Les Birdcage à moteur arrière
Publié : dim. 15 nov. 2015 00:04
Tipo 63, Tipo 64, Tipo 65
Voici, comme promis, l'article ou plutôt le dossier sur les Birdcage à moteur arrière. Environ 190 photos vous attendent et plein de péripéties. Car ce sujet est riche d'histoires de courses, d'écuries, de pannes et d'accidents mais aussi de victoires et de performances, d'échanges de moteurs et de châssis, de restaurations complexes d'un patrimoine historique et esthétique ... Désolé, je n'ai pas pu faire plus court, mais l'hiver approche ...
Ci-dessus 63 008 LWB aux 1000 km du Nürburgring 1961 avec l'équipage Ludovico Scarfiotti - Nino Vaccarella.
Faisant suite aux 22 exemplaires de Birdcage à moteur avant construites de 1959 à 1961 (6 Tipo 60 de 2 litres 200 cv et 16 Tipo 61 de 2.9 litres 250 cv), les Birdcage à moteur central arrière comptent seulement 10 exemplaires construits de 1961 à 1965 et répartis ainsi :
Tipo 63 à 4 cylindres 2.9 : 5 exemplaires en 1961 dont 3 reçurent secondairement le V12
Tipo 63 (V12) : 2 exemplaires en 1961
Tipo 64 (V12) : 2 exemplaires en 1962 (les fameuses "Supercage")
Tipo 65 (V8) : 1 exemplaire en 1965
Les 4 cylindres étaient des 2.9 litres de 250 cv, les V12 des 3 litres de 310 cv puis 320 cv, le V8 de 5 litres développait 430 cv. Les poids s'échelonnant de 630 à 900 kg, les vitesses allaient de 280 à 340 km/h ! Le nom Tipo 62 étant déjà pris par un moteur marin dérivé du V8 de la 450 S, les Bircages à moteur arrière s'appelèrent Tipo 63, 64, 65.
Ci-dessus 63 004 et sa fameuse dérive aux 1000 km du Nürburgring 1961 avec Maurice Trintignant au volant (collection Oosthoek)
En hommage à sa passion et à son immense savoir, je voudrais dédier cet article à Willem Oosthoek, unanimement reconnu comme étant "le Pape" des Birdcage à moteur arrière :
D'origine hollandaise mais vivant aux Etats-Unis, membre éminent du US Maserati Club, Willem Oosthoek a passé 15 ans de sa vie à étudier en détail ces 10 exemplaires de Birdcage. Il a colligé en 2004 toute la documentation qu'il a réunie dans un ouvrage unique, monumental (335 pages) mais avec aussi beaucoup de qualités artistiques dans l'écriture, la présentation, les photos : "Birdcage to Supercage" (de la Birdcage à la Supercage, le surnom des Tipo 64).
Sur la couverture, 63 002 SWB qui se classa 4ème aux 24 heures du Mans 1961 (équipage Dick Thompson - Augie Pabst)
Je recommande vivement ce très beau livre, plein de photos inédites, qui vous plonge dans l'ambiance des courses internationales en catégorie "Sport" dans la première moitié des années 60. Ce livre est une vraie "bible" car le sujet est ardu malgré seulement 10 exemplaires : des numéros de châssis identiques furent utilisés sur plusieurs exemplaires et "glissèrent" de l'un à l'autre (d'après ce que j'ai pu comprendre, probablement pour diminuer des droits d'inscription au championnat, dépendant du nombre de châssis des écuries !), des exemplaires furent transformés au niveau de la face avant, du pare-brise, remotorisés de Maserati 4 cylindres en Maserati V12 puis en V8 américains, en Maserati 4 cylindres de 200 S ou 250 S voire en 2 litres Alfa-Romeo dans les suites de leur carrière, le châssis de l'un servit à construire un autre, il y eu des SWB (Short Wheel Base : châssis court 233 cm) et des LWB (Long Wheel Base : châssis long 238 cm) avec le même numéro de châssis... Bref un vrai casse-tête que Willem Oosthoek a patiemment résolu alors que le Tabucchi est complètement dépassé sur la question. Ce dossier que je vous présente ici ne pèse pas 5 % de ce que représente le livre de Oosthoek !
Ci-dessus 63 004 (sans la dérive) aux 4 heures de Pescara 1961 avec Nino Vaccarella au volant. La plupart des Birdcage à moteur arrière disposaient de cette simple feuille d'aluminium bouchonné ci-dessous en guise de tableau de bord :
Premières Maserati à moteur central arrière, ces Birdcage Tipo 63, 64, 65 sont assez fascinantes même si elles connurent nettement moins de succès en course que les Tipo 60 et 61 à moteur avant qui les avaient précédées et constituaient l'aboutissement d'une génération de bolides. Avec les Birdcage à moteur arrière, on assiste aux débuts hésitants d'une nouvelle technique, d'une nouvelle disposition des organes mécaniques, d'un nouveau style de carrosserie aussi et cette épopée est émouvante d'autant plus qu'elle fut, chez Maserati, associée à ce châssis multimicrotubulaire révolutionnaire.
Voici, comme promis, l'article ou plutôt le dossier sur les Birdcage à moteur arrière. Environ 190 photos vous attendent et plein de péripéties. Car ce sujet est riche d'histoires de courses, d'écuries, de pannes et d'accidents mais aussi de victoires et de performances, d'échanges de moteurs et de châssis, de restaurations complexes d'un patrimoine historique et esthétique ... Désolé, je n'ai pas pu faire plus court, mais l'hiver approche ...
Ci-dessus 63 008 LWB aux 1000 km du Nürburgring 1961 avec l'équipage Ludovico Scarfiotti - Nino Vaccarella.
Faisant suite aux 22 exemplaires de Birdcage à moteur avant construites de 1959 à 1961 (6 Tipo 60 de 2 litres 200 cv et 16 Tipo 61 de 2.9 litres 250 cv), les Birdcage à moteur central arrière comptent seulement 10 exemplaires construits de 1961 à 1965 et répartis ainsi :
Tipo 63 à 4 cylindres 2.9 : 5 exemplaires en 1961 dont 3 reçurent secondairement le V12
Tipo 63 (V12) : 2 exemplaires en 1961
Tipo 64 (V12) : 2 exemplaires en 1962 (les fameuses "Supercage")
Tipo 65 (V8) : 1 exemplaire en 1965
Les 4 cylindres étaient des 2.9 litres de 250 cv, les V12 des 3 litres de 310 cv puis 320 cv, le V8 de 5 litres développait 430 cv. Les poids s'échelonnant de 630 à 900 kg, les vitesses allaient de 280 à 340 km/h ! Le nom Tipo 62 étant déjà pris par un moteur marin dérivé du V8 de la 450 S, les Bircages à moteur arrière s'appelèrent Tipo 63, 64, 65.
Ci-dessus 63 004 et sa fameuse dérive aux 1000 km du Nürburgring 1961 avec Maurice Trintignant au volant (collection Oosthoek)
En hommage à sa passion et à son immense savoir, je voudrais dédier cet article à Willem Oosthoek, unanimement reconnu comme étant "le Pape" des Birdcage à moteur arrière :
D'origine hollandaise mais vivant aux Etats-Unis, membre éminent du US Maserati Club, Willem Oosthoek a passé 15 ans de sa vie à étudier en détail ces 10 exemplaires de Birdcage. Il a colligé en 2004 toute la documentation qu'il a réunie dans un ouvrage unique, monumental (335 pages) mais avec aussi beaucoup de qualités artistiques dans l'écriture, la présentation, les photos : "Birdcage to Supercage" (de la Birdcage à la Supercage, le surnom des Tipo 64).
Sur la couverture, 63 002 SWB qui se classa 4ème aux 24 heures du Mans 1961 (équipage Dick Thompson - Augie Pabst)
Je recommande vivement ce très beau livre, plein de photos inédites, qui vous plonge dans l'ambiance des courses internationales en catégorie "Sport" dans la première moitié des années 60. Ce livre est une vraie "bible" car le sujet est ardu malgré seulement 10 exemplaires : des numéros de châssis identiques furent utilisés sur plusieurs exemplaires et "glissèrent" de l'un à l'autre (d'après ce que j'ai pu comprendre, probablement pour diminuer des droits d'inscription au championnat, dépendant du nombre de châssis des écuries !), des exemplaires furent transformés au niveau de la face avant, du pare-brise, remotorisés de Maserati 4 cylindres en Maserati V12 puis en V8 américains, en Maserati 4 cylindres de 200 S ou 250 S voire en 2 litres Alfa-Romeo dans les suites de leur carrière, le châssis de l'un servit à construire un autre, il y eu des SWB (Short Wheel Base : châssis court 233 cm) et des LWB (Long Wheel Base : châssis long 238 cm) avec le même numéro de châssis... Bref un vrai casse-tête que Willem Oosthoek a patiemment résolu alors que le Tabucchi est complètement dépassé sur la question. Ce dossier que je vous présente ici ne pèse pas 5 % de ce que représente le livre de Oosthoek !
Ci-dessus 63 004 (sans la dérive) aux 4 heures de Pescara 1961 avec Nino Vaccarella au volant. La plupart des Birdcage à moteur arrière disposaient de cette simple feuille d'aluminium bouchonné ci-dessous en guise de tableau de bord :
Premières Maserati à moteur central arrière, ces Birdcage Tipo 63, 64, 65 sont assez fascinantes même si elles connurent nettement moins de succès en course que les Tipo 60 et 61 à moteur avant qui les avaient précédées et constituaient l'aboutissement d'une génération de bolides. Avec les Birdcage à moteur arrière, on assiste aux débuts hésitants d'une nouvelle technique, d'une nouvelle disposition des organes mécaniques, d'un nouveau style de carrosserie aussi et cette épopée est émouvante d'autant plus qu'elle fut, chez Maserati, associée à ce châssis multimicrotubulaire révolutionnaire.