La Quattroporte III
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La Quattroporte III
La Quattroporte III : 2155 exemplaires produits (dont 55 Royales) de 1979 à 1990
La Quattroporte III s'inscrit dans la très noble lignée "Quattroporte". Ici la III de Giugiaro, l'éphémère II de Gandini pour Bertone et la I de Frua au fond :
La Quattroporte III s'inscrit dans la très noble lignée "Quattroporte". Ici la III de Giugiaro, l'éphémère II de Gandini pour Bertone et la I de Frua au fond :
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
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Re: La Quattroporte III
Pour Alejandro De Tomaso qui venait de reprendre Maserati moribonde en 1975, il était impensable de laisser passer ne serait-ce qu’une année ou deux sans faire parler de la firme au Trident. Après la présentation de la Kyalami en 1976 et avant le lancement de la Biturbo en 1981, il fallait absolument renouveler la Quattroporte I dont la production s’était terminée en 1969, mais pas par une SM V6 à quatre portes, surtout après ce que Citroën avait fait à Maserati avec sa mise en liquidation judiciaire en 1975. De toute façon, la Quattroporte II Bertone était basée sur le châssis SM dont Citroën interrompit la fabrication en 1975. Elle ne put sortir alors qu'elle était prête pour la production ! Sauf concernant la motorisation Maserati V8 archiconnue et éprouvée, il fallait donc repartir de zéro pour la Quattroporte III.
Alejandro De Tomaso et le brillant Giorgetto Giugiaro
Alejandro demanda dès 1976 à Giorgetto Giugiaro de lui dessiner une Quattroporte III statutaire, imposante, une sorte de Rolls-Royce ou plutôt de Bentley transalpine, pensée d’emblée pour le marché américain et donc animée par les V8 de la Kyalami. Maître Giugiaro, alors dans sa période cubiste, produisit le dessin d’une très grande berline, pourtant étonnamment un peu plus courte que la Quattroporte I de Frua ou la Quattroporte II de Gandini. Le vaisseau "ammiraglia" de Maserati reçut le nom de code Tipo AM 330.
Voici les toutes premières images "usine" de la Quattroporte III :
Alejandro De Tomaso et le brillant Giorgetto Giugiaro
Alejandro demanda dès 1976 à Giorgetto Giugiaro de lui dessiner une Quattroporte III statutaire, imposante, une sorte de Rolls-Royce ou plutôt de Bentley transalpine, pensée d’emblée pour le marché américain et donc animée par les V8 de la Kyalami. Maître Giugiaro, alors dans sa période cubiste, produisit le dessin d’une très grande berline, pourtant étonnamment un peu plus courte que la Quattroporte I de Frua ou la Quattroporte II de Gandini. Le vaisseau "ammiraglia" de Maserati reçut le nom de code Tipo AM 330.
Voici les toutes premières images "usine" de la Quattroporte III :
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Re: La Quattroporte III
Cette Quattroporte III était une très grande voiture mais les lignes, tendues d'avant en arrière, lui donnaient cependant une certaine finesse, particulièrement à l'arrière où la découpe du pavillon et du coffre présentait un angle des plus harmonieux :
Par contre, l'avant paraissait un peu (trop ?) carré :
Sans doute aurait-on aimé un nez légèrement plus plongeant, tel celui de la Kyalami. Ce détail n'était cependant pas rédhibitoire et peut-être même délibérément ostentatoire car la calandre et le museau d'une Rolls Silver Spur ou d'une Bentley R contemporaines semblaient bien aussi hauts et droits.
Par contre, l'avant paraissait un peu (trop ?) carré :
Sans doute aurait-on aimé un nez légèrement plus plongeant, tel celui de la Kyalami. Ce détail n'était cependant pas rédhibitoire et peut-être même délibérément ostentatoire car la calandre et le museau d'une Rolls Silver Spur ou d'une Bentley R contemporaines semblaient bien aussi hauts et droits.
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Re: La Quattroporte III
De plus, quand on contemplait "en vrai" la Quattroporte III, le "cubisme" de la proue paraissait bien moins prononcé qu'en photo, probablement du fait d'une vision naturelle panoramique depuis le haut.
Les vitres latérales sont très penchées vers l'intérieur, donnant à la Quattroporte III une allure pyramidale, comme le dit très bien notre ami Ciscoauto en observant son bel exemplaire de Quattroporte III
Ce qui frappait par rapport à ses rivales anglaises, c'était la modernité générale de l'ensemble de la voiture, du fait de ses arêtes vives, à la mode à cette époque :
Les pare-chocs des versions américaines étaient légèrement plus proéminents, sans exagération cependant.
La longueur et la rectitude des lignes donnaient un élan certain à cette grande berline luxueuse et exclusive !
La vue vers l'habitacle depuis le trois-quarts arrière rendait au mieux cette impression d'une auto bien de son temps si ce n'est futuriste, malgré le classicisme de cette grande berline tricorps.
L'évocation de la pyramide tronquée est constante quel que soit l'angle de vue
Les vitres latérales sont très penchées vers l'intérieur, donnant à la Quattroporte III une allure pyramidale, comme le dit très bien notre ami Ciscoauto en observant son bel exemplaire de Quattroporte III
Ce qui frappait par rapport à ses rivales anglaises, c'était la modernité générale de l'ensemble de la voiture, du fait de ses arêtes vives, à la mode à cette époque :
Les pare-chocs des versions américaines étaient légèrement plus proéminents, sans exagération cependant.
La longueur et la rectitude des lignes donnaient un élan certain à cette grande berline luxueuse et exclusive !
La vue vers l'habitacle depuis le trois-quarts arrière rendait au mieux cette impression d'une auto bien de son temps si ce n'est futuriste, malgré le classicisme de cette grande berline tricorps.
L'évocation de la pyramide tronquée est constante quel que soit l'angle de vue
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Re: La Quattroporte III
Encore des photos officielles du modèle qui servit à l'établissement du livret d'utilisation :
Alejandro De Tomaso heureux devant ses Quattroporte III dans la cour de l'usine Maserati, viale Ciro Menotti à Modène :
Remarquez comme l'avant parait moins carré dès qu'on le voit d'en haut ! Le relief central du capot est très marqué
Alejandro De Tomaso heureux devant ses Quattroporte III dans la cour de l'usine Maserati, viale Ciro Menotti à Modène :
Remarquez comme l'avant parait moins carré dès qu'on le voit d'en haut ! Le relief central du capot est très marqué
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Re: La Quattroporte III
De Tomaso rend visite en Quattroporte III au président de la République italienne, Sandro Pertini, au palais du Quirinale, à Rome :
Le président Pertini aimait les Maserati.
Il disposa d'une Quattroporte III spéciale au toit ouvrant à l'arrière pour saluer la foule puis, plus tard, d'une Quattroporte III "Royale"
Le président Pertini aimait les Maserati.
Il disposa d'une Quattroporte III spéciale au toit ouvrant à l'arrière pour saluer la foule puis, plus tard, d'une Quattroporte III "Royale"
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Re: La Quattroporte III
(Photo Blu Sera)
Sylvester Stallone fut un grand fan de cette Quattroporte musclée (à l'écran dans les "Rocky", mais aussi dans la vie) ainsi que l'écrivain Frédéric Dard, le "père" du commissaire "San Antonio". La 4.9 litres de Frédéric Dard qui vivait à Genève en 1982 :
La Quattroporte III apparut dans le film "Le parrain III" quand Al Pacino arrivait dans le village sicilien des Corleone :
(photo Blu Sera)
Le ténor Luciano Pavarotti effectua à son bord nombre de ses déplacements routiers lors de ces années 80 et les mélomanes gardent le souvenir ému du "maestro" arrivant en Quattroporte III, qu'il conduisait lui-même, à la Scala de Milan que l'on voit ici au fond :
Le roi Hassan II du Maroc posséda cette Quattroporte III, pourtant non "Royale", mais à la teinte particulière et originale, reprenant la couleur verte de l'étoile du drapeau marocain :
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Re: La Quattroporte III
Avec le V8 de 4.2 litres de 255 cv, la Quattroporte III atteignait 220 km/h alors qu’elle dépassait les 230 km/h avec le V8 de 4.9 litres de 290 cv, partageant avec la Jaguar XJ12 de 5.3 litres le titre de berline la plus rapide au monde de l'époque. Ces moteurs de la Quattroporte III, à quatre carburateurs Weber 42, étaient rigoureusement identiques à ceux de la Kyalami. Ce V8 mythique du Maseratisme puise ses origine en course (450 S de 1957) puis équipa une multitude de Maserati routières (5000 GT, Quattroporte I, Mexico, Ghibli I, Indy, Bora, Khamsin, Quattroporte II Frua, Kyalami) pour achever sa très longue carrière dans la Quattroporte III.
Ah la sonorité du moteur V8 Maserati, sourde et profonde ! Je la reconnaîtrais entre mille. Il s'agissait d'un grondement assez propre à l'architecture V8, mais ici typé "course" et, malgré le muselage des deux lignes d'échappement aux longs silencieux débordant de la poupe de la Quattroporte III, on se rendait tout de suite compte que cette limousine avait un cœur d’athlète, un moteur sportif dans ses entrailles. Civilisé par plus de 20 ans de perfectionnements, ce propulseur vers le plaisir restait cependant souple, délivrant sa puissance progressivement et n’agressant jamais les tympans des précieux occupants de ce palace roulant.
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Re: La Quattroporte III
Car, en plus de son moteur issu de la compétition, l’un des attraits majeurs de cette grande berline d’apparat résidait en une finition intérieure de très haut niveau. L’habitacle était entièrement habillé d’un cuir brun naturel, très épais et fauve-orangé, incontournable car assorti à toutes les teintes de carrosserie proposées.
Ce cuir brun a presque toujours très bien résisté aux affres du temps, même à 35 ans d’âge. A partir de 1985, sur rare et onéreuse commande particulière, il était possible d’obtenir un cuir beige clair :
J'adore la face interne du montant du pavillon vu de l'extérieur à travers la vitre arrière
Cependant, tout était possible sur devis spécial, notamment pour les Quattroporte III à destination des monarques du golfe persique :
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Re: La Quattroporte III
Mais revenons à la Quattroporte III "de base" et à son intérieur original. C'est ce même cuir brun orangé qui sera utilisé sur les premières Biturbo. Des placages de bois véritable de palissandre agrémentaient chaleureusement le vaste salon très confortable de la Quattroporte IIII.
Notez le bois de palissandre, au fond, dont la teinte est si proche de celle du cuir qu'il en résulte une ambiance très sophistiquée et presque un jeu intellectuel à distance avec les futurs occupants : "qui a vu la différence subtile entre cuir et bois ? "
Notez le bois de palissandre, au fond, dont la teinte est si proche de celle du cuir qu'il en résulte une ambiance très sophistiquée et presque un jeu intellectuel à distance avec les futurs occupants : "qui a vu la différence subtile entre cuir et bois ? "
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Re: La Quattroporte III
parfois le bois était plus clair :
Une classe folle :
Le chauffeur jouissait du spectacle d’un magistral tableau de bord, lisible et plus complet que complet avec pas moins de huit cadrans à aiguille sur fond bleu sombre comprenant : tachymètre, compte tour, température d'huile, pression d'huile, température d'eau, voltmètre, réservoir d'essence, consommation d'essence.
La boîte manuelle ZF cinq vitesses était moins souvent choisie que l'automatique.
Une classe folle :
Le chauffeur jouissait du spectacle d’un magistral tableau de bord, lisible et plus complet que complet avec pas moins de huit cadrans à aiguille sur fond bleu sombre comprenant : tachymètre, compte tour, température d'huile, pression d'huile, température d'eau, voltmètre, réservoir d'essence, consommation d'essence.
La boîte manuelle ZF cinq vitesses était moins souvent choisie que l'automatique.
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Re: La Quattroporte III
En 1986 sortit une version spéciale nommée "Royale" du fait de la clientèle visée. Extérieurement, peu de différences avec la Quattroporte III "de base" sinon des bas de caisse latéraux en aluminium et des jantes différentes, plus pleines.
Les photos dynamiques de la Quattroporte III sont toujours très belles
Le moteur de la "Royale" était obligatoirement le 4.9 litres poussé de 290 à 300 cv, la boîte de vitesse automatique était privilégiée mais on pouvait obtenir la mécanique ZF cinq vitesses sur demande, ce qui était exceptionnel dans cette catégorie très haut de gamme.
Les photos dynamiques de la Quattroporte III sont toujours très belles
Le moteur de la "Royale" était obligatoirement le 4.9 litres poussé de 290 à 300 cv, la boîte de vitesse automatique était privilégiée mais on pouvait obtenir la mécanique ZF cinq vitesses sur demande, ce qui était exceptionnel dans cette catégorie très haut de gamme.
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Re: La Quattroporte III
La Royale se distinguait surtout par sa finition intérieure sublime.
Toutes les teintes de cuir et de boiseries étaient possibles sur la Royale. La fameuse et élégante horloge ovale dorée Lassale, étrennée sur les Biturbo en 1985, remplaçait avantageusement la montre digitale de la Quattroporte III de base. Un réfrigérateur équipé de gobelets en étain se logeait à l’arrière au-dessus du tunnel central et de beaux écritoires en bois précieux s'ouvraient depuis les portes arrières pour transformer ce salon de grande classe en bureau de luxe.
Bien que démocrate, le président italien Sandro Pertini fut particulièrement sensible aux charmes de la Royale. Quand il rendit visite à Enzo Ferrari à Maranello à bord de sa Maserati Quattroporte Royale blindée et ultra luxueuse, Alejandro De Tomaso dut jubiler !
Toutes les teintes de cuir et de boiseries étaient possibles sur la Royale. La fameuse et élégante horloge ovale dorée Lassale, étrennée sur les Biturbo en 1985, remplaçait avantageusement la montre digitale de la Quattroporte III de base. Un réfrigérateur équipé de gobelets en étain se logeait à l’arrière au-dessus du tunnel central et de beaux écritoires en bois précieux s'ouvraient depuis les portes arrières pour transformer ce salon de grande classe en bureau de luxe.
Bien que démocrate, le président italien Sandro Pertini fut particulièrement sensible aux charmes de la Royale. Quand il rendit visite à Enzo Ferrari à Maranello à bord de sa Maserati Quattroporte Royale blindée et ultra luxueuse, Alejandro De Tomaso dut jubiler !
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Re: La Quattroporte III
J'aime beaucoup les photos dynamiques de la Quattroporte III
La Quattroporte III, Royale ou pas, savait sur un filet de gaz conserver un train de sénateur exempt de secousses et de transferts de masses inconsidérés. Mais elle pouvait aussi gratifier ses occupants d’accélérations splendides, en repartant d'un péage par exemple, tout à fait dignes de mémorables relances après un Mulsanne ou un Arnage au Mans. Le V8 Maserati se réveillait alors instantanément, montant dans les tours rageusement avec son timbre inimitable, retrouvant là sa vocation première, celle du temps (1957) où il était le meilleur moteur de course du monde. Puis il ronronnait de nouveau tranquillement, emmenant de la façon la plus délicate et confortable qui soit ce salon roulant et ses chers passagers vers leurs destinations quotidiennes. Un cœur sportif dans un écrin de luxe, tout à fait dans la droite ligne de la philosophie Maserati !
On voit bien la forme en pyramide tronquée de l'habitacle
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Re: La Quattroporte III
La Quattroporte III se vendit assez bien aux USA où la clientèle était habituée aux grandes berlines tricorps assez carrées de ligne :
Avec pas moins de 2155 exemplaires produits (dont 55 Royales) de 1979 à 1990, la Quattroporte III connut un succès certain. Il s'agit d'ailleurs du meilleur succès commercial des Maserati "classiques" V8 parmi lesquelles on note :
- 34 exemplaires de 5000 GT de 1959 à 1966
- 776 exemplaires de Quattroporte I Frua de 1963 à 1969
- 485 exemplaires de Mexico de 1966 à 1972
- 1280 exemplaires de Ghibli I de 1967 à 1972
- 2 exemplaires de Quattroporte II Frua en 1973
- 1104 exemplaires de Indy de 1969 à 1975
- 530 exemplaires de Bora de 1971 à 1978
- 430 exemplaires de Khamsin de 1974 à 1982
- 200 exemplaires de Kyalami de 1976 à 1983
La Quattroporte III fut la dernière Maserati animée par le mythique V8 dérivé de la 450 S et produite de manière artisanale, le dernier des "Monstres Sacrés de la route", en fait. Grâce au démarrage de sa fabrication, en 1979, la production de Maserati passa d’environ 300 à 500 voitures par an.
Mais Alejandro De Tomaso avait une autre idée en tête pour faire passer la vitesse supérieure à sa chère firme Maserati :
Quattroporte III et Biturbo, un air de famille indéniable
Cela sera une autre histoire ...
Avec pas moins de 2155 exemplaires produits (dont 55 Royales) de 1979 à 1990, la Quattroporte III connut un succès certain. Il s'agit d'ailleurs du meilleur succès commercial des Maserati "classiques" V8 parmi lesquelles on note :
- 34 exemplaires de 5000 GT de 1959 à 1966
- 776 exemplaires de Quattroporte I Frua de 1963 à 1969
- 485 exemplaires de Mexico de 1966 à 1972
- 1280 exemplaires de Ghibli I de 1967 à 1972
- 2 exemplaires de Quattroporte II Frua en 1973
- 1104 exemplaires de Indy de 1969 à 1975
- 530 exemplaires de Bora de 1971 à 1978
- 430 exemplaires de Khamsin de 1974 à 1982
- 200 exemplaires de Kyalami de 1976 à 1983
La Quattroporte III fut la dernière Maserati animée par le mythique V8 dérivé de la 450 S et produite de manière artisanale, le dernier des "Monstres Sacrés de la route", en fait. Grâce au démarrage de sa fabrication, en 1979, la production de Maserati passa d’environ 300 à 500 voitures par an.
Mais Alejandro De Tomaso avait une autre idée en tête pour faire passer la vitesse supérieure à sa chère firme Maserati :
Quattroporte III et Biturbo, un air de famille indéniable
Cela sera une autre histoire ...
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Re: La Quattroporte III
Sujet très intéressant et qui tombe au bon moment puisque notre ami Ciscoauto vient d'en acquérir un exemplaire.
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Re: La Quattroporte III
Merci Maseramo pour ce sujet qui me fait très plaisir
J'ai un énorme pavé en préparation... il manque encore pas mal de choses faute de photos et d'avoir pu profité de la belle
Je met le début sur la conception et le style , je suis un horrible bavard
J'ai un énorme pavé en préparation... il manque encore pas mal de choses faute de photos et d'avoir pu profité de la belle
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Dernière modification par ciscoauto le dim. 5 juil. 2015 14:57, modifié 1 fois.
François. Quattroporte III
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Re: La Quattroporte III
La genèse
La Quattroporte nait en 1964, c'est la première voiture de production régulière à avoir le V8 en 4.2 d'abord puis 4.7. C'est elle qui va définir un nouveau segment, la berline très rapide et luxueuse. Il y a eu l'éphèmère Lagonda Rapide ou la Facel Vega Excellence auparavant mais elles ne se vendirent presque pas, la Quattroporte connaitra elle un petit succès comme l'a montré Maseramo. Elle inspirera toute une série de berline de caractère, se revendiquant "berline la plus rapide du monde", c'est elle qui en a posé les bases.
Sa carrière s'arrête en 69 après deux versions, la deuxième ayant notamment un intérieur riche en boiserie absolument superbe.
Discrète, relativement sportive et ultra luxueuses à la fois, les Quattroporte sont des voitures à part, plus proche de la grandes GT à quatres portes que d'une berline de luxe.
Entre 1969 et l'arriver à la QP3 plusieurs Maserati à quattre portes ont vu le jour
La Quattroporte par Frua en 1971 tout d'abord, 2 exemplaires, pour l'Aga Khan et le roi d'Espagne.
A mon goût, la plus belle berline jamais faite, V8 de 4.9, hydraulique Citroen, allure sportive et relativement discrète, une classe folle.
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2202
Les Medici en 74 et 76, de drôles de voitures faites par Giugiaro (Ital Design). De très grandes quattre porte à hayon, ultra luxueuse.
La Quattroporte II par Bertone, qui resta à l'état de pré série.
La Quattroporte III est présentée en 1976, type AM330, c'est la deuxième Maserati de l'air De Tomaso, après la Kyalami et avant la Biturbo. Ere qui, pour moi, est marqué par le pragmatisme. Plus d'hydraulique Citroen, pas d'injection, des solutions simples et éprouvées souvent prises dans une banque de pièce existante, mais aussi des temps de développement raccourcis pour redresser les finances.
La Kyalami est surtout une De Tomaso Longchamp restylée extérieurement par Frua avec le V8 Maserati, les intérieurs sont quasi identiques, la QP III a toujours une base de Longchamp mais rallongée et intérieur comme extérieur n'ont rien à voir.
Présentée en 1976 elle n'est produite qu'à partir de 1979. Est-ce dû à un développement? De Tomaso voulait il une présentation proche de son grand projet de Maserati accessible (la Biturbo)? Je ne sais pas. Le but était apparemment de battre la Mercedes 450 SEL 6.9, voiture qui s'éteindra en même temps que la QP3 commencait sa carrière.
C'est simple, confort, performance, luxe, qualités routières, tout doit être au plus haut niveau sans délaiser l'habitabilité et le côté pratique d'une grande berline classique.
le Style
Là encore l'ère De Tomaso marque une nouvelle page, alors que Ferrari et Lamborghini font dans l'extravagances avec les Countach à spoilers et ailerons et que l'arrivée de la Testarossa est proche, chez Maserati on en prend le contre-pied, fin des grandioses coupés , place à la discrétion et à "l'understatement".
C'est ItalDesign et son patron Giorgetto Giugiaro qui sont mandatés pour le design.
Maserati a souvent fait appel à des designers divers alors que Ferrari était associé à Pininfarina et Lamborghini à Bertone, c'est un peu surprenant de retrouver Giugiaro car il me semble que les relations en De Tomaso et Giugiaro n'étaient pas forcément au beau fixe.
Giugiaro a été élu designer du siècle on lui doit entre autres chefs d'oeuvres
la De Tomaso Mangusta, la Lamborghini Miura (Gandini est ausi crédité, le débat n'est pas tranché ) , bien sûr la sublime Ghibli mais aussi des grands succès populaire qui ont été montré en exemple dans leurs catégories comme la Golf ou la Fiat Panda.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Giorgetto_Giugiaro
La voiture est dans l'ère du temps, très carrée, on peut lui retrouver des airs de voitures américaines de son temps, peut être pour pouvoir vendre sur le grand marché de l'époque.
C'est assez bien vu car ce sera le cas.
Il est difficile de rendre en photo l'élégance de cette voiture. Trop vite regardée en photo, elle ressemble à de nombreuses voitures carrées de l'époque. En vrai on remarque une voiture basse, longue discrète avec une multitude d'éléments complexes.
C'est une vraie réussite à tel point que De Tomaso demandera au designer maison Andreani d'en reprendre les grandes lignes pour son grand projet: la Biturbo.
Je les détaille ici car quand on prend le temps de s'y intéresser on comprend pouruqoi cette voiture est réellement belle.
les passages de roues asymétriques, on retrouve souvent cela chez les designers italiens (Gandini notamment sur la QP4 ),
La ligne en creux qui allonge le profil en s'ajoutant à la ligne de caisse. Element repris sur la Biturbo. La ligne est cassée à l'avant par le passage de rouge mais pas à l'arrière.
une ligne chromée près des fenêtres, cette ligne mérite un petit coup d'oeil, la ligne ne passe pas en dessous, elle démarre à l'avant de façon fine, fait le tour par le haut et se dédouble à l'arrière. Fine à l'avant, plus épaisse à l'arrière sans passer en dessous, on dynamise ainsi le profil de la voiture.
Sur la partie arrière, des montants épais à l'arrière, un éléments qu'on retrouve souvent pour marquer le côté luxueux, (même chose chez Rolls Royce, les américaines ou les Mercedes S par exemple).
En plus on a un coffre en angle sans tomber dans la fcailité de la ligne horizontale ou verticale.
Les ouvrants: la ligne d'ouverture des portes est en prolongements des lignes définis par le pourtour chromés. A noter aussi, l'avant arrive en pente douce sur le capot
Les échappements bien visible renforce le côté sportif, et font plus "vintage" aussi.
Enfin même si il parait semblable à bien d'autres, le toit a un angle assez marqué, pyramidal, il renforce l'allure sportive de cette voiture. Ca ne se voit pas forcément du premier coup mais en la comparant ca saute aux yeux.
une QP III
https://c1.staticflickr.com/7/6228/6331 ... 384f_b.jpg
une Mercedes S W126
http://homepages.ihug.co.nz/~mattpetersen/front.jpg
Je garde le reste pour une autre fois
La Quattroporte nait en 1964, c'est la première voiture de production régulière à avoir le V8 en 4.2 d'abord puis 4.7. C'est elle qui va définir un nouveau segment, la berline très rapide et luxueuse. Il y a eu l'éphèmère Lagonda Rapide ou la Facel Vega Excellence auparavant mais elles ne se vendirent presque pas, la Quattroporte connaitra elle un petit succès comme l'a montré Maseramo. Elle inspirera toute une série de berline de caractère, se revendiquant "berline la plus rapide du monde", c'est elle qui en a posé les bases.
Sa carrière s'arrête en 69 après deux versions, la deuxième ayant notamment un intérieur riche en boiserie absolument superbe.
Discrète, relativement sportive et ultra luxueuses à la fois, les Quattroporte sont des voitures à part, plus proche de la grandes GT à quatres portes que d'une berline de luxe.
Entre 1969 et l'arriver à la QP3 plusieurs Maserati à quattre portes ont vu le jour
La Quattroporte par Frua en 1971 tout d'abord, 2 exemplaires, pour l'Aga Khan et le roi d'Espagne.
A mon goût, la plus belle berline jamais faite, V8 de 4.9, hydraulique Citroen, allure sportive et relativement discrète, une classe folle.
http://www.maseratitude.com/viewtopic.php?f=12&t=2202
Les Medici en 74 et 76, de drôles de voitures faites par Giugiaro (Ital Design). De très grandes quattre porte à hayon, ultra luxueuse.
La Quattroporte II par Bertone, qui resta à l'état de pré série.
La Quattroporte III est présentée en 1976, type AM330, c'est la deuxième Maserati de l'air De Tomaso, après la Kyalami et avant la Biturbo. Ere qui, pour moi, est marqué par le pragmatisme. Plus d'hydraulique Citroen, pas d'injection, des solutions simples et éprouvées souvent prises dans une banque de pièce existante, mais aussi des temps de développement raccourcis pour redresser les finances.
La Kyalami est surtout une De Tomaso Longchamp restylée extérieurement par Frua avec le V8 Maserati, les intérieurs sont quasi identiques, la QP III a toujours une base de Longchamp mais rallongée et intérieur comme extérieur n'ont rien à voir.
Présentée en 1976 elle n'est produite qu'à partir de 1979. Est-ce dû à un développement? De Tomaso voulait il une présentation proche de son grand projet de Maserati accessible (la Biturbo)? Je ne sais pas. Le but était apparemment de battre la Mercedes 450 SEL 6.9, voiture qui s'éteindra en même temps que la QP3 commencait sa carrière.
C'est simple, confort, performance, luxe, qualités routières, tout doit être au plus haut niveau sans délaiser l'habitabilité et le côté pratique d'une grande berline classique.
le Style
Là encore l'ère De Tomaso marque une nouvelle page, alors que Ferrari et Lamborghini font dans l'extravagances avec les Countach à spoilers et ailerons et que l'arrivée de la Testarossa est proche, chez Maserati on en prend le contre-pied, fin des grandioses coupés , place à la discrétion et à "l'understatement".
C'est ItalDesign et son patron Giorgetto Giugiaro qui sont mandatés pour le design.
Maserati a souvent fait appel à des designers divers alors que Ferrari était associé à Pininfarina et Lamborghini à Bertone, c'est un peu surprenant de retrouver Giugiaro car il me semble que les relations en De Tomaso et Giugiaro n'étaient pas forcément au beau fixe.
Giugiaro a été élu designer du siècle on lui doit entre autres chefs d'oeuvres
la De Tomaso Mangusta, la Lamborghini Miura (Gandini est ausi crédité, le débat n'est pas tranché ) , bien sûr la sublime Ghibli mais aussi des grands succès populaire qui ont été montré en exemple dans leurs catégories comme la Golf ou la Fiat Panda.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Giorgetto_Giugiaro
La voiture est dans l'ère du temps, très carrée, on peut lui retrouver des airs de voitures américaines de son temps, peut être pour pouvoir vendre sur le grand marché de l'époque.
C'est assez bien vu car ce sera le cas.
Il est difficile de rendre en photo l'élégance de cette voiture. Trop vite regardée en photo, elle ressemble à de nombreuses voitures carrées de l'époque. En vrai on remarque une voiture basse, longue discrète avec une multitude d'éléments complexes.
C'est une vraie réussite à tel point que De Tomaso demandera au designer maison Andreani d'en reprendre les grandes lignes pour son grand projet: la Biturbo.
Je les détaille ici car quand on prend le temps de s'y intéresser on comprend pouruqoi cette voiture est réellement belle.
les passages de roues asymétriques, on retrouve souvent cela chez les designers italiens (Gandini notamment sur la QP4 ),
La ligne en creux qui allonge le profil en s'ajoutant à la ligne de caisse. Element repris sur la Biturbo. La ligne est cassée à l'avant par le passage de rouge mais pas à l'arrière.
une ligne chromée près des fenêtres, cette ligne mérite un petit coup d'oeil, la ligne ne passe pas en dessous, elle démarre à l'avant de façon fine, fait le tour par le haut et se dédouble à l'arrière. Fine à l'avant, plus épaisse à l'arrière sans passer en dessous, on dynamise ainsi le profil de la voiture.
Sur la partie arrière, des montants épais à l'arrière, un éléments qu'on retrouve souvent pour marquer le côté luxueux, (même chose chez Rolls Royce, les américaines ou les Mercedes S par exemple).
En plus on a un coffre en angle sans tomber dans la fcailité de la ligne horizontale ou verticale.
Les ouvrants: la ligne d'ouverture des portes est en prolongements des lignes définis par le pourtour chromés. A noter aussi, l'avant arrive en pente douce sur le capot
Les échappements bien visible renforce le côté sportif, et font plus "vintage" aussi.
Enfin même si il parait semblable à bien d'autres, le toit a un angle assez marqué, pyramidal, il renforce l'allure sportive de cette voiture. Ca ne se voit pas forcément du premier coup mais en la comparant ca saute aux yeux.
une QP III
https://c1.staticflickr.com/7/6228/6331 ... 384f_b.jpg
une Mercedes S W126
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Je garde le reste pour une autre fois
François. Quattroporte III
Re: La Quattroporte III
Tout simplement splendide sa me donne envie de m intéresser de plus près a cette beauté
Re: La Quattroporte III
maseramo a écrit : il fallait absolument renouveler la Quattroporte I dont la production s’était terminée en 1969, mais pas par une SM V6 à quatre portes, surtout après ce que Citroën avait fait à Maserati avec sa mise en liquidation judiciaire en 1975.
Ce n'était pas l'idée de Citroen et sans doute même pas de Peugeot mais plutot une volonté des pouvoirs publics français...
La stratégie de Citroen (qui était très attaché à Maserati et à sa survie) c'était dans un premier temps de confier à Maserati en plus de sa gamme traditionnelle la responsabilité technique de la SM, de ces dérivés et évolutions futures pour lui fournir le complément de chiffre d'affaire nécéssaire à sa survie puis ensuite de developper une gamme de moteurs "haute performance" pour les hauts de gamme Citroen en 4 et 6 cylindres comme le fait aujourd'hui AMG par exemple.