Maseratitude

Thomas Cremonini, collaudatore Ferrari (4 ans) puis Ferrari -Maserati depuis l’époque 4200 jusqu’à la MC20, a été interviewé sur internet par ModenaMotori.

En voici la substantifique moelle !

Son maître chez Maserati fut Ivano Cornia, collaudatore très connu de la période Biturbo, comme Omer Babieri. Je vous rappelle que le collaudatore, c’est le pilote d’essai - metteur au point châssis et suspensions. Ça peut sembler un métier de rêve mais en fait, c’est une grande responsabilité. Cremonini explique que Cornia lui a appris de ne pas penser comme un pilote mais comme s’il était le client qui allait acheter la voiture. Il lui a aussi appris que le collaudatore ne doit pas se soumettre à la hiérarchie ou à des compromis. Son avis doit primer sur la hiérarchie. Mais en même temps, il faut beaucoup d’humilité pour faire ce métier, se remettre sans cesse en question et toujours penser en premier à la sécurité : est-ce que je remettrais la voiture telle que je la règle à un proche ou quelqu’un de ma famille ?

Thomas Cremonini a eu sa plus grosse frayeur quand, sur l’anneau de Nardò, le pneu arrière droit du prototype MC12 stradale a éclaté sur un débris à 330 km/h. Il a réussi à tenir la supercar en ligne et elle a été réparée dans la nuit pour poursuivre les essais le lendemain !

Du bon boulot !

Son record de vitesse ? 403 km/h mais je crois sur Ferrari de course.

Un record spectaculaire ? Sous les 8 minutes au vieux Nurburgring en 2008 avec une voiture de 2300 kg mais il ne précisait pas la marque.

Né en 1980, il a été le plus jeune collaudatore Ferrari - Maserati.

En 20 ans, plus de 3 millions de kilomètres de tests certifiés sur Maserati ! Il semble que personne n’ait autant roulé en Maserati !

Maserati est sa marque préférée depuis l’enfance. Il s’est fait tatouer un trident sur le cou le 1er décembre 2014 pour fêter les 100 ans de Maserati !


Complimenti Thomas, sei un grande maseratista !

C’est étrange, pour ceux qui se souviennent du livre La Storia racontant de façon romancée l’histoire de Maserati que j’avais écrit il y a déjà 10 ans, le narrateur y était le collaudatore Maserati de cette même époque. Il avait été formé par Guerino Bertocchi, le grand collaudatore historique Maserati et je lui faisais avoir le même accident, éclatement d’un pneu sur débris de carbone oublié sur la piste. Mais dans La Storia, ça se passait au Castellet et sur l’essai du proto GranTurismo Trofeo de course, avec un vrai choc, destruction de l’auto et blessures sévères du pilote. Je vous assure que je n’avais jusqu’à hier eu aucun vent de la mésaventure de Cremonini à Nardò qui aurait pu être gravissime.
Étrange.

J’aime bien le personnage du collaudatore, cette touche finale mais tellement importante qui peut faire une bonne ou une mauvaise auto. Avec Blu Sera, on avait raconté l’histoire de la vie de Guerino Bertocchi, préfacée par Adolfo Orsi. Loin déjà….

Un véritable passionné amoureux de la marque , au combien bénéfique pour cette dernière, et c’est plutôt rare à notre époque !
Chapeau !
Et merci pour le récit , si intéressant !

Merci Maseramo, voici un digne descendant de Guerino Bertocchi !
Et il semble bien parti pour lui succéder également en terme de longévité

C'est chouette ce boulot de collaudatore
Mais ça doit se mériter