerino Bertocchi dans l'ombre de Howthorn, Shell et Fangio :

1957 toujours, Juan-Manuel Fangio et Guerino Bertocchi :