Maseratitude

Ca me trottait de vouloir montrer quelques photos du beau travail dans l'atelier de l'Officina Valenti.
Déjà ils sont sympa, ils me laissent traîner dans l'atelier pour voir les bagnoles et le travail mécanique ou de restauration.
Mais en plus, ils se font un plaisir de répondre à mes questions, me parler de leur travail, voire de me montrer des trucs et astuces.

Alors, pour les saluer, quelques photos de travaux récents sur d'autres voitures que la mienne qui m'ont impressionné.
L'imagination est à l'honneur pour trouver des solutions évitant d'avoir à rechercher des pièces souvent rares et coûteuses, et l'expérience les fait oser.

Ici la rénovation d'un régulateur de pompe à injection de V12 Ferrari.
Fabrication de nouvelles membranes de remplacement et peaufinage au pied à coulisse des épaisseurs adéquates:
Là, reconditionnement de tubes d'admission des Weber d'une Lambo V12 qui avaient pris du jeu.
Usinage/rétrécissement externe des tubes et fabrication précise de bagues au tour puis insertion à chaud (il faut encore percer des orifices et bricoler des systèmes de calage...):
Bravo encore à eux pour leur partage et leur professionalisme!
A l'occasion je reposterai d'autres photos.

C'est beau leur travail ! Merci Froggie de mous le montrer

Merci Froggie de leur rendre un hommage mérité, tu l'as dit : des artistes

De vrais artistes !!
Dominique
3200GTA

C'est vraiment du beau travail. Bravo les artistes

Vérification et réglage d'un distributeur.
Ici remise en place d'un clip minuscule malgré une pince trop grande:
C'est l'un des deux distributeurs du V12 Colombo d'une 365 GT qui vient d'être entièrement refait chez un spécialiste en Italie.
Le bloc est maintenant comme neuf mais pour ...25k
Le moteur doit maintenant être complètement réassemblé

Distributeurs remontés:
Colombo refermé:
Plus qu'à le réinstaller dans la 365

Beau métier, bel art ! Grazie Froggie

Parfois, on les surprend à crapahuter en funambules au-dessus des moteurs pour leur faire rendre gorge

Aujourd'hui, une opération assez simple d'extraction du V12 Colombo d'une 250 GTE.
Mieux vaut être à deux:
Il suffit d'avoir le bon matos et de bien veiller à ce que rien ne touche...
Et voilà le travail

Un rodage de soupape d'une culasse de 328 qui avait une fuite au niveau du jdc.
L'outil pneumatique utilisé, collé par ventouse sur la face de soupape (elle-même positionnée dans son guide) a une rotation de va et vient pour assurer un rodage symétrique de l'envers de la soupape sur son siège.
Malheureusement ici, il va s'avérer que le rodage ne permet pas de récupérer une étanchéité satisfaisante (on pouvait encore voir après rodage un jour de lumière à travers la culasse entre la soupape et son siège).
Donc, bon pour refaire entièrement la culasse (sièges, guides et rectification)...

Merci pour ce mini-reportage Froggie

Excellente idée ce post. Du coup, j'ai fait des fouilles dans mes archives et je suis retombé sur les photos que j'avais faite en 2012 lors des 30 ans de la Biturbo.

Nous avions fait une visite exceptionnelle chez un mécanicien non moins exceptionnel, un Artiste comme il y en a peu :

L'Officina Giuseppe Candini à Modena

Giuseppe Candini a débuté en 1954 au département des courses et du service clientèle de Maserati, où il est resté jusqu'en 1957.
À cette occasion, Giuseppe a la chance de rencontrer divers pilotes, dont le champion du monde à cinq reprises, Juan Manuel Fangio.

Connaissance et amitié consolidées et démontrées par les nombreuses visites de Fangio au nouvel atelier Candini.
(Image : Officina Giuseppe Candini)

Giuseppe avec Fangio et le moteur V4

(Image : Officina Giuseppe Candini)

En 1958, il a travaillé dans un atelier Lancia à Modène, où il a toutefois eu l’occasion de construire une monoplace junior et d’obtenir immédiatement d’excellents résultats.

La passion pour le trident est forte et le conduit à ouvrir un atelier de réparation de voitures à Bomporto en 1963, puis en 1974, il s'installe à Sorbara, toujours dans la province de Modène et où il réside.

C'est en 1987 qu'il obtient le mandat officiel de Maserati et s'installe dans le nouveau siège à Modène où il se trouve encore aujourd'hui.
(Texte : Officina Giuseppe Candini)




Giuseppe travaille toujours dans l'atelier, malgré le poids des ans et son fils Marcello l'a rejoint dans l'entreprise familiale qui est un atelier spécialisé en Maserati ancienne et dont le savoir-faire et les compétences sont reconnus au niveau mondial.

Giuseppe est un vrai passionné qui a passé sa vie dans "une Maserati". Il est capable de vous planter là, en pleine discussion, parce qu'une Merak vient de passer à coté et qu'il a entendu un bruit suspect, en vous disant : "non mais je ne peux pas la laisser tourner comme ça!". Arrêter le chauffeur, lui faire ouvrir le capot, donner trois tours de tournevis et refermer le capot avec un sourire .... (véridique!, on l'a vu faire avec Maseramo )

Place aux photos et je vous mets au défi de me donner le nombre de modèles différents présents ce jour là dans l'atelier ....


































Il Maestro : Giuseppe Candini travaillant sur un moteur de 3500 GT

Super photos que tu partages là, merci!
C'est d'ailleurs Candini qui avait lancé la seule repro en alu usiné à partir d'un bloc forgé de la roue magnésium Starbust 15" qui équipe les Ghibli/Indy/Khamsin. Bon, c'est cher, mais c'est une refabrication en toute petite série, et ça a l'avantage d'exister grâce à lui.
Et je suspecte que c'est peut-être lui aussi qui a fait lancer une refabrication de parebrise d'Indy...
Il y a bcp de petits ateliers sous-traitants dans la région.
C'est bien que son fils ait repris le business et le fasse perdurer, c'est précieux pour les Masettes classiques.

Merci pour ces photos, ces vieux moteur sont magnifiques. C'est un poème ce vieux Colombo simple arbre
J'avais lu sur Ferrarichat sur l'entretien du rarissime gros bloc Lampredi... je ne sais pas si ils ont eu entre les main c'est un truc de malade le boulot à faire dessus

Arrivée et déballage d'un bloc V8 de Maserati Bora qui vient d'être complètement refait en Italie.
Le Vilo, les bielles et masses d'équilibrage sont conservés.
Belle bête:
Les anciens composants: coussinets, manetons, pistons et toutes les petites pièces:
Les anciennes chemises.
On voit bien la limite aux 3/4 de la hauteur à partir de laquelle les chemises insérées dans le bloc sont mouillées par le LDR. Dessous, c'est l'huile.
Seulement six sont revenues, les deux autres ont sans doute été abîmées lors du démontage:
Et sur cette vue on observe le bourrelet de joint blanchâtre qui dépasse après insertion des nouvelles chemises:
Ya plus qu'à remonter les culasses et tout le reste

Ce qui est surprenant ce sont les paliers on dirait en alu et a 4 vis.

Voici une autre vue du même (type de) moteur prise il y a un certain temps.
Ici, d'après la couleur, j'aurais tendance à dire que les paliers sont fait dans le même matériau que le vilo, donc en acier.
Le bloc alu n'a pas du tout le même aspect.

On voit/devine bien les 4 vis de fixation par palier mais j'ignore si c'est spécifique à ce type de bloc.

Réassemblage des culasses sur le bloc de la Bora.
En voici une en place:
Le réglage des jeux au soupapes devra être fait:
Les conduits de sortie sont noirs...
On distingue une queue de soupape au fond:

La F40 qui est revenue à l'Officina a un pb de démarreur.
Il daut déjà démonter le plancher plat en carbone pour y accéder par dessous:
C'est qu'il est bien coincé tout au fond de la baie moteur, pratiquement sous le bloc et contre la paroi de l'habitacle!
Et Les gars ne sont pas sortis de l'auberge.
Car apparemment c'est un pb du circuit électrique global (faisceau, contacts?) sur lequel ils coincent.
Va falloir faire un travail de fourmi