La V4
Publié : dim. 10 nov. 2013 17:25
Maserati V4 : un exemplaire unique construit en 1929
C’est en 1929 que Maserati passa la vitesse supérieure en sortant l’auto qui allait propulser la firme des places d’honneur aux vraies victoires en Grand Prix. Il s’agit DU bolide absolu de son époque : la V 4, avec V pour la disposition des 16 cylindres en V très étroit (25°) associant deux moteurs 8 cylindres en ligne de 26 B de 2 litres, d’où le 4 pour 4 litres. Autrement dit, un véritable « monstre » pour l’époque mais intelligent et « raisonnable » financièrement car utilisant beaucoup de pièces de la 26 B. Ce moteur fabuleux, « bi-supercharged », possédait un compresseur Roots et un carburateur Weber DO par rangée de 8 cylindres. Edoardo Weber s’était déplacé personnellement à l’usine Maserati où il était resté 2 semaines, construisant une pièce spéciale et originale pour la carburation de ce moteur monumental. Avec un taux de compression de 5.5 : 1, il développait la « bagatelle » de 304 cv à 5500 tr/mn. En fait, il ne s’agissait pas d’un vrai moteur en V mais plutôt en U, chaque banc de cylindres conservant son propre vilebrequin. Des engrenages liaient les deux vilebrequins au centre. Cette solution évitait la création onéreuse d’un nouveau vilebrequin central.
Ici chez Candini, on voit bien la cascade d’engrenages entraînant les 4 arbres à cames en tête avec les soupapes à 90 degrés. Le moteur V4 est en fait la juxtaposition en parallèle de deux moteurs 8 cylindres en ligne de Maserati 26 B. C’est beau cet aluminium brossé !
Le moteur de la V4 lors d’une réfection chez Candini à Modène. De la gauche à la droite, Giuseppe Candini, son fils Marcello et Juan Manuel Fangio. Avant de monter son garage à Modène, Giuseppe Candini fut mécanicien de formule 1 et particulièrement affecté, excusez du peu, à la 250 F de Stirling Moss en 1956 et à celle de Fangio champion du monde en 1957 !
Ce colosse mécanique est l’exemplaire unique d’un des moteurs les plus puissants de toute la production mondiale de l’époque. Vu depuis l’avant, on note les deux compresseurs Roots
Vu depuis l’arrière, le « fauve » est impressionnant avec ses quatre arbres à cames dont les deux centraux se touchent presque tant le U était étroit pour faire entrer les deux 8 cylindres en ligne en parallèle dans la carrosserie.
Le « monstre » fut accouplé à une boîte 4 vitesses plus « retromarcia » et l’ensemble trouva place dans un châssis Tipo 26 à peine allongé. La carrosserie en aluminium signée Fantuzi parachevait ce chef-d’œuvre dont le poids restait très contenu à 1050 kg.
Les freins à tambour restaient à commande mécanique et tentaient de ralentir ce projectile engloutissant 50 litres aux 100 kms et dévorant les minces pneus de l’époque.
C’est en 1929 que Maserati passa la vitesse supérieure en sortant l’auto qui allait propulser la firme des places d’honneur aux vraies victoires en Grand Prix. Il s’agit DU bolide absolu de son époque : la V 4, avec V pour la disposition des 16 cylindres en V très étroit (25°) associant deux moteurs 8 cylindres en ligne de 26 B de 2 litres, d’où le 4 pour 4 litres. Autrement dit, un véritable « monstre » pour l’époque mais intelligent et « raisonnable » financièrement car utilisant beaucoup de pièces de la 26 B. Ce moteur fabuleux, « bi-supercharged », possédait un compresseur Roots et un carburateur Weber DO par rangée de 8 cylindres. Edoardo Weber s’était déplacé personnellement à l’usine Maserati où il était resté 2 semaines, construisant une pièce spéciale et originale pour la carburation de ce moteur monumental. Avec un taux de compression de 5.5 : 1, il développait la « bagatelle » de 304 cv à 5500 tr/mn. En fait, il ne s’agissait pas d’un vrai moteur en V mais plutôt en U, chaque banc de cylindres conservant son propre vilebrequin. Des engrenages liaient les deux vilebrequins au centre. Cette solution évitait la création onéreuse d’un nouveau vilebrequin central.
Ici chez Candini, on voit bien la cascade d’engrenages entraînant les 4 arbres à cames en tête avec les soupapes à 90 degrés. Le moteur V4 est en fait la juxtaposition en parallèle de deux moteurs 8 cylindres en ligne de Maserati 26 B. C’est beau cet aluminium brossé !
Le moteur de la V4 lors d’une réfection chez Candini à Modène. De la gauche à la droite, Giuseppe Candini, son fils Marcello et Juan Manuel Fangio. Avant de monter son garage à Modène, Giuseppe Candini fut mécanicien de formule 1 et particulièrement affecté, excusez du peu, à la 250 F de Stirling Moss en 1956 et à celle de Fangio champion du monde en 1957 !
Ce colosse mécanique est l’exemplaire unique d’un des moteurs les plus puissants de toute la production mondiale de l’époque. Vu depuis l’avant, on note les deux compresseurs Roots
Vu depuis l’arrière, le « fauve » est impressionnant avec ses quatre arbres à cames dont les deux centraux se touchent presque tant le U était étroit pour faire entrer les deux 8 cylindres en ligne en parallèle dans la carrosserie.
Le « monstre » fut accouplé à une boîte 4 vitesses plus « retromarcia » et l’ensemble trouva place dans un châssis Tipo 26 à peine allongé. La carrosserie en aluminium signée Fantuzi parachevait ce chef-d’œuvre dont le poids restait très contenu à 1050 kg.
Les freins à tambour restaient à commande mécanique et tentaient de ralentir ce projectile engloutissant 50 litres aux 100 kms et dévorant les minces pneus de l’époque.