Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
J'ai commencé la lecture de cet ouvrage extraordinaire et je n'ai pas beaucoup dormi depuis qu'il est arrivé "a casa mia" il y a trois jours ! C'est un témoignage d'une valeur historique considérable qui deviendra incontournable pour les générations futures. On vit l'histoire de Maserati de l'intérieur, depuis 1951, et Ermanno Cozza nous apporte les pièces manquantes du puzzle de nos connaissances éparses sur "La Maserati". Tout s'éclaire, en plus dans un style d'écriture raffiné mais direct : un vrai chef d'oeuvre .
"quando turbo spira ...", Dante Alighieri dans "La Divina Commedia"
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Quand commences-tu la traduction en Francais !?maseramo a écrit :J'ai commencé la lecture de cet ouvrage extraordinaire et je n'ai pas beaucoup dormi depuis qu'il est arrivé "a casa mia" il y a trois jours ! C'est un témoignage d'une valeur historique considérable qui deviendra incontournable pour les générations futures. On vit l'histoire de Maserati de l'intérieur, depuis 1951, et Ermanno Cozza nous apporte les pièces manquantes du puzzle de nos connaissances éparses sur "La Maserati". Tout s'éclaire, en plus dans un style d'écriture raffiné mais direct : un vrai chef d'oeuvre .
Spyder biturbo 2.8 de 1991 - Primatist de 1997 - 3200 GT de 2001
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Une traduction en ligne ferait tousser l'éditeur
Mais je vais faire un commentaire de texte promis !
Mais je vais faire un commentaire de texte promis !
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Chose promise ...
Ah mes amis, ce livre "Con la Maserati nel cuore" d'Ermanno Cozza est une pure merveille ! Sans trop le dévoiler, voici quelques points chronologiques qui m'ont frappé et qui peuvent vous donner l'envie de le lire quand il sera traduit de l'italien.
J'y ai découvert, entre "mille cose", la grande importance de l'ingénieur Vittorio Bellentani qui, au début des années 50, était en charge de l'organisation de toute l'usine Maserati. Je l'avais jusque là sous-estimé par rapport à l'ingénieur Alberto Massimino qui s'occupait plus particulièrement des nouveaux modèles de course et est donc plus connu. Bellentani était organisateur (et on découvre dans ce livre à quel point l'usine était très structurée en "reparti"), cordial, attentif au personnel (même aux nouvelles recrues tel Ermanno Cozza incorporé en octobre 1951) et un peu exaspéré par "l'égémonie" des Bertocchi (Gino chef du montage moteurs et son frère Guerino collaudatore et chef des services course et de la salle des tests moteur).
Autre élément marquant, mais là ce n'est pas une surprise, le charisme du directeur Ormer Orsi avec par exemple cette phrase au jeune Ermanno Cozza le premier jour : "comporte-toi bien et tu verras, tu seras bien "alla Maserati" ". Cet homme était un vrai manager qui, par sa distinction et le respect accordé au personnel, créait les conditions où chacun donnait son meilleur.
Quelques noms de chefs de "reparto" (département) reviennent sans cesse : Medardo Fantuzzi à la carrosserie, Guido Taddeucci puis Fausto Bietolini aux moteurs, Antonio Reggiani à la carburation, Montipo aux traitements thermiques des métaux, Ardilio Manfredini au reparto "contrôle des pièces" où débutaient tous les jeunes entrant "alla Maserati" afin qu'ils voient l'ensemble des pièces produites et, curieusement, pied à coulisse à la main se portent juges du travail de leurs aînés ! Cela devait être extrêmement responsabilisant immédiatement (tu es sûr, on peut monter cette pièce ?) et pour plus tard quand, à leur tour, ils produiraient des pièces.
Les binomes étaient généralisés : un jeune avec un vieux. Ainsi, après une période au centre contrôle des pièces, Ermanno Cozza fut affecté auprès d'Antonio Reggiani au réglage des carburateurs et rodage des moteurs de course. Cet homme, qui venait de chez Ferrari (et qui finira sa carrière chez Weber), était le Dieu des carburateurs. J'ai appris que ces réglages se faisaient en salle d'essai moteur et selon la puissance que délivrait le moteur au banc. Un bon réglage des carburateurs pouvait entraîner une augmentation franche de la puissance, de 10 ou 20 cv.
Le vrai père de la 250 F est l'ingénieur Valerio Colotti avec un épisode cocasse où, déguisé en employé Pirelli, il observa attentivement à Monza le train arrière de la future Mercedes de Formule 1 (modèle 1954), ce qui lui donna quelques idées ! Reggiani, aidé par Cozza, a réglé et rodé le moteur de la première 250 F le jour de Noël 1953 ! D'ailleurs, il est ahurrissant de voir ce qu'ils ont pu bosser : Ermanno Cozza cite des feuilles de paye mensuelles à 308, 310 et même 312 heures ! Soit 12 heures par jour sauf les dimanche ! Le moteur est monté dans la première 250 F l'après midi de Noël. Cette 250 F, essayée et réglée par Guerino Bertocchi sur l'Autodromo di Modena le 26 décembre 1953, remporta la Grand Prix d'Argentine avec Fangio en janvier 1954. Comme c'était le plein été en janvier dans l'hémisphère sud, cette première 250 F avait le museau ajouré.
Fait rarissime : Ermanno Cozza a vu Juan Manuel Fangio en colère ! C'était contre Jean Behra qui se présenta in extremis et somnolent au Grand Prix de Pescara 1957, accompagné d'une belle blonde et après une nuit qui avait manifestement laissé peu de temps au sommeil ! Fangio traita violemment Behra d'inconscient ! ça ne m'étonne pas du tout car Fangio dormait 12 heures les veilles de course et il a vu tant d'amis mourir par manque de réflexes appropriés !
Tout en lui reconnaissant un talent extraordinaire de pilotage et de réglage châssis, Ermanno Cozza ne s'entendait pas bien avec Guerino Bertocchi qu'il jugeait trop autoritaire voire brutal avec ses mécanos. En 1966, alors qu'ils doivent livrer un moteur V12 pour la Cooper de Formule 1, l'un des échappements est froid et le moteur ne donne pas sa puissance au banc. Guerino Bertocchi pense qu'une soupape fuit et demande à ses hommes de déculasser. L'ingénieur Alfieri est énervé et en parle à Ermanno Cozza qui se propose d'aller voir. En fait c'était un injecteur qui de marchait pas et qu'Ermanno répare facilement. Guerino Bertocchi perd la face devant ses troupes ce qui ne va pas arranger leurs rapports !
Par contre, Ermanno Cozza s'entendait à merveille avec l'ingénieur Aurelio Bertocchi, le fils de Guerino, qui supportait son père puis plus tard Alejandro De Tomaso (deux fortes têtes) avec philosophie. ("non ti preoccupare", ne fais pas attention).
Dès les années 50, Ermanno Cozza se passionne pour l'histoire de Maserati et, suivant les conseils de son ami Aurelio Bertocchi, note tout sur son maigre temps libre : les numero de châssis et moteur, les date des livraisons, les particularités de chaque exemplaire ... L'ingénieur Alfieri lui reprocha alors cette inutile perte de temps ... Ils en riront ensemble quand il se retrouveront tous deux commissaires de l'ASI (Automoto Storica d'Italia) dans les années 90 et seront bien contents de disposer des notes personnelles d'Ermanno qui a soupçonné avant tout le monde l'importance du patrimoine historique de la marque !
Ermanno Cozza était proche de l'ingénieur Giulio Alfieri. Quand Alejandro De Tomaso reprend Maserati en 1975 et qu'il "vire" Alfieri, il fait peu de cas d'Ermanno Cozza auquel il retire la réalisation des manuels "Uso e manutenzione". Ils ont des mots durs, que la décence m'empêche ici de répéter, quand De Tomaso s'entête à équiper la Biturbo d'un carburateur alors que Cozza prone l'injection.
La période De Tomaso fut initialement difficile pour Ermanno Cozza mais la nouvelle compagne de De Tomaso, Luisa Valdevit, fut nommée à la tête du reparto " publications et relations publiques", devenant ainsi le supérieur hiérarchique d'Ermanno Cozza qu'elle estimait beaucoup. Ermanno Cozza réussit à convaincre De Tomaso de faire restaurer les voitures du dépot historique de l'usine (l'A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina puis l'Eldorado) qui deviendront en 1996 la collection Panini après bien des péripéties !
En 1986, l'épouse d'Ermanno Cozza, Giordana, commença à présenter des signes de maladie d'Alzheimer dans une forme précoce ce qui décida Ermanno à prendre sa retraite, à 54 ans. Il s'occupa dès lors de sa femme le matin puis, déposant Giordana en hôpital de jour spécialisé à 14 h , travaillait gratuitement de 14 h à 19 h pour Maserati, gérant les archives, répondant aux appels des collectionneurs pour authentifier leur modèles ou pour envoyer des plans pour reconstruire des pièces.
30 ans se sont ainsi passés depuis le départ à "la retraite" d'Ermanno Cozza qui a énormément œuvré pour Maserati dans cette période, devenant incontournable pour tous les collectionneurs du monde entier car détenant les archives de Maserati, doublées de ses souvenirs et de ses archives personnelles, dans cet embryon de reparto "Maserati Classiche" qu'il a assuré toutes ces années seul et bénévolement et qu'il assurait déjà dans les années 60 et 70 et 80 en plus de son travail assigné ! Ce n'est qu'en 2009 que lui fut adjoint un jeune ingénieur de talent, Fabio Collina, qui prit peu à peu le relais au sein d'un département "Maserati Classiche" désormais officiel.
J'ai essayé (avec grande difficulté) de me restreindre au maximum pour ne pas trop dévoiler cet ouvrage magnifique mais je vous assure, chers amis maseratistes, que ce résumé que je vous livre là ne constitue pas 1 % de la richesse historique (et en annecdotes) de ce livre qui deviendra terriblement précieux pour tous ceux qui étudieront l'histoire de Maserati mais aussi pour les sociologues du futur qui se pencheront sur le mode de vie en Italie toutes ces années, car Ermanno Cozza ne fut pas avare de détails personnels.
C'est un monument ce livre, l'histoire de Maserati vécue de l'intérieur et d'une façon formidablement humaine et proche. Il y a une sincérité, une intimité qui vous saisit dès les premières pages, dès l'enfance. On est Ermanno Cozza ! On vibre, assi sur le mur de l'autodromo, en regardant tourner les Maserati 4CL à en oublier l'heure de l'école !
En plus, le style d'écriture est d'une grande élégance (ah le passé simple italien, che bello !) tout en étant très direct et vivant et fluide !
"Capolavoro, Signore Cozza" ! C'est le livre d'une vie.
Ah mes amis, ce livre "Con la Maserati nel cuore" d'Ermanno Cozza est une pure merveille ! Sans trop le dévoiler, voici quelques points chronologiques qui m'ont frappé et qui peuvent vous donner l'envie de le lire quand il sera traduit de l'italien.
J'y ai découvert, entre "mille cose", la grande importance de l'ingénieur Vittorio Bellentani qui, au début des années 50, était en charge de l'organisation de toute l'usine Maserati. Je l'avais jusque là sous-estimé par rapport à l'ingénieur Alberto Massimino qui s'occupait plus particulièrement des nouveaux modèles de course et est donc plus connu. Bellentani était organisateur (et on découvre dans ce livre à quel point l'usine était très structurée en "reparti"), cordial, attentif au personnel (même aux nouvelles recrues tel Ermanno Cozza incorporé en octobre 1951) et un peu exaspéré par "l'égémonie" des Bertocchi (Gino chef du montage moteurs et son frère Guerino collaudatore et chef des services course et de la salle des tests moteur).
Autre élément marquant, mais là ce n'est pas une surprise, le charisme du directeur Ormer Orsi avec par exemple cette phrase au jeune Ermanno Cozza le premier jour : "comporte-toi bien et tu verras, tu seras bien "alla Maserati" ". Cet homme était un vrai manager qui, par sa distinction et le respect accordé au personnel, créait les conditions où chacun donnait son meilleur.
Quelques noms de chefs de "reparto" (département) reviennent sans cesse : Medardo Fantuzzi à la carrosserie, Guido Taddeucci puis Fausto Bietolini aux moteurs, Antonio Reggiani à la carburation, Montipo aux traitements thermiques des métaux, Ardilio Manfredini au reparto "contrôle des pièces" où débutaient tous les jeunes entrant "alla Maserati" afin qu'ils voient l'ensemble des pièces produites et, curieusement, pied à coulisse à la main se portent juges du travail de leurs aînés ! Cela devait être extrêmement responsabilisant immédiatement (tu es sûr, on peut monter cette pièce ?) et pour plus tard quand, à leur tour, ils produiraient des pièces.
Les binomes étaient généralisés : un jeune avec un vieux. Ainsi, après une période au centre contrôle des pièces, Ermanno Cozza fut affecté auprès d'Antonio Reggiani au réglage des carburateurs et rodage des moteurs de course. Cet homme, qui venait de chez Ferrari (et qui finira sa carrière chez Weber), était le Dieu des carburateurs. J'ai appris que ces réglages se faisaient en salle d'essai moteur et selon la puissance que délivrait le moteur au banc. Un bon réglage des carburateurs pouvait entraîner une augmentation franche de la puissance, de 10 ou 20 cv.
Le vrai père de la 250 F est l'ingénieur Valerio Colotti avec un épisode cocasse où, déguisé en employé Pirelli, il observa attentivement à Monza le train arrière de la future Mercedes de Formule 1 (modèle 1954), ce qui lui donna quelques idées ! Reggiani, aidé par Cozza, a réglé et rodé le moteur de la première 250 F le jour de Noël 1953 ! D'ailleurs, il est ahurrissant de voir ce qu'ils ont pu bosser : Ermanno Cozza cite des feuilles de paye mensuelles à 308, 310 et même 312 heures ! Soit 12 heures par jour sauf les dimanche ! Le moteur est monté dans la première 250 F l'après midi de Noël. Cette 250 F, essayée et réglée par Guerino Bertocchi sur l'Autodromo di Modena le 26 décembre 1953, remporta la Grand Prix d'Argentine avec Fangio en janvier 1954. Comme c'était le plein été en janvier dans l'hémisphère sud, cette première 250 F avait le museau ajouré.
Fait rarissime : Ermanno Cozza a vu Juan Manuel Fangio en colère ! C'était contre Jean Behra qui se présenta in extremis et somnolent au Grand Prix de Pescara 1957, accompagné d'une belle blonde et après une nuit qui avait manifestement laissé peu de temps au sommeil ! Fangio traita violemment Behra d'inconscient ! ça ne m'étonne pas du tout car Fangio dormait 12 heures les veilles de course et il a vu tant d'amis mourir par manque de réflexes appropriés !
Tout en lui reconnaissant un talent extraordinaire de pilotage et de réglage châssis, Ermanno Cozza ne s'entendait pas bien avec Guerino Bertocchi qu'il jugeait trop autoritaire voire brutal avec ses mécanos. En 1966, alors qu'ils doivent livrer un moteur V12 pour la Cooper de Formule 1, l'un des échappements est froid et le moteur ne donne pas sa puissance au banc. Guerino Bertocchi pense qu'une soupape fuit et demande à ses hommes de déculasser. L'ingénieur Alfieri est énervé et en parle à Ermanno Cozza qui se propose d'aller voir. En fait c'était un injecteur qui de marchait pas et qu'Ermanno répare facilement. Guerino Bertocchi perd la face devant ses troupes ce qui ne va pas arranger leurs rapports !
Par contre, Ermanno Cozza s'entendait à merveille avec l'ingénieur Aurelio Bertocchi, le fils de Guerino, qui supportait son père puis plus tard Alejandro De Tomaso (deux fortes têtes) avec philosophie. ("non ti preoccupare", ne fais pas attention).
Dès les années 50, Ermanno Cozza se passionne pour l'histoire de Maserati et, suivant les conseils de son ami Aurelio Bertocchi, note tout sur son maigre temps libre : les numero de châssis et moteur, les date des livraisons, les particularités de chaque exemplaire ... L'ingénieur Alfieri lui reprocha alors cette inutile perte de temps ... Ils en riront ensemble quand il se retrouveront tous deux commissaires de l'ASI (Automoto Storica d'Italia) dans les années 90 et seront bien contents de disposer des notes personnelles d'Ermanno qui a soupçonné avant tout le monde l'importance du patrimoine historique de la marque !
Ermanno Cozza était proche de l'ingénieur Giulio Alfieri. Quand Alejandro De Tomaso reprend Maserati en 1975 et qu'il "vire" Alfieri, il fait peu de cas d'Ermanno Cozza auquel il retire la réalisation des manuels "Uso e manutenzione". Ils ont des mots durs, que la décence m'empêche ici de répéter, quand De Tomaso s'entête à équiper la Biturbo d'un carburateur alors que Cozza prone l'injection.
La période De Tomaso fut initialement difficile pour Ermanno Cozza mais la nouvelle compagne de De Tomaso, Luisa Valdevit, fut nommée à la tête du reparto " publications et relations publiques", devenant ainsi le supérieur hiérarchique d'Ermanno Cozza qu'elle estimait beaucoup. Ermanno Cozza réussit à convaincre De Tomaso de faire restaurer les voitures du dépot historique de l'usine (l'A6GCS/53 Berlinetta Pininfarina puis l'Eldorado) qui deviendront en 1996 la collection Panini après bien des péripéties !
En 1986, l'épouse d'Ermanno Cozza, Giordana, commença à présenter des signes de maladie d'Alzheimer dans une forme précoce ce qui décida Ermanno à prendre sa retraite, à 54 ans. Il s'occupa dès lors de sa femme le matin puis, déposant Giordana en hôpital de jour spécialisé à 14 h , travaillait gratuitement de 14 h à 19 h pour Maserati, gérant les archives, répondant aux appels des collectionneurs pour authentifier leur modèles ou pour envoyer des plans pour reconstruire des pièces.
30 ans se sont ainsi passés depuis le départ à "la retraite" d'Ermanno Cozza qui a énormément œuvré pour Maserati dans cette période, devenant incontournable pour tous les collectionneurs du monde entier car détenant les archives de Maserati, doublées de ses souvenirs et de ses archives personnelles, dans cet embryon de reparto "Maserati Classiche" qu'il a assuré toutes ces années seul et bénévolement et qu'il assurait déjà dans les années 60 et 70 et 80 en plus de son travail assigné ! Ce n'est qu'en 2009 que lui fut adjoint un jeune ingénieur de talent, Fabio Collina, qui prit peu à peu le relais au sein d'un département "Maserati Classiche" désormais officiel.
J'ai essayé (avec grande difficulté) de me restreindre au maximum pour ne pas trop dévoiler cet ouvrage magnifique mais je vous assure, chers amis maseratistes, que ce résumé que je vous livre là ne constitue pas 1 % de la richesse historique (et en annecdotes) de ce livre qui deviendra terriblement précieux pour tous ceux qui étudieront l'histoire de Maserati mais aussi pour les sociologues du futur qui se pencheront sur le mode de vie en Italie toutes ces années, car Ermanno Cozza ne fut pas avare de détails personnels.
C'est un monument ce livre, l'histoire de Maserati vécue de l'intérieur et d'une façon formidablement humaine et proche. Il y a une sincérité, une intimité qui vous saisit dès les premières pages, dès l'enfance. On est Ermanno Cozza ! On vibre, assi sur le mur de l'autodromo, en regardant tourner les Maserati 4CL à en oublier l'heure de l'école !
En plus, le style d'écriture est d'une grande élégance (ah le passé simple italien, che bello !) tout en étant très direct et vivant et fluide !
"Capolavoro, Signore Cozza" ! C'est le livre d'une vie.
Dernière modification par maseramo le lun. 11 déc. 2017 23:15, modifié 1 fois.
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Bah vivement qu'il soit traduit
Et un grand merci a toi pour cette avant gout qui m'a mis l'eau a la bouche!
Et un grand merci a toi pour cette avant gout qui m'a mis l'eau a la bouche!
Spyder biturbo 2.8 de 1991 - Primatist de 1997 - 3200 GT de 2001
Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Whaou superbe ce commentaire, tu m’as donné l’eau à la bouche.
Merci.
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Tu ne peux pas le traduire toi meme pour l'editeur?
Tu as l'avantage de la connaissance historique pour éviter les bourdes...
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Du coup le passé simple italien... ca fait un peu peur pour une compétence basique en italien...
Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Dernière modification par Blu Sera le dim. 10 déc. 2017 17:39, modifié 1 fois.
Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Certainement vrai, voici une photo de Fangio en 1957 au Nurburgring, dédicacée à Valerio colotti par Orsimaseramo a écrit :
Le vrai père de la 250 F est l'ingénieur Valerio Colotti avec un épisode cocasse où, déguisé en employé Pirelli, il observa attentivement à Monza le train arrière de la future Mercedes de Formule 1 (modèle 1954), ce qui lui donna quelques idées ! Reggiani, aidé par Cozza, a réglé et rodé le moteur de la première 250 F le jour de Noël 1953 ! D'ailleurs, il est ahurrissant de voir ce qu'ils ont pu bosser : Ermanno Cozza cite des feuilles de paye mensuelles à 308, 310 et même 312 heures ! Soit 12 heures par jour sauf les dimanche ! Le moteur est monté dans la première 250 F l'après midi de Noël. Cette 250 F, essayée et réglée par Guerino Bertocchi sur l'Autodromo di Modena le 26 décembre 1953, remporta la Grand Prix d'Argentine avec Fangio en janvier 1954. Comme c'était le plein été en janvier dans l'hémisphère sud, cette première 250 F avait le museau ajouré.
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Document immense de valeur sur le plan historique et humain ! Grazie tanto, Blu
"Pourquoi Fangio a-t-il vaincu ?
Grace à sa grande classe et à ta voiture vaillante.
A Valerio Colotti avec toute ma reconnaissance. Omer Orsi "
Grand charisme directorial d'Omer Orsi. Les exemples sont innombrables ...
"Pourquoi Fangio a-t-il vaincu ?
Grace à sa grande classe et à ta voiture vaillante.
A Valerio Colotti avec toute ma reconnaissance. Omer Orsi "
Grand charisme directorial d'Omer Orsi. Les exemples sont innombrables ...
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Génial. Grazie Blu et Philippe.
Mince, je reviens d'Italie mais ça doit se trouver en France.
Mince, je reviens d'Italie mais ça doit se trouver en France.
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Trouvé sur Maseratitude, le lien vers :
ERMANNO COZZA : RENCONTRE AVEC UN PRINCE DE MASERATI
Le lundi 21 décembre 2015 - par François Granet
http://www.aonclassiccar.fr/2015/12/erm ... -maserati/
Et bien d'autres articles intéressants
ERMANNO COZZA : RENCONTRE AVEC UN PRINCE DE MASERATI
Le lundi 21 décembre 2015 - par François Granet
http://www.aonclassiccar.fr/2015/12/erm ... -maserati/
Et bien d'autres articles intéressants
Suzuki Swift 1,2 GLX Hybride
Ferrari 612 Scaglietti , Grigio Silverstone /Nero
le registre Gransport MC Victory
Jeremy Clarkson. "tout passionné d'automobile doit avoir eu une Alfa-Romeo au moins une fois dans sa vie"
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
La traduction anglaise est disponible : Maserati at heart
http://www.editions-palmier.com/maserat ... ADA193.cfm
(Source : Philippe)
http://www.editions-palmier.com/maserat ... ADA193.cfm
(Source : Philippe)
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Un information intéressante provenant de ce livre, concernant les raisons du passage du pont De Dion aux ressorts à lames et du transfert des freins AR inboard à des freins outboard sur l'AM107 (piquée sur F-chat):
...How it came to be that they went from the De Dion axle to leaf springs on the Sport 107.
It was all about the noise level inside the rear cabin and according to Cozza he did the noise level test after a good customer complained when driving up his bumpy drive way which must have been very long.
Another issue was brake fade due to lack of air flowing to the inboard brakes and being non ventilated. In high speed test the brakes heated up to over 400 degrees F and the fluid boiled causing zero brakes.The Girling man was called in and different pads were tried, but ultimately the answer was leaf springs and vented rotors with the brakes in the wheels where the cool air could do the job...
...How it came to be that they went from the De Dion axle to leaf springs on the Sport 107.
It was all about the noise level inside the rear cabin and according to Cozza he did the noise level test after a good customer complained when driving up his bumpy drive way which must have been very long.
Another issue was brake fade due to lack of air flowing to the inboard brakes and being non ventilated. In high speed test the brakes heated up to over 400 degrees F and the fluid boiled causing zero brakes.The Girling man was called in and different pads were tried, but ultimately the answer was leaf springs and vented rotors with the brakes in the wheels where the cool air could do the job...
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Re: Les hommes de Maserati : Ermanno Cozza
Ermanno Cozza, 84 ans mais la passion Maserati à l'état pur coule dans ses veines et illumine son visage !
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