1955 Belgian Grand Prix

[maseramo]

AVANT LE DEPART

La veille de la course, une Mercedes roule dans la circulation rétablie sur le circuit après les essais :

Les Formules 1 se rendent sur le circuit en se mêlant au trafic normal ! Ci-dessous une Ferrari :


Le pilote Belge Paul Frère (qui finira à une belle 4ième place sur Ferrari) en charmante compagnie. Elle est pilote aussi,il s'agit de Gilberte Thirion :

Gilberte Thirion, pilote belge, se classa très honorablement dans diverses courses et rallye des années 50 sur sa Porsche 356 SL spéciale à carrosserie aluminium. Elle remporta le premier tour de Corse, en 1956, sur Renault Dauphine !

Paul Frère dans la Ferrari 555 Super Squalo qui n'avait que 4 cylindres mais quand même 270 cv ! Son fuselage est très étroit avec une toute petite calandre, puis ça s'élargit derrière les roues avant (réservoirs de part et d'autre du pilote comme sur les futures monoplaces des années 60) :

[maseramo]

AVANT LE DEPART

Nino Farina, le neveu de Giovanni Battista Farina (dit "Pinin"), fut en 1950 sur Alfa Romeo le premier champion du Monde de l'histoire de la Formule 1. Il terminera 3ème sur sa Ferrari à Spa 1955 :


Eugenio Castellotti pilotait la Lancia D50 à Spa en 1955. Il était le grand espoir de l'automobilisme italien. Il perdra malheureusement la vie lors d'essais sur Ferrari en 1957 sur l'Autodromo di Modena :


Juan Manuel Fangio (toujours en sombre), son épouse et Stirling Moss (toujours en clair ou en blanc). Il finiront premier et second, avec de la chance pour Stirling Moss car sa pression d'huile sera à zéro dans le dernier tour !

[maseramo]

AVANT LE DEPART

Un célèbre mécanicien Maserati de cette époque, Giulio Borsari à gauche, aide à pousser la 250 F de l'argentin Roberto Mieres sur la grille en pente !



Grille de départ, la pole est allée à Castellotti sur Lancia (à droite) qui avait pu tourner avec de meilleures conditions météo que les autres lors des essais la veille par mauvais temps. Les deux Mercedes sont à côté. Les départs se faisaient à trois voitures de front. Juan Manuel Fangio (casque et polo sombres) a la numéro 10 et saute dans le cockpit, Stirling Moss en blanc a la 14 :

On reconnait de dos avec son costume et son chapeau Alfred Neubauer, le directeur de l'équipe Mercedes, un très grand organisateur et manager.

Sur la 2ème ligne, la Maserati numéro 20 de Jean Behra et à droite la Ferrari numéro 2 de Nino Farina :

[maseramo]

Départ du Grand Prix de Spa 1955. Fangio a doublé la Lancia de Castellotti dès le départ. Moss est encore 3ème mais doublera Castellotti dans le premier tour :


Ils sont partis, les deux Mercedes ont brûlé la politesse à la Lancia dès le premier tour. Voici Fangio devant Moss au virage de la Source :

La Lancia de Castellotti est déjà à 5 ou 10 secondes des leaders.

Eugenio Castellotti sur la Lancia numéro 30 est 3ième, Nino Farina sur la très fine Ferrari est 4ième, Jean Behra sur Maserati 250 F au fond à gauche est au coude à coude avec la Mercedes de Karl Kling :


Jean Behra sur la Maserati 250 F numéro 20 fait l'intérieur à Karl Kling sur la Mercedes. Suivent Paul Frère sur la Ferrari numéro 6 et Luigi Musso sur Maserati 250 F

[Blu Sera]

Fantastique ! Merci Maseramo d'extraire ainsi toute les richesses concentrées dans ce film, et de nous en donner les clés de lecture

[maseramo]

Salve Blu ! Tutto bene ? Merci à toi de nous avoir déniché et présenté cette perle absolue de film qui mérite bien quelques arrêts sur image. Amitiés à toi

[maseramo]

Nino Farina sur Ferrari parvient à faire l'intérieur à Eugenio Castellotti sur Lancia au virage de la Source, décidément propice aux dépassements :




La Lancia de Castellotti (ci-dessous) parviendra à reprendre la 3ème place à la Ferrari de Farina avant d'abandonner sur défaillance de la boite de vitesses

[maseramo]

Alors en 5ème position, Jean Behra part en tête à queue et abandonne sa Maserati 250 F plantée dans le fossé. Juan Manuel Fangio va passer devant en lui prenant un tour :


Jean Behra rentre aux stands, un peu choqué, tenant à la main son célèbre casque à base en damier :


L'incontournable Guerino Bertocchi surveille si quelqu'un arrive pendant que Jean Behra repart avec la Maserati 250 F de Roberto Mieres (c'était autorisé à l'époque, c'est la place de la voiture qui comptait). Behra terminera 5ème et les deux points de la cinquième place seront partagés entre lui et Mieres. Une simple ligne blanche sépare les stands de la piste :


Cette photo ci-dessous est extraordinaire. Guerino remercie et "console" Roberto Mieres d'avoir laissé à Jean Behra sa voiture que l'on voit partir au loin entre les deux protagonistes :


Le magnanime Roberto Mieres est quand même un peu déçu :

[maseramo]

Castellotti est à gauche, assis sur le réservoir latéral de sa Lancia dont la boite de vitesses a lâché. Il surveille qu'une voiture ne vienne les percuter !


Gilberte Thirion, la pilote belge qui discutait avant la course avec Paul Frère, se tenait en blanc avec lunettes de soleil, sur la droite de la photo, non loin du speaker :

[maseramo]

Le massif Alfred Neubauer dirigea l'équipe Mercedes et ses redoutables "flèches d'argent" avant et après la guerre. Il avait toujours une batterie de chronomètres autour du cou !

[maseramo]

On voit ci-dessous Paul Frère au volant de sa Ferrari 555 qui était très fine à l'avant :

mais dont l'arrière se terminait de façon abrupte car les réservoirs étaient placés de part et d'autre du pilote et la queue était donc courte :


Paul Frère, pilote belge, termina son Grand Prix national à une belle 4ème place :

[maseramo]

Doublé pour Mercedes devant deux Ferrari. Rien n'a changé 60 ans plus tard ! Après le tour d'honneur, Fangio arrive devant Moss aux stands envahis par la foule :



Madame Fangio félicite son mari et est heureuse de le récupérer intact !