Essai 3500GT
- maseramo
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Essai 3500GT
Chers amis Maseratitudistes,
J'ai été particulièrement gâté dimanche dernier. J'ai connu le très rare privilège d'essayer une Maserati 3500GT de 1964 et je me suis dit que j'allais, avec l'accord de l'heureux propriétaire de ce joyau automobile, un peu partager ce plaisir gourmand avec les passionnés de Maseratitude.
Il s'agit de l'une des 15 dernières 3500GT sur les 2225 exemplaires produits de 1957 à 1964. Elle possède d'ailleurs des attributs des Sebring (la batterie dans l'aile avant droite, deux réservoirs communiquant par le bas, l'un dans chaque aile arrière). Cette perle fut livrée neuve à Monaco où nul doute qu'elle rivalisa facilement d'élégance et de classe avec les Jaguar, Mercedes 300 SL, Bentley et Rolls-Royce.
C'est bien sûr une 3500GT seconde série avec les deux déflecteurs en avant et en arrière de la vitre latérale (que en avant sur la 3500GT première série) et avec les feux arrière verticaux séparés que l'on retrouve sur la Sebring de première série (petit feu très fin en 1 bloc sur la 3500GT première série).
Sa couleur est le Verde Opale, une couleur du catalogue Maserati assez rarement choisie et qui se retrouvait également sur un célèbre et très primé prototype Mexico réalisé par Pietro Frua :
J'ai été particulièrement gâté dimanche dernier. J'ai connu le très rare privilège d'essayer une Maserati 3500GT de 1964 et je me suis dit que j'allais, avec l'accord de l'heureux propriétaire de ce joyau automobile, un peu partager ce plaisir gourmand avec les passionnés de Maseratitude.
Il s'agit de l'une des 15 dernières 3500GT sur les 2225 exemplaires produits de 1957 à 1964. Elle possède d'ailleurs des attributs des Sebring (la batterie dans l'aile avant droite, deux réservoirs communiquant par le bas, l'un dans chaque aile arrière). Cette perle fut livrée neuve à Monaco où nul doute qu'elle rivalisa facilement d'élégance et de classe avec les Jaguar, Mercedes 300 SL, Bentley et Rolls-Royce.
C'est bien sûr une 3500GT seconde série avec les deux déflecteurs en avant et en arrière de la vitre latérale (que en avant sur la 3500GT première série) et avec les feux arrière verticaux séparés que l'on retrouve sur la Sebring de première série (petit feu très fin en 1 bloc sur la 3500GT première série).
Sa couleur est le Verde Opale, une couleur du catalogue Maserati assez rarement choisie et qui se retrouvait également sur un célèbre et très primé prototype Mexico réalisé par Pietro Frua :
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
- Marc91
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Re: Essai 3500GT
Rare moment que tu as dû savourer!!
3200 GT blue nettuno tabacco #3256
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Re: Essai 3500GT
Ciao Marc91, c'était top mais tu vas savourer aussi un peu, tu vas voir
La 3500GT de mon merveilleux dimanche a bénéficié ces 3 dernières années d'une restauration totale, coque, carrosserie et moteur.
La carrosserie Touring de la 3500GT est entièrement en aluminium et repose sur un treillis métallique avec nécessité d'une bonne isolation au niveau des points d'appui métal-aluminium pour éviter l'électrolyse entre les deux composants et la dégradation de la matière. Cette carrosserie totalement en aluminium (pas que les ouvrants comme dans d'autres marques) porte un nom approprié : Superleggera !

La 3500GT de mon merveilleux dimanche a bénéficié ces 3 dernières années d'une restauration totale, coque, carrosserie et moteur.
La carrosserie Touring de la 3500GT est entièrement en aluminium et repose sur un treillis métallique avec nécessité d'une bonne isolation au niveau des points d'appui métal-aluminium pour éviter l'électrolyse entre les deux composants et la dégradation de la matière. Cette carrosserie totalement en aluminium (pas que les ouvrants comme dans d'autres marques) porte un nom approprié : Superleggera !
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- maseramo
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Re: Essai 3500GT
Cette auto de route (stradale) a donc une carrosserie en aluminium très légère, comme les voitures de courses de l'époque !
Mais elle a aussi un châssis tubulaire (photo ci-dessus) comme une voiture de course de ce temps, et enfin un moteur dérivant assez directement de la course ! ça fait beaucoup de gènes "racing" !
Au moment du début de la commercialisation de la 3500GT, fin 1957-début 1958, Maserati venait de remporter le championnat du monde de Formule 1 avec Juan Manuel Fangio sur la 250F, et il courait le bruit que la 3500GT était l’adaptation routière de l’auto championne, bruit que Maserati laissait bien sûr courir.
Soyons cependant très honnêtes et précis : le bloc 6 cylindres en ligne de la 250F de Formule 1 et de la barquette 300S de course catégorie Sport est le même. Mais les cotes de ce bloc ne permettaient pas d'aller au delà d'une cylindrée de 3 litres. La 3500GT hérita donc d'un nouveau bloc mais créé avec les mêmes exigences et le même savoir faire que celui de F1-Sport. D'ailleurs la barquette 350S de course hérita du bloc 6 cylindres de la 3500GT et fut une auto de course développée à partir d'un moteur de routière ! Les passerelles étaient nombreuses chez Maserati en ce temps là, comme maintenant d'ailleurs quand on voit les succès en course du moteur Nettuno sur la MC20 GT2.
Le moteur de "notre" belle en cours de restauration :
Et de nos jours dans son compartiment avec le léger capot ouvrant vers l’avant :
Ce noble 6 cylindres en ligne, double arbre à cames en tête, double allumage (doppia accenzione, deux bougies par cylindre) développe 220 cv très présents, comme nous allons le voir plus loin. Il est assez comparable au moteur de la 300S de course si ce n'est, sur l'auto de course, le refroidissement individuel des cylindres, la distribution par cascade d'engrenages (double chaîne sur la 3500GT), le taux de compression (9.5 sur 300S contre 8.8 sur les dernières 3500GT comme la "notre", 8.2 sur les premières 3500GT) et le carter sec sur la 300S.
Comme stipulé sur la malle arrière (photo ci-dessous : iniezione), cette 3500GT fut équipée initialement de l'injection Lucas, de série sur les dernières 3500GT (en option on pouvait choisir des carburateurs) et sur les Sebring. Son propriétaire actuel a préféré jouer la sécurité et l'a équipée de trois carburateurs car l'auto ne roule pas très souvent, ce qui représente un certain risque de grippage de l'injection Lucas. Avec l'injection, la 3500GTI (c'était son appellation) atteignait 235 cv.
Mais elle a aussi un châssis tubulaire (photo ci-dessus) comme une voiture de course de ce temps, et enfin un moteur dérivant assez directement de la course ! ça fait beaucoup de gènes "racing" !
Au moment du début de la commercialisation de la 3500GT, fin 1957-début 1958, Maserati venait de remporter le championnat du monde de Formule 1 avec Juan Manuel Fangio sur la 250F, et il courait le bruit que la 3500GT était l’adaptation routière de l’auto championne, bruit que Maserati laissait bien sûr courir.
Soyons cependant très honnêtes et précis : le bloc 6 cylindres en ligne de la 250F de Formule 1 et de la barquette 300S de course catégorie Sport est le même. Mais les cotes de ce bloc ne permettaient pas d'aller au delà d'une cylindrée de 3 litres. La 3500GT hérita donc d'un nouveau bloc mais créé avec les mêmes exigences et le même savoir faire que celui de F1-Sport. D'ailleurs la barquette 350S de course hérita du bloc 6 cylindres de la 3500GT et fut une auto de course développée à partir d'un moteur de routière ! Les passerelles étaient nombreuses chez Maserati en ce temps là, comme maintenant d'ailleurs quand on voit les succès en course du moteur Nettuno sur la MC20 GT2.
Le moteur de "notre" belle en cours de restauration :
Et de nos jours dans son compartiment avec le léger capot ouvrant vers l’avant :
Ce noble 6 cylindres en ligne, double arbre à cames en tête, double allumage (doppia accenzione, deux bougies par cylindre) développe 220 cv très présents, comme nous allons le voir plus loin. Il est assez comparable au moteur de la 300S de course si ce n'est, sur l'auto de course, le refroidissement individuel des cylindres, la distribution par cascade d'engrenages (double chaîne sur la 3500GT), le taux de compression (9.5 sur 300S contre 8.8 sur les dernières 3500GT comme la "notre", 8.2 sur les premières 3500GT) et le carter sec sur la 300S.
Comme stipulé sur la malle arrière (photo ci-dessous : iniezione), cette 3500GT fut équipée initialement de l'injection Lucas, de série sur les dernières 3500GT (en option on pouvait choisir des carburateurs) et sur les Sebring. Son propriétaire actuel a préféré jouer la sécurité et l'a équipée de trois carburateurs car l'auto ne roule pas très souvent, ce qui représente un certain risque de grippage de l'injection Lucas. Avec l'injection, la 3500GTI (c'était son appellation) atteignait 235 cv.
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Re: Essai 3500GT
Chapeau bas!!! Une merveille.
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Re: Essai 3500GT

Ce qui est assez particulier sur la 3500GT, c'est que la glace et les déflecteurs de la longue portière constituent la seule surface vitrée latérale, éclairant même les places arrières. Il n'y a pas de glace arrière et cette simplification rend le profil très pur et donne l'impression d'absence de montant central tout en facilitant l'accès aux places arrières, mesurées mais bien présentes. Le cuir "marrone" est vraiment magnifique. L’ouverture de la portière va plus loin que le début de l’assise arrière ! Bon, pas de ceinture de sécurité en 1964, donc pas d'obligation d'en installer de nos jours ! C'est un peu désarmant, on la cherche automatiquement en s'installant, tant on y est habitué ! ça génère un sentiment de liberté mais aussi d’alerte, de "qui-vive" accentué, un peu comme en moto en fait !
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Re: Essai 3500GT
La belle en cours de restauration :
Les montants avant du toit sont très fins, autorisant une visibilité panoramique exceptionnelle, sans angle mort, une visibilité qui n'existe plus de nos jours sur les autos actuelles.
Bon, comme pour la ceinture de sécurité, vaut mieux pas avoir d'accident !
Les montants avant du toit sont très fins, autorisant une visibilité panoramique exceptionnelle, sans angle mort, une visibilité qui n'existe plus de nos jours sur les autos actuelles.
Bon, comme pour la ceinture de sécurité, vaut mieux pas avoir d'accident !
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Re: Essai 3500GT
La jante du volant est très fine. Si il fait chaud et que l'on transpire, les doigts glissent un peu sur la bakélite du cerceau Nardi et des gants en cuir ou des mitaines aérées ne sont pas un luxe pour une bonne et sûre tenue du volant.
Le ciel de toit blanc à trous-trous rappellera des souvenirs à ceux qui ont connu les voitures des années 60 - 70 car il était commun à de très nombreux modèles, même de grande série.
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Re: Essai 3500GT
La montre de bord, rectangulaire, se trouve sous l'attache de la poignée de maintient du passager.
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Re: Essai 3500GT
Vient mon tour de prendre le volant. C'est un moment de ma vie inoubliable, un rêve qui se réalise et mon émotion est intense.
La prise en main est assez facile avec la boite 5 vitesses (4 vitesses sur les premières 3500GT) à première classique en avant et un embrayage doux et progressif. Le moteur est très régulier et caverneux au ralenti. Il "ratatouille" parfois un peu (carbus ?) vers 1500 tours /mn puis sa voix s'éclaircit totalement et il chante merveilleusement au dela avec des montées en régime rapides passés 1500 tr/mn. Même si son bloc est un peu plus grand, la parenté historique avec la 300S de Sport et la 250F de Formule 1 est indéniable, mais ici très civilisée !
Le bruit du moteur est certes sportif mais pas agressif pour les passager qui peuvent discuter sans problème même à vive allure. Quant à la radio, de toute façon le moteur est si mélodieux qu'on a guère envie de l'écouter et le propriétaire l'a d'ailleurs supprimée ! Son emplacement est au niveau de la plaque Touring, entre le montre et la boite à gants :
Bien que les vitesses passent facilement, un petit coup d'accélérateur au point mort, au milieu du changement de rapport, est quasiment naturel et très jouissif. Il éclaircit la voix du moteur qui reprend avec vaillance sur le nouveau rapport enclenché. Le petit levier de vitesses émet un discret "clic" métallique très sympa lui-aussi lors de ses verrouillages, un peu comme sur les Ferrari à grille apparente. Il faut quand même une petite habitude vite acquise pour bien repérer le positionnement du levier en troisième, assez loin à droite par rapport à la première.
Ce qui est aussi très vivant sur cette auto, c'est que l'on entend un peu le fonctionnement de la boite de vitesse qui est placée quasiment dans l'habitacle, entre les pieds du pilote et ceux du passager. On sent un peu la chaleur sur les pieds et les jambes mais pas la brûlure en appuyant sa jambe sur le flanc de la boite que m'a rapportée un autre cher ami qui avait possédé à la fin des années 60 une 3500GT dont l'isolation boite-habitacle devait être défectueuse. De toute façon, on est dans la 3500GT au contact de la mécanique, pas tellement isolé d'elle. On la sent vivre, vibrer, tousser, rugir, respirer, chanter, chauffer, et même pétouiller dans l'échappement à la décélération ! Elle vous dit tout sur elle très directement sans fausse pudeur et on est vraiment en communion avec elle. Ce n'est pas du tout aseptisé comme dans le cocon d'autos actuelles qui peuvent devenir dangereuses car on ne se rend pas compte de la vitesse et qu'on peut s'endormir aux allures légales.
Au volant de la 3500GT, on ne dort pas, je vous assure. C'est vraiment très "vintage" tous ces bruits mécaniques de la 3500GT et, là-aussi, proche des impressions du motard.
La prise en main est assez facile avec la boite 5 vitesses (4 vitesses sur les premières 3500GT) à première classique en avant et un embrayage doux et progressif. Le moteur est très régulier et caverneux au ralenti. Il "ratatouille" parfois un peu (carbus ?) vers 1500 tours /mn puis sa voix s'éclaircit totalement et il chante merveilleusement au dela avec des montées en régime rapides passés 1500 tr/mn. Même si son bloc est un peu plus grand, la parenté historique avec la 300S de Sport et la 250F de Formule 1 est indéniable, mais ici très civilisée !
Le bruit du moteur est certes sportif mais pas agressif pour les passager qui peuvent discuter sans problème même à vive allure. Quant à la radio, de toute façon le moteur est si mélodieux qu'on a guère envie de l'écouter et le propriétaire l'a d'ailleurs supprimée ! Son emplacement est au niveau de la plaque Touring, entre le montre et la boite à gants :
Bien que les vitesses passent facilement, un petit coup d'accélérateur au point mort, au milieu du changement de rapport, est quasiment naturel et très jouissif. Il éclaircit la voix du moteur qui reprend avec vaillance sur le nouveau rapport enclenché. Le petit levier de vitesses émet un discret "clic" métallique très sympa lui-aussi lors de ses verrouillages, un peu comme sur les Ferrari à grille apparente. Il faut quand même une petite habitude vite acquise pour bien repérer le positionnement du levier en troisième, assez loin à droite par rapport à la première.
Ce qui est aussi très vivant sur cette auto, c'est que l'on entend un peu le fonctionnement de la boite de vitesse qui est placée quasiment dans l'habitacle, entre les pieds du pilote et ceux du passager. On sent un peu la chaleur sur les pieds et les jambes mais pas la brûlure en appuyant sa jambe sur le flanc de la boite que m'a rapportée un autre cher ami qui avait possédé à la fin des années 60 une 3500GT dont l'isolation boite-habitacle devait être défectueuse. De toute façon, on est dans la 3500GT au contact de la mécanique, pas tellement isolé d'elle. On la sent vivre, vibrer, tousser, rugir, respirer, chanter, chauffer, et même pétouiller dans l'échappement à la décélération ! Elle vous dit tout sur elle très directement sans fausse pudeur et on est vraiment en communion avec elle. Ce n'est pas du tout aseptisé comme dans le cocon d'autos actuelles qui peuvent devenir dangereuses car on ne se rend pas compte de la vitesse et qu'on peut s'endormir aux allures légales.
Au volant de la 3500GT, on ne dort pas, je vous assure. C'est vraiment très "vintage" tous ces bruits mécaniques de la 3500GT et, là-aussi, proche des impressions du motard.
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Re: Essai 3500GT
Le freinage m'est apparu correct sans plus par rapport aux normes actuelles. Par contre à l'époque il devait être fantastique avec ses 4 disques (sur "notre" bijou) et son poids modéré (1300 kg).
La tenue de cap est assez bonne pour l'époque, même si il faut un peu plus corriger au volant que sur une auto moderne qui est plus "sur des rails". En fait, la direction est tellement informative qu'elle transmet et renseigne bien (trop bien pour des pilotes actuels ?) sur l'état de la route et la position de la voiture. Au pilote de gérer ces infos au mieux, mais de toute façon l'équilibre naturel est très bon. La 3500GT vire quasiment à plat sans roulis, pourtant son confort est réel grâce à d'excellents sièges (sans appui-tête, gare au coup du lapin) et grâce aux pneus taille haute qui permettaient de durcir légèrement la suspension sans compromettre le confort. C'était le travail du collaudatore Guerino Bertocchi qui avait trouvé le bon compromis tenue de route - confort. En plus de sa ligne superbe et de son prestige mécanique, cela contribua certainement à son succès commercial. Il s'en écoula 2225 exemplaires malgré un prix exorbitant, celui d'une très belle propriété. Il faut en effet rappeler que la 3500GT a véritablement sauvé financièrement Maserati à la fin des années 50 - début des années 60.
Une belle GT de grande classe, facile à vivre et accueillante pour 4 personnes et leurs bagages.
La tenue de cap est assez bonne pour l'époque, même si il faut un peu plus corriger au volant que sur une auto moderne qui est plus "sur des rails". En fait, la direction est tellement informative qu'elle transmet et renseigne bien (trop bien pour des pilotes actuels ?) sur l'état de la route et la position de la voiture. Au pilote de gérer ces infos au mieux, mais de toute façon l'équilibre naturel est très bon. La 3500GT vire quasiment à plat sans roulis, pourtant son confort est réel grâce à d'excellents sièges (sans appui-tête, gare au coup du lapin) et grâce aux pneus taille haute qui permettaient de durcir légèrement la suspension sans compromettre le confort. C'était le travail du collaudatore Guerino Bertocchi qui avait trouvé le bon compromis tenue de route - confort. En plus de sa ligne superbe et de son prestige mécanique, cela contribua certainement à son succès commercial. Il s'en écoula 2225 exemplaires malgré un prix exorbitant, celui d'une très belle propriété. Il faut en effet rappeler que la 3500GT a véritablement sauvé financièrement Maserati à la fin des années 50 - début des années 60.
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Re: Essai 3500GT
La proximité de la mécanique, le bruit sportif du moteur, le travail au volant qui transmet toutes les nuances de la chaussée, l'effort encore au volant dans les virages serrés, l'incroyable visibilité de 3/4, tout cela fait que l'impression de vitesse est importante à bord de la 3500GT, même à 70 ou 80 km/h. Comme le dit son propriétaire : "pour avoir les mêmes sensations avec une GranTurismo Trofeo, il faut être bien au delà des limites autorisées".
Bref, cette plongée 61 ans en arrière fut véritablement émouvante. Cette voiture est mythique et une icône du Maseratisme historique. C'est vraiment quelque chose d'avoir pu la piloter !
On mesure aussi les progrès énormes réalisés en termes de sécurité, de facilité de conduite, de freinage, d'insonorisation mais peut-être pas en termes de plaisir et d'émotions mécaniques, tout au moins aux allures légales. Le plaisir automobile autorisé, sans perte de point au permis, a beaucoup d'avenir avec cette 3500GT, cette honorable "nonna" (grand mère) !
Bref, cette plongée 61 ans en arrière fut véritablement émouvante. Cette voiture est mythique et une icône du Maseratisme historique. C'est vraiment quelque chose d'avoir pu la piloter !
On mesure aussi les progrès énormes réalisés en termes de sécurité, de facilité de conduite, de freinage, d'insonorisation mais peut-être pas en termes de plaisir et d'émotions mécaniques, tout au moins aux allures légales. Le plaisir automobile autorisé, sans perte de point au permis, a beaucoup d'avenir avec cette 3500GT, cette honorable "nonna" (grand mère) !
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Re: Essai 3500GT

Buona notte, cara nonna, repose-toi bien. Tu es toujours magnifique et tu fais tourner encore bien des têtes ! Sois tranquille et heureuse, ton nouvel ange gardien (depuis 3 ans) s'occupe très bien de toi !
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Re: Essai 3500GT
Génial!!!
Olivier se met maintenant aux classiques?? Bonne nouvelle!
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Re: Essai 3500GT
Mais quel reportage incroyable !
On a l’impression d’être passager de cette fascinante Maserati !
Quel joyau , manque juste la bande son de la mélodie du moteur.
Grazie Alido….
Chapeau au restaurateur / propriétaire et également au reporter essayeur !


On a l’impression d’être passager de cette fascinante Maserati !
Quel joyau , manque juste la bande son de la mélodie du moteur.
Grazie Alido….
Chapeau au restaurateur / propriétaire et également au reporter essayeur !

Ma diva : https://www.maseratitude.com/public_htm ... 67c546e922
Et pas mal de Double Chevron
Re: Essai 3500GT
Quelle belle expérience !
Combo des plus inhabituel, moi j'aime beaucoup. Au premier abord, l'intérieur me semblait rouge !
Combo des plus inhabituel, moi j'aime beaucoup. Au premier abord, l'intérieur me semblait rouge !
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Re: Essai 3500GT
Fantastico
Merci Alido pour avoir partagé cet essai exceptionnel et à Olivier de t'avoir permis de le réaliser
Je suis toujours agreablement étonné de voir le raffinement technique que les constructeurs étaient capables de proposer à l'époque...

Je suis toujours agreablement étonné de voir le raffinement technique que les constructeurs étaient capables de proposer à l'époque...
Re: Essai 3500GT
Whaouuu trop bien quel moment extraordinaire merci du partage si généreux !!!



Ex: Super 5 GT Turbo; Porsche 944 L 1983; Porsche 944 Turbo 1987; Maserati 3200GT
Actu: GranSport 2006, Clio 16S, Clio 3 RS Vert Alien, Focus RS MK2 Bleu, Rosengart LR2B
Madame: Twingo RS GORDINI
Présentation: ici
Actu: GranSport 2006, Clio 16S, Clio 3 RS Vert Alien, Focus RS MK2 Bleu, Rosengart LR2B
Madame: Twingo RS GORDINI
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Re: Essai 3500GT
Merci Maseramo pour ce grand reportage extra ! (Comme toujours.... )
Je partage ton engouement pour cette merveilleuse auto car un de mes voisins et ami a la même en couleur bordeaux, roues à rayons, Superlegera de 1960 en état concours. Il la vend d'ailleurs pour réduire un peu la voilure, il a 12 voitures dans sa collection et malgré ses moyens importants, ça commence à "piquer" un peu au niveau assurances et entretien (12 dont 3 Porsche deux Ferrari, la 3500GT etc etc) Surtout que Ronald est comme moi, complètement "gaga" de ses jouets et ne rechigne pas devant un entretien de dingue pour chacune de ses voitures.
Si quelqu'un est intéressé, je peux le mettre en contact avec lui, il me semble que son prix est autour de 200 000€ ce qui semble être un prix cohérent en ce moment, surtout au regard de son état absolument parfait. Les prix de vente il y a encore quelques années pour de telles merveilles tournaient plutôt autour de 250 000 €

Je partage ton engouement pour cette merveilleuse auto car un de mes voisins et ami a la même en couleur bordeaux, roues à rayons, Superlegera de 1960 en état concours. Il la vend d'ailleurs pour réduire un peu la voilure, il a 12 voitures dans sa collection et malgré ses moyens importants, ça commence à "piquer" un peu au niveau assurances et entretien (12 dont 3 Porsche deux Ferrari, la 3500GT etc etc) Surtout que Ronald est comme moi, complètement "gaga" de ses jouets et ne rechigne pas devant un entretien de dingue pour chacune de ses voitures.
Si quelqu'un est intéressé, je peux le mettre en contact avec lui, il me semble que son prix est autour de 200 000€ ce qui semble être un prix cohérent en ce moment, surtout au regard de son état absolument parfait. Les prix de vente il y a encore quelques années pour de telles merveilles tournaient plutôt autour de 250 000 €

PS: Je n'ai pas les moyens de ne pas entretenir ma voiture.
Re: Essai 3500GT
Sacre auto et j'adore cette couleur .
Merci pour ce reportage
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