Le tableau de bord est différent de celui de la bleue présentée plus haut :
Avec un volant Nardi typique des 5000 GT (branches "tombantes" 10 h-4h) :
température et pression d'huile au centre :
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
Ciao Barth, c'est vrai qu'il y a un côté "bijou précieux" dans ces belles voitures des années 60. Les chromes, la finesse des lignes sans doute ! Et puis elle est rouge celle-ci, Barth !
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
J'aime bien Frua dont les A6 sont sublimes, dont la 5000GT est pour moi l'ideal entre classe, elegance, agressivte, discretion et un peu de bizarrerie.
Mais ces 3500GT aux optiques etonnantes, je les trouve un peu trop "tarabiscote" , pas sa plus belle reussite amha. Par contre celle semblable aux 5000 GT j'adore.
Superbe cette 3500 GT Frua, elle préfigure nettement les lignes du coupé Sebring commercialisé peu après.
Vu la rareté de cette version "Frua creazione" les prix vont certainement flambés lors des prochaines enchères...
J'adore les plaques d'identification Maserati mentionnant "olio cambio", "olio ponte", on apprend l'italien pour les non initiés
La belle 3500 GT Frua rouge a été adjugée 440 000 euros chez Artcurial. C'est bien, mais quand on mesure qu'une Ghibli I jaune même pas SS (mais en état "pristine") s'est vendue 375 000 euros lors de cette même vente, on se pose des questions.
Hypothèse :
La Ghibli I est beaucoup plus connue et attire plus les spéculateurs malgré sa relativement grande diffusion (1170 exemplaires).
La 3500 GT Frua, extrêmement rare (3 ou 4 exemplaires), n'intéresse que de vrais connaisseurs. Et comme il y a plus de spéculateurs que de connaisseurs argentés ...
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
Assez d'accord avec ton analyse Maseramo : le spéculateur préfèrera la ligne spectaculaire de la Ghibli et son fameux V8 à carburateurs.
Cette 3500 GT Frua, si elle superbe et très rare, elle est aussi plus sage au niveau design et le moteur 6 cylindres est réputé fragile avec l'injection Lucas (ça lessive vite les cylindres), l'état n'était peut être pas au top.
Mais bon, 440 000 € hors frais, c'est déjà une belle enchère !
Je ne parlerai pas de spéculation, simplement de marketing.
La rareté ne fait pas le prix, en auto comme ailleurs. C'est la communication qui le fait.
La Ghibli est autrement plus présente dans les médias.
Regarder l'extraordinaire vente Baillon d'Artcurial, ou des épaves se sont vendues aussi cher si ce n'est plus que leurs équivalents en bon état. Une communication impeccable sur "l'originalité" , le "trésor découvert", un film sans costumes et paillettes ou on ouvre la grange en tenue de tous les jours. Des bouts d'herbe et de foin conservé précieusement sur les voitures et le décor pour rétromobile. On créé ainsi une ambiance "vraie" ... et une certaine fébrilité dans la salle de vente. Résultat on arrive à vendre la merguez au prix du caviar. Un marketing de génie et une simple manipulation de nos esprits.
A l'inverse une merveille de carrosserie italienne méconnue se retrouvant comme une autre au niveau d'une vente ne fera que son prix normal c'est ce qui s'est passé. Si on en fait la star de la vente avec beaucoup de communication autour, une histoire à raconter, on change de braquet.
Il y aussi d'autre moyens moins honnête, un vendeur qui s'achète sa voiture en s'arrangeant avec le commissaire pour ne pas payer de frais sur celle là, simplement pour gonfler le marché et d'autres. Et ce genre de procédés est intéressant uniquement si il y a d'autres voitures en stock, pas si elle est rare.
Ferrari F40/Dino/Daytona, Mercedes 300Sl , Jaguar Type E qui commence à sérieusement monter, Porsche 911 . Que des modèles hyper connus, hyper markettés, sur lequel les prix peuvent gonfler à l'infini et qui ont un gros avantages pour les vendeurs pros... ils ne sont PAS rares.
Joli résultat vu le marché actuel.
on voit toute l'attention aux détails de Frua, tout est recouvert de cuir, le beau cendreir gravé/guilléoché, les pièces de chromes, les poignées, c'est vraiment du joli boulot.