Maseratitude

Chers amis Maseratistes, voici la présentation d'une magnifique Quattroporte I de 4.7 litres extrêmement particulière, celle du Dottore Enrico Wax. Ce post est rapporté par notre ami Philippe de Bruxelles. Je vous rappelle que si la Quattroporte I de 4.2 litres s'était taillée la réputation d'être la berline la plus rapide de son temps (230 km/h), la 4.7 litres était un vrai missile. Avec 250 km/h en pointe, elle était plus rapide que pas mal de coupés Ferrari 2 places !
Philippe vous parle :

Le Dottore Enrico Wax (Importateur entre-autre du Whisky Johnnie Walker et des cuirs Connely en Italie) était un grand amateur de belles sportives et un ami personnel d'Enzo Ferrari.
Outre quelques Ferrari (250MM, 250GT, Superamerica, 250Gt SWB), il a possédé deux Maserati uniques :
Un coupé Ghibli (essai dans un numéro de la revue Rétroviseur), à ne pas confondre avec la SSS « française ».
L’autre auto étant une Quattroporte I 4700cc (1965) de couleur noire (Nero Perlato Savidin !) et bien sûr de Connoly de teinte rouge.
Sa Quattroporte I était également initialement équipée de l’injection Lucas et d'une boite automatique, de 4 silencieux, d'une installation Blaukpunt avec antenne électrique, mais curieusement pas d’air conditionné. En 1966, cette auto particulière reçut à l'usine Maserati les quatre carburateurs Weber et une boite manuelle puis la climatisation.
Un volant Personal en bakélite , et d’autres petites attentions dans l’habitacle. Autre adaptation dès l'usine : 2 réservoirs de 50L en place de deux de 35L. Les tridents sur les enjoliveurs sont de couleur rouge, et non bleu comme sur la Qattroporte de série. J'aime beaucoup le petit rétroviseur très en avant et la courbure des montants de parebrise et des vitres latérales (excellent pour ne pas subir le vent latéral) : La calandre est extrêmement basse.

Superbe ligne cette quattroporte serie 1

Ciao jmh, oui, elle est très élancée cette limousine !
Le contraste Nero - Rosso est saisissant et très sportif !
j'adore ! Plus complet, tu meurs : Ne soyez pas surpris par la place aux genoux, l'assise arrière est très longue : Aucun angle mort, la visibilité 360 degrés est exceptionnelle :

Le V8 de 4.7 litres a un souffle inépuisable, il était né pour la barquette 450S qui avait 2 bougies par cylindre. On voit encore sur la Quattroporte les emplacements obturés des secondes bougies.

Le combo est vraiment superbe à mes yeux
Une vraie invitation au voyage

Pourquoi n’ont-ils pas gardé le double allumage

Bon, il a soif ce moteur et le Dottore Wax avait fait installer dès 1965 par l'usine deux réservoirs de 50 litres en lieu et place (dans les ailes arrière) des deux réservoirs de 35 litres qui, normalement, arrivent dans l'alignement de l'ouverture de malle. Là, les réservoirs bombent dans le coffre au détriment de son volume qui reste cependant satisfaisant :
Plein fait, prête à faire 400 km en 2 heures en brulant 25 litres aux cent kilomètres !

Jmh a écrit : ↑ven. 31 oct. 2025 20:01 Pourquoi n’ont-ils pas gardé le double allumage

Je me le suis souvent demandé, effectivement, d'autant plus que Maserati avait gardé le double allumage sur ses 6 cylindres de route (3500GT, Sebring, Mistral). La puissance aurait peut-être été trop importante sur le V8 ?

Ok
Grazie

Superbe.
Je me demande pourquoi avoir choisi l'injection et la BVA pour les changer seulement un an après...
Elle est où aujourd'hui cette voiture ?

https://www.classicdriver.com/en/car/ma ... 965/460733

https://www.facebook.com/groups/5960337 ... 274359794/

https://classics.honestjohn.co.uk/news/ ... -for-sale/

Froggie a écrit : ↑sam. 1 nov. 2025 17:07 Superbe.
Je me demande pourquoi avoir choisi l'injection et la BVA pour les changer seulement un an après...
Elle est où aujourd'hui cette voiture ?

L'injection Lucas c'était une injection purement mécanique et elle était "parfaite" pour les moteurs de compétition toujours utilisés à pleine charge et haut régime mais sur les voitures de route utilisées le plus souvent à faible charge et bas régime le dosage précis de l'essence à toujours posé problème avec ce type d'injection...

Merci pour l’explication

SMART a écrit : ↑mar. 4 nov. 2025 10:50 L'injection Lucas c'était une injection purement mécanique et elle était "parfaite" pour les moteurs de compétition toujours utilisés à pleine charge et haut régime mais sur les voitures de route utilisées le plus souvent à faible charge et bas régime le dosage précis de l'essence à toujours posé problème avec ce type d'injection...

En même temps, des Weber à faible régime et faible charge, ce n'est pas non plus idéal...