Le bruit n’est pas celui à pleurer d’émotion de l’ancienne GranTurismo Stradale, véritable « Pavarotti » inoubliable, mais je l’aime beaucoup. Il est bien présent quand il le faut tout en respectant les passants et le sommeil des bébés au premier étage des immeubles. En plus, ce bruit me rappelle la Ghibli II. C'est la même architecture V6 à 90 degrés Biturbo, et ça donne quelque chose de commun dans le timbre, une sorte de glouglou caverneux contenu par les turbines, c’est très touchant pour les tifosi de l’épopée Biturbo avec ce fabuleux moteur Nettuno, pur produit Maserati. Mi piacce un sacco !
Si vous aimez le bruit comme moi, il y a grand plaisir à rester en commande aux palettes un rapport en dessous de celui que vous pourriez passer. Voiture de course !
A l’inverse, à un moment, j’avais cru être repassé en mode automatique. Je prends une quasi épingle en montée et réaccélère. La MC20 était en 3ième mode méca à 1000 tr/mn donc sans rétrograder seule. Elle est repartie avec une belle poussée sans hoqueter ! Quel moteur « elastico » comme disent les italiens ! Extrêmement agréable.
Il y a 7 vitesses mais sur l’autoroute à 110 limité on est en sous régime en 7ième. Il faut redescendre en 6ième. On ne peut passer la 7ième que si 130 autorisés. Bon, les accélérations sur les bretelles d’accès à l’autoroute ou après un péage, diaboliques vraiment ! On dépasse 150 km/h avant d’avoir le temps de jeter le regard sur le compteur de vitesse, numérique et inférieur au milieu du compte tours, au dessous du rapport engagé, les seules indications que l’on ait vraiment le temps de voir.
Car la conduite d’un engin aussi exceptionnel, surtout quand ce n’est pas le sien, nécessite une concentration assez « chirurgicale » pour éviter les excès de vitesse et ceux d'optimisme, gérer les ralentisseurs et éviter tous les pièges habituels de la circulation.
Au passage, 15.3 litres aux 100 c'est correct pour 630 cv bien stimulés en cote et beaucoup de ville.
