Ton GranSport fait les gros titres de la Dépêche
La Maserati du pilote de F1 aux enchères
Economie
Ce ne sera peut-être pas l'enchère la plus élevée de la vente de voitures de collection prévue ce samedi à Beauzelle (à partir de 11 heures), mais ce sera l'exemplaire le plus unique. Et vous pourrez peut-être repartir au volant tout cuir et dans le baquet de cette Maserati Gransport qui a appartenu au pilote de Formule 1 de la Scuderia Toro Rosso, Tonio Liuzzi. La macchina, d'un magnifique Mediterranean Blue (bleu Méditerranée), a été offerte le 20 avril 2006 sur le circuit italien d'Imola, à l'occasion du premier Grand Prix européen de Formule 1, au pilote italien Vitantonio Liuzzi. Le bas de porte côté conducteur porte d'ailleurs la mention «Maserati for Tonio Liuzzi». Ferrari, qui équipait en moteurs les bolides Red Bull et Toro Rosso de la saison 2006, avait offert à chacun des quatre pilotes (Liuzzi, mais aussi David Coulthard, Scott Speed et Christian Klien) des deux écuries de course un exemplaire inédit de la Maserati Gransport, équipée d'un V8 Ferrari développant 400 chevaux, de suspensions surbaissées, jantes spécifiques et divers appendices dignes de la course, avec un intérieur cuir et carbone. Être pilote de F1 a ses petites compensations.
Le modèle en vente ce samedi à Toulouse, a ainsi servi de véhicule de fonction au pilote sur tous les circuits, l'accompagnant autour du monde. Les tampons autrichiens de la concession viennoise Maserati assurent que l'entretien (le carnet est au nom de Liuzzi) a été fait dans les règles de l'art jusqu'en 2012, date à laquelle le véhicule a été importé en France et revendu à un particulier. «Le véhicule est en parfait état et a toujours été entre les mains de passionnés qui ont su conserver dans le plus bel état cet exemplaire unique», indique TEA, la société organisatrice de l'événement. Estimée entre 29 000 € et 33 000 € par Vincent Arnauné, le commissaire-priseur, la Gransport pourrait partir plus cher si plusieurs aspirants pilotes s'en disputent le baquet de F1. La vente offre par ailleurs un joli plateau, pour toutes les bourses, de la 2 CV de 1958 (estimée 2 000 €) ou de la 205 GTI (3 500 €) aux Ferrari Testarossa, 412 V12 (50 000 €) et autre F430 Scudéria (180 000 €). En passant par quelques «belles vieilles» comme une Lancia Flavia, une Jaguar MK2 ou un coupé 504 Peugeot.
Philippe Emery
Bonne vente
